BMW 4 Series - La sportivité subsiste

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Sylvain Raymond

Alors que la BMW Série 3 a profité d’une refonte à la fin de 2018, il y a fort à parier que la Série 4 passera également au bistouri sous peu. En fait, la nouvelle génération devrait arriver d’ici la fin de 2019 bien qu’au moment d’écrire ces lignes, seules quelques photos espions circulent. Introduite en 2014, au moment où BMW a décidé de faire du coupé de Série 3 une gamme distincte, la Série 4 s’adresse à ceux qui sont prêts à laisser de côté l’aspect pratique au nom d’une sportivité accrue.

En réalité, c’est vrai pour le coupé et le cabriolet, mais la Série 4 Gran Coupé, disposant curieusement de quatre portes, vient elle aussi brouiller les cartes. Pourquoi ne pas la rediriger dans la Série 3? C’est qu’on a voulu faire un modèle doté de l’apparence du coupé, mais qui est plus pratique grâce à ses portes arrière et à un espace de chargement plus flexible. Tout est une question de design, la Gran Coupé disposant des mêmes dimensions, cependant sa ligne de toit est plus allongée et élevée à l’arrière, procurant un peu plus d’espace pour la tête des occupants et un volume de chargement supérieur.

La Série 4 a fait sa marque de commerce en tant qu’ultime machine à conduire et même si plusieurs croient qu’elle s’est embourgeoisée au fil des années, elle demeure la référence en la matière et, surtout, la preuve que dans un parc automobile aseptisé, la sportivité existe encore. BMW demeure l’un des meilleurs motoristes et il maitrise toujours aussi bien l’art de la performance globale, même si Audi et Mercedes-Benz ont fait des pas de géant en la matière.

La 440i à favoriser

S’il fut une époque où les désignations de modèles représentaient les cylindrées des moteurs, mais ce n’est plus le cas. La plus sage des Série 4, la 430i, équipée d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, développe une puissance de 248 chevaux pour un couple de 258 lb-pi. Outre le fait qu’il est offert à un prix de base plus alléchant, ce n’est pas la version la plus exaltante côté performance, d’autant plus que le modèle a pris du poids avec l’âge. On semble avoir laissé de côté le crédo de la légèreté au profit des gadgets et de la technologie.

Au moins, le rouage intégral figure de série, une bonne nouvelle en fait d’adhérence lorsque les conditions se dégradent, néanmoins on perd la possibilité d’obtenir une boîte manuelle. Reste l’automatique à huit rapports, qui fait tout de même un excellent boulot.

La version qu’il faut privilégier est sans aucun doute la 440i, profitant du légendaire six cylindres en ligne de 3,0 litres déployant 320 chevaux et un couple similaire de 330 lb-pi. Pour le même prix, vous avez le choix entre la boîte manuelle à six rapports et l’automatique. Cette fois, la puissance est drôlement plus intéressante avec des reprises vigoureuses, d’autant plus que le moteur développe tout son couple à un régime très bas. L’effet de puissance est marqué, peu importe la vitesse à laquelle vous circulez. Le rouage intégral est, cette fois, optionnel, on vous le recommande fortement dans notre contrée, mais conduire une 440i à propulsion se révèle une expérience encore plus intéressante, notamment sur circuit.

Le bolide qui fait rêver

Bien entendu, il y a la mythique M4 qui n’a pas besoin de présentation et dont le style plus extraverti vaut, à lui seul, le déboursé supplémentaire. Quel amateur n’a pas rêvé, à l’époque, à la M3 devenue M4 dans sa configuration la plus intéressante, le coupé? Son six cylindres turbocompressé développe un impressionnant 425 chevaux, quoique pas autant que les 444 chevaux de la Audi RS 5 ou même les 503 chevaux de la Mercedes-AMG C 63 S. Même si BMW vous dira qu’il ne faut pas que comparer les chiffres, difficile de passer à côté de l’exercice.

Il faut prendre le volant du véhicule pour réellement apprécier les détails. Le tout débute avec une position de conduite bien étudiée et des sièges qui vous maintiennent fermement en place. On a rapidement l’impression de faire corps avec la voiture, surtout avec le volant sport qui semble taillé et moulé pour épouser nos mains.

Le châssis est ultra rigide, la suspension favorise la tenue de route sans être trop punitive et chaque randonnée sur une route sinueuse devient un pur plaisir. Et si jamais vous vous retrouvez coincé dans le trafic, son habitacle luxueux rendra le tout moins pénible. Le tableau de bord n’a rien de très spectaculaire, bien qu’il date un peu, vivement la nouvelle génération! Le tout demeure fonctionnel et efficace.

La Série 4 demeure un excellent choix si vous êtes la recherche d’une voiture qui met l’accent sur les performances tout en demeurant assez pratique. On en a fait une voiture légèrement plus haut de gamme que dans le cas de la Série 3, ce qui explique son prix un brin plus corsé.

Feu vert

Feu rouge

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