Lexus HS 250h 2010, l’hybride de luxe !

La tendance est aux véhicules verts et plus économes et si certains constructeurs misent sur le diesel, Toyota continue de croire que les voitures à motorisation hybrides représentent toujours la voie à suivre. Alors que la gamme Lexus compte déjà trois modèles proposant cette technologie, le constructeur introduit cette année une toute nouvelle voiture, la Lexus HS 250h, un modèle d'entrée de gamme proposé uniquement en version hybride.

Alors que la Lexus IS s'avère le modèle le plus abordable chez Lexus, sa vocation plus sportive n'en faisait pas la candidate idéale pour devenir l'hybride de luxe la plus abordable. Quant à la ES, elle s'adresse plutôt aux amateurs de type Buick, qui apprécient le grand confort. La Lexus HS 250h vient donc se glisser entre ces deux modèles et elle prétend vouloir attirer les amateurs de véhicules hybrides qui toutefois, ne désirent pas mettre le luxe de côté. Certes la Prius est intéressante au chapitre des gadgets technologiques, mais elle n'a rien d'une voiture de grand luxe. Voilà ici le besoin que la HS vient combler.

De plus, avec cette nouvelle venue, Lexus pourra tenter de recréer ce que Toyota à réussi à faire avec la Prius, soit d'en faire une icône. On le sait, les voitures hybrides dérivées des modèles à essence n'ont pas autant la cote qu'un modèle offert uniquement en version hybride. Les gens aiment afficher leur esprit vert et être au volant d'une voiture qui n'est pas facilement associée à un modèle hybride n'a pas le même effet. Il s'agit d'un des éléments importants du succès de la Prius. C'est d'ailleurs pourquoi Honda ramène sa Insight. Lui aussi à besoin de son icône de la conscience verte ! Est-ce que la HS 250h réussira elle aussi cette mission, faudra voir, car avec un prix de base de 40 000$, elle n'est pas des plus abordable. Qui plus est, quelques équipements intéressants sont relégués au catalogue des options.

Une Prius de luxe ?

Certainement pas. En fait, la HS 250h n'a rien en commun avec la Toyota Prius. Tout d'abord, elle utilise la plate-forme d'un modèle européen, soit la Toyota Avensis, un modèle compact. Au chapitre des dimensions, elle offre une longueur légèrement supérieure à la IS, mais elle concède quelques millimètres en largeur. Côté mécanique, elle dispose de plusieurs des composantes hybrides de la nouvelle Prius, mais le moteur à essence est plutôt celui utilisé à bord de la Camry hybride, soit le quatre cylindres de 2,4 litres. L'ensemble produit une puissance totale de 187 chevaux permettant à la voiture de franchir le 0-100 km/h en environ 8,1 secondes. Une boîte automatique à variation continue CVT, complète l'ensemble.

La HS 250h n'a rien pour faire tourner les têtes. Il s'agit d'une voiture beaucoup plus rationnelle qu'émotionnelle. Bien entendu, la design de la voiture est plutôt destinée à procurer un bon coefficient de traînée qu'à épater la gallerie. Tous les éléments de cette voiture sont avant tout destinés à améliorer l'économie de carburant. Cependant, malgré ses lignes plus communes, la HS n'est pas dénuée de style. Le constructeur a su bien utiliser divers éléments pour en rehausser le caractère, notamment des jantes stylisées et de nombreuses garnitures. Les feux arrière à DEL translucide ajoutent aussi au style de la voiture. Bref, la voiture est à mon avis plus inspirante que certains autres modèles uniquement proposés à la sauce hybride.

Peu de compromis à l'intérieur

À l'intérieur, on retrouve bien entendu la qualité Lexus. L'habitacle offre une finition impeccable et les matériaux procurent un habitacle riche et soigné. Les sièges s'avèrent confortables alors que tous les passagers profitent de bons dégagements. Le design du dossier des sièges avant en arc, procure un espace accru aux jambes pour les passagers arrière alors que le constructeur a réussi à doter la HS d'un espace cargo décent. Cependant, l'ensemble de batteries situé derrière la banquette arrière ampute légèrement l'espace tout en ne permettant pas de rabattre les sièges. Voilà ici un petit compromis.

À l'avant, l'instrumentation est similaire à celle de la Prius et on a l'impression de retrouver le même environnement, notamment en raison de la présence des boutons EV, Econo et Power, ainsi que du levier de vitesse typique à la Prius. Mon seul reproche touche la base de la console centrale qui s'avance entre les passagers et dont la largeur ampute de l'espace, tout en vous donnant le sentiment d'être trop enrobé. Du reste, on se sent véritablement à bord d'une voiture de luxe et l'ergonomie générale est sans reproche. Les différentes commandes sont bien positionnées et facile d’accès. Bon point aussi pour la commande « Remote Touch » offerte dans certaines versions. Cette dernière émule le style et les fonctionnalités d’une souris vous permettant de régler notamment le climatiseur, le système de navigation et le système audio.

Sur la route

Au volant, on découvre un comportement relativement similaire à celui de la Prius. Bien entendu, la voiture n'a rien d'une sportive et d'ailleurs ce n'est pas sa vocation. Personnellement, je ne suis pas friand d'une conduite aseptisée, mais tous les goûts sont dans la nature.

Du reste, la puissance est au rendez-vous et la puissance convient amplement aux besoins quotidiens. Tout comme avec la Prius, vous pourrez circuler uniquement en mode électrique, et ce, jusqu'à une vitesse d'environ 40 km/h. Selon vos goûts, vous pourrez, au moyen d'une commande sur le tableau de bord, sélectionner l'un des trois modes offerts, soit Power, Économie ou EV. En fait, ces modes vont principalement moduler la réponse de l'accélérateur. Le mode EV vous permettra d'optimiser les différents systèmes afin de circuler le plus longtemps possible en mode électrique. En conduite combiné, ont obtient selon les chiffres officiels une consommation de 5,7 l/100 km, ce qui est plus que raisonnable.

Difficile de prédire le succès d'une telle voiture. Est-ce qu’hybride et luxe vont se faire bien accepter ? Est est-ce que le prix exigé pour cette voiture n'en découragera pas quelques-uns? L'avenir nous le dira, mais il faut avouer que le constructeur a bien fait ses devoirs. La HS comble un segment inexploité et elle très bien outillée pour le faire.