Cadillac CT6 - Peu convaincante

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Mathieu St-Pierre

Nous étions tous, pour utiliser une de nos expressions de prédilection, mi-figue mi-raisin à l’annonce de l’arrivée de la Cadillac CT6, il y a quelques années. Les spécifications et les images laissaient entrevoir une grosse berline luxueuse, puissante, à la fine pointe de la technologie, le tout enrobé d’une carrosserie élégante, moderne et même digne des gros Caddys du passé.

En revanche, nous ne pouvions ni voir ni comprendre à qui General Motors adressait cette voiture. La gamme de prix proposée suggérait une équivalente à la Mercedes-Benz Classe S au tarif d’une Classe E. À moins de se tromper, les acheteurs d’une Classe S veulent une Classe S, ceux d’une Série 7 de BMW, bien… vous comprenez.

Des signaux qui se croisent

Nous avons pris le volant de la CT6 à quelques reprises et il faut admettre que nous apprécions les efforts mis de l’avant par Cadillac. Cependant, malgré nos impressions et celles de plusieurs autres médias automobiles, vous, les consommateurs, ne semblez pas particulièrement emballés.

Étrangement, Cadillac aura entrepris plusieurs démarches pour ne pas se confronter directement aux voitures ci-haut mentionnées, mais finalement, il est impossible de ne pas mesurer la berline porte-étendard de Cadillac à ses paires allemandes. Et lorsqu’on se penche sur la comparaison, même à prix moindre, la Cadillac CT6 n’arrive pas à convaincre les futurs acheteurs.

L’année dernière, Cadillac a rehaussé l’apparence de la CT6 en lui greffant une calandre et une partie arrière révisées. Les extensions luminaires à la verticale, aux deux extrémités, sont dorénavant la signature visuelle de Cadillac.

La présentation de l’habitacle, quoique soignée, n’a pas le panache qu’elle mérite. La position de la molette, l’absence de rangement et les porte-gobelets semblent avoir été ajoutés après-coup. Malgré cette lacune, les commandes sont bien disposées et les surfaces tactiles abondent en matériaux authentiques et haut de gamme. Les sièges à l’avant, selon la version, sont exceptionnellement confortables. L’étonnant support de ces derniers donne l’impression de flotter à leur surface. À l’arrière, la banquette se montre également très accueillante. Impossible de nier que nous sommes à bord d’une grande berline luxueuse.

La mise à jour du système multimédia CUE constitue une autre amélioration apportée l’année dernière. La troisième version du Cadillac User Experience est, en gros, plus intuitive à naviguer et il est maintenant possible de créer des profils individuels.

Suite à des essais au volant de CT6 dotées des deux moteurs, réflexion faite, le V6 de 3,6 litres offert dans la version de base est le mieux assorti à la grosse berline. Certes, le V8 de 4,2 litres à double turbocompresseur produit passablement plus de puissance, cependant le caractère plus détendu du 3,6 litres se prête davantage à la conduite décontractée. L’ajout récent de la boîte automatique à dix rapports lui rend service en maintenant le moteur à son régime idéal pour les accélérations.

La CT6 Platinum, qui dispose de 500 chevaux issus du V8 Blackwing, sera prisée par ceux qui ont manqué la chance de se procurer une CT6-V. Cette dernière, disposant d’une cavalerie de 550 chevaux, rivalise les BMW M5 et Mercedes-AMG E 63 S avec des performances ahurissantes.

Les ingénieurs de Cadillac ont fait des pieds et des mains pour limiter le poids de la voiture. Il en résulte qu’effectivement, elle s’avère beaucoup plus dynamique et agréable à piloter qu’on pouvait l’imaginer. L’agrément de conduite passe à un niveau supérieur dès que l’option du châssis actif, avec suspension à amortisseurs magnétorhéologiques et de la direction arrière active, est sélectionnée. Tout bonnement, elle vaut son pesant d’or.

Encore plus de technologie

La technologie Magnetic Ride Control se retrouve sur de nombreux véhicules GM et son influence sur chacun d’entre eux est marquée. Chez la CT6, la douceur de roulement est aussi remarquable que la tenue de route peut l’être en conduite animée. Les longues randonnées deviennent des séances de relaxation tant l’habitacle demeure silencieux. La direction répond sans tracas et le freinage se voit rassurant.

Puisque nous sommes au volant, et sur la route, mentionnons que le régulateur de vitesse adaptatif Super Cruise évolue rapidement. Le réseau cartographié du constructeur prend de plus en plus d’ampleur, permettant au chauffeur de bénéficier de la technologie semi-autonome pendant des centaines de kilomètres, ou selon les conditions climatiques.

Somme toute, la Cadillac CT6 n’a rien à se reprocher. Elle représente tout ce que GM fait de mieux, néanmoins il faut croire que ce n’est pas suffisant pour détourner l’attention des amateurs de berlines de luxes allemandes. Est-ce que la Cadillac CT5 se démarquera davantage?

Feu vert

Feu rouge

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