Chevrolet Trax - Heures supplémentaire

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Avec la prolifération des petits véhicules urbains et le public qui semble en redemander, les constructeurs flairent la bonne occasion et préparent plusieurs nouveautés. Certaines marques possèdent même deux modèles dans le segment des sous-compactes qui, à première vue, se concurrenceraient entre eux, mais en réalité, ils sont destinés à des clientèles différentes.

Si le Hyundai Kona est une solution plus abordable et plus branchée au compact Tucson, le nouveau Hyundai Venue – avec son rouage à traction – remplacera vraisemblablement des voitures compactes dans le cœur des consommateurs. Chez GM, on lancera bientôt le Trailblazer 2021, que l’on positionnera entre le Trax et l’Equinox au sein de la gamme.

On ne connaît pas encore le rôle redéfini du Trax, néanmoins on sait que la génération actuelle sera reconduite pour 2020, et probablement 2021, sans grands changements.

Habitacle sans éclat

Le Trax étant un véhicule d’entrée de gamme, il ne faut pas s’attendre à une finition soignée et une sellerie de cuir riche. Les plastiques de qualité acceptable dominent la planche de bord, alors que le design, relativement épuré, est fort agréable à l’œil, et les sièges peuvent être recouverts d’une jolie sellerie bicolore, en tissu ou en similicuir.

La déclinaison de base n’offre pas grand-chose en matière d’équipement. Même le climatiseur est une option, jumelé obligatoirement à la boîte automatique à six rapports. Bref, on a beau vanter un prix de départ alléchant, il faut allonger près de 25 000 $ pour obtenir les deux caractéristiques populaires mentionnées ici.

Au moins, comme c’est le cas avec d’autres produits de Chevrolet – comme la Spark – on a droit à un système multimédia très complet. De série, le Trax est doté d’un écran tactile de sept pouces, de ports USB, d’une intégration Apple CarPlay et Android Auto, d’une connectivité Bluetooth et d’une borne wi-fi intégrée (forfait de données en sus). De plus, l’interface du système de Chevrolet est facile à utiliser, même en conduite. On a compris que les jeunes accordent beaucoup d’importance à cet aspect lors de l’achat d’un véhicule neuf.

L’ensemble Édition grande expédition est intéressant, puisqu’il ajoute la surveillance des angles morts, le sonar de recul, le toit ouvrant, la chaîne audio Bose à sept haut-parleurs et le siège du conducteur à réglage électrique. L’ensemble Distinction (ou Redline en anglais) apporte une touche de sportivité avec des jantes noires de 18 pouces et des garnitures de carrosserie noires. Par contre, la facture grimpe en conséquence, et l’on déplore que des sièges chauffants ne soient offerts que dans la version Premier, la plus chère – le Nissan Qashqai, lui, les propose de série.

L’espace dans l’habitacle est adéquat à l’avant, et si le conducteur profite d’un accoudoir droit rabattable, le passager n’a pas droit à l’équivalent pour son bras gauche. Les points de rangement ne sont pas très volumineux. À l’arrière, bien que la ligne de toit élevée permette d’asseoir les gens bien droits, c’est surtout l’étroitesse du Trax qui pénalise le confort, et trois personnes sur la banquette arrière se frotteront allègrement les épaules – ou autre chose. Quant au volume de chargement, il se situe dans la moyenne du segment, et en abaissant les dossiers, le plancher n’est pas parfaitement plat.

Chevaux maigrichons

Le Trax mise sur un quatre cylindres turbocompressé de 1,4 litre produisant 138 chevaux, assorti d’un rouage à traction, ou intégral en option. Malgré le maximum de couple disponible à partir de 1 850 tr/min, le moteur n’a pas beaucoup de cœur au ventre, et s’avère bruyant lors des accélérations. Contrairement à son cousin le Buick Encore, Chevrolet n’offre pas une version plus puissante de cette cylindrée. De toute façon, ça ne ferait qu’augmenter le prix une fois de plus.

Malheureusement, le Trax figure parmi les pires VUS sous-compacts au chapitre de l’économie de carburant, avec une cote mixte ville/route de 9,1 L/100 km. Il faut admettre qu’un moteur turbocompressé n’est pas un gage de succès dans le monde des petits VUS, puisque les plus écoénergétiques – comme le Honda HR-V, le Mazda CX-3 et le Subaru Crosstrek – misent sur des moteurs quatre cylindres de plus grosse cylindrée, mais atmosphériques. Néanmoins, le petit Chevrolet se montre agile en circulation urbaine, et sa conduite n’est pas ennuyante comme celle du HR-V.

Enfin, la fiche de fiabilité du Chevrolet Trax n’est ni désastreuse ni reluisante, et côté sécurité, il se débrouille bien malgré l’absence d’un freinage autonome d’urgence ou d’une prévention de sortie de voie. Bien nanti en matière d’équipement multimédia, le Trax muni d’un rouage intégral coûte quelque 26 000 $. Si le montant est similaire à ce qu’exige la concurrence pour leurs utilitaires urbains, il n’y a rien dans le Trax qui lui permet de se démarquer. Finalement, le Trailblazer risque d’être plus intéressant.

Feu vert

Feu rouge

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