Volvo S90 - Un triste adieu à la familiale V90

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Mathieu St-Pierre

L’annonce que Volvo allait retirer les V90 et V90 Cross Country pour 2020 nous a frappés de plein fouet. Le retour d’une V90 au sein de la famille de Volvo était une victoire, aussi minuscule soit-elle, dans un paysage dominé par des VUS. La V90 trônait seule au sommet comme familiale intermédiaire de grand luxe, mais hélas, son règne a été très court.

Entre nous, la V90 et la déclinaison V90 Cross Country apportaient un cachet à la lignée porte-étendard de Volvo. Maintenant qu’elle n’existe malheureusement plus, la berline S90 se retrouve seule en concession, dans l’ombre des autres produits de la marque suédoise. En fait, c’est le modèle qui se vend le moins chez Volvo.

Comme la majorité des constructeurs, Volvo se concentre désormais sur les VUS, ce qui explique largement pourquoi la V90 n’est qu’un beau souvenir. Le budget de marketing qui lui était attribué sera déplacé là où il y a de l’argent à faire...

Le quatre cylindres à l’œuvre

Comme telle, la Volvo S90 mérite de mieux se faire connaître. Assemblée sur l’architecture adaptable SPA, cette même plate-forme qui étaye toutes les Volvo des séries 60 et 90 ainsi que l’impressionnante Polestar 1, elle a fait ses preuves. À l’image des structures globales offertes par tous les constructeurs, la SPA rehausse le raffinement du produit et il va de soi que la S90 dispose des qualités d’une grande routière.

Peu importe la déclinaison choisie, la transmission intégrale, le moteur quatre cylindres turbocompressé et suralimenté de 2,0 litres ainsi que la boîte automatique à huit rapports figurent tous de série. Volvo demeure, pour le moment, l’unique constructeur de luxe à ne faire appel qu’à des groupes propulseurs à quatre pistons. Et si vous êtes à la recherche d’une version sport, votre choix devra s’arrêter sur la T8 hybride rechargeable. Au sujet de la T8, quoiqu’unique et puissante, le surplus exigé à l’achat ne justifie en rien la minuscule autonomie électrique offerte ni les performances supplémentaires promises. De plus, l’indice de consommation de la T8 ne sera qu’environ 10% moins élevé que celui de la T6.

En effet, la S90 T6 répondra à toutes vos exigences en matière de performances et d’économie d’essence. Puisque le moteur jouit d’une suralimentation double, il ne souffre d’aucun délai et livre en tout temps des accélérations et reprises franches et immédiates. Sur la route, son empattement allongé de série lui confère un roulement confortable et à l’épreuve des défauts du bitume. Son unique lacune est un son immense rayon de braquage qui complique les manœuvres de stationnement.

Gracieuse, mais jamais autant que la V90

J’imagine qu’il est inutile de rapporter ici que les V90 et V90 Cross Country faisaient chavirer nos cœurs tant elles étaient belles… La S90 demeure une Volvo, ce qui lui permet de se démarquer parmi les autres berlines luxueuses de format moyen.

Sur le plan physique, la S90 rayonne particulièrement si l’on choisit une couleur autre que le noir, blanc et le gris. La silhouette épurée de la berline est rehaussée par des détails uniques à l’avant comme à l’arrière. Les phares à DEL en forme de « T », que l’on retrouve sur chaque Volvo, sont distincts et très réussis. Les feux montés sur les piliers arrière de la V90 nous manqueront par contre.

Tout comme la carrosserie, l’habitacle de la Volvo S90 se distingue par une approche épurée qui libère la planche de bord d’un nombre de commandes excessives comme peuvent le faire les Allemands. L’écran central de neuf pouces agit comme centre nerveux et répond la plupart du temps aux exigences des passagers avant. Sans exception, plusieurs Volvo testées dans les dernières années ont souffert de problèmes d’affichage ou de rapidité d’exécution.

Quant au bien-être des occupants, la Volvo S90 offre ce qu’il y a de mieux comme assises. Les sièges à l’avant fournissent un support extraordinaire qui ne fait qu’une bouchée des longues randonnées. À l’arrière, les passagers jouissent aussi d’un grand confort grâce à la grande banquette accueillante et au dégagement généreux pour les jambes.

La mauvaise décision

Selon nous, Volvo a pris la mauvaise décision. En ne conservant que la berline, le constructeur suédois se mesure à toutes les autres marques européennes, américaines et japonaises, et bien que la voiture dispose de belles qualités, elle n’est pas de taille par rapport à la concurrence. La V90, elle, était unique.

Pour conclure, la Volvo S90 ne possède pas de qualités insolites la démarquant du peloton de berlines de luxe, si ce n’est qu’elle porte le fameux écusson qui comprend le symbole astronomique de Mars, aussi associé au fer.

Feu vert

Feu rouge

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