Ferrari 812 - L’ultime GT

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Mathieu St-Pierre

Les voitures de grand tourisme, les GT, font un retour en force depuis quelques années. Cette renaissance démontre plus que jamais que ceux qui ont les moyens de se procurer les plus spectaculaires et rapides voitures au monde ne cherchent pas à se faire punir au volant de leur bolide.

En feuilletant le Guide 2020, vous remarquerez l’ensemble des Aston Martin, les nouvelles Bentley Continental GT et la BMW Série 8. Le grand tourisme est à l’origine des voitures sport alors que l’endurance et la puissance étaient les véritables mesures de performances. Sans plonger trop profondément dans l’histoire automobile, les « GT » figuraient comme les autos sport des années 50 et 60. Par la suite, les bagnoles sport à moteur central ont pris le dessus.

La formule GT

Enzo Ferrari fut parmi les premières sommités de l’industrie automobile de l’époque à faire progresser la notion de « GT ». Le concept de ce type de voiture est simple : le moteur doit se retrouver à l’avant, permettant ainsi de créer un habitacle plus logeable et luxueux. Si par le passé, ces GT devaient faire appel aux roues arrière pour la motricité, l’évolution rapide de la transmission intégrale aura été l’unique dérogation à la formule originale.

Parmi les créations de Ferrari fidèles à cette recette figurent les fameuses 250 GTO, la 365 GTB/4 « Daytona » et la première voiture de la marque qui fut baptisée Superfast, la 500 produite en quelques exemplaires entre 1964 et 1966. La Ferrari 812 Superfast continue de trôner au sommet de la hiérarchie des produits de Maranello au sein des GT. Elle a par contre perdu son titre de voiture la plus puissante lors de l’arrivée de l’exceptionnelle SF90 Stradale.

Un V12 à faire craquer

Malgré qu’elle se classe désormais au deuxième rang, son moteur V12 de 6,5 litres produit tout de même 789 chevaux à 8 500 tr/min et un couple de 530 livres-pied à 7 000 tr/min, dont 80% sont disponibles dès 3 500 tr/min. On ne doit donc pas trop s’en faire pour la 812. En fait, elle demeure une des voitures les plus rapides au monde pouvant compléter le sprint de 0-100 km/h en 2,9 secondes, celui de 200 km/h en 7,9 secondes, et finalement en route vers une vitesse maximale de 340 km/h.

Il va de soi que le sublime V12, qui révolutionne jusqu’à 8 900 tours/minute (!), s’installe à l’avant. Comme toutes les Ferrari, à l’exception de la GTC4Lusso, la 812 est propulsée par les roues arrière par l’entremise de la boîte automatisée F1 à double embrayage comportant sept rapports.

Les bonnes aides à la conduite électronique

Le potentiel monstrueux du groupe propulseur est brillamment secondé par un des châssis les plus sophistiqués jamais issus de la marque au cheval cabré. La 812 est la première Ferrari à recevoir une direction à assistance électrique variable, ce qui a permis à l’écurie de faire évoluer le système à quatre roues directrices introduit avec la F12tdf.

La 812 intègre aussi un système de rayon de braquage des roues arrière directrices 2.0. Ce dernier, ainsi que les amortisseurs magnétorhéologiques ajustables, améliore grandement l'agilité de la 812 qui mesure près de 4,7 mètres de long et qui pèse 1 600 kilos. Selon la formule établie, la 812 Superfast satisfait les critères quant à la disposition des éléments mécaniques. Sur le plan physique, elle reprend le long capot, l’habitacle placé tout près de l’essieu arrière, et emprunte le profil fastback avec le couvercle de coffre majorée à l’image de l’illustre 365 GTB/4 Daytona de 1969.

Physiquement parfaite

L’aérodynamique joue un rôle de premier plan dans la conception de la 812. Pour atteindre les performances attendues, l’efficacité aérodynamique n’est rien de moins qu'insolite. Les nombreuses prises d’air ont été développées dans la soufflerie qui est utilisée par l’écurie de l’équipe de F1 de Ferrari. Prendre place dans la 812, c’est de découvrir à quel point Ferrari a appliqué une formule qui rejoint la voiture de course dans un environnement luxueux. Soyons clairs, nous ne sommes pas à bord d’une Bentley Continental GT où l’impact visuel des matériaux et commandes est important. Nous ne sommes pas non plus derrière le volant d’une Mercedes-AMG GT où l’on retrouve une planche de bord envahissante, dans tous les sens du terme.

Ferrari a parsemé des « vides » ici et là pour amplifier l’espace disponible et mettre l’accent sur le poste de pilotage. L’impressionnant volant est au centre de la scène et intègre le bouton de démarrage et le manettino, la molette de sélection des modes de conduite. La Ferrari 812 Superfast résiste tout spécialement à une tendance actuelle. Du peu de moteurs V12 encore offerts, celui de la Ferrari fait partie des deux seuls à ne pas faire appel à la suralimentation, l’autre appartenant à la Lamborghini Aventador. Ce cachet ainsi que son exclusivité insolite font de la 812 Superfast l’ultime GT, peu importe les critères.

Pourtant, Aston Martin, ça commence par un A, Bentley par un B et BMW par un B également!

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