Nissan Pathfinder - En attente d’une transformation

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Dans le créneau des VUS à trois rangées de sièges, l’arrivée du Hyundai Palisade et du Kia Telluride, sans compter la refonte du Ford Explorer, brouillera certainement les cartes pour des modèles tels que le vieillissant Nissan Pathfinder.

Vendu sous sa forme actuelle depuis 2013, cet utilitaire approche la fin de son cycle de production. Les rumeurs vont bon train selon lesquelles une toute nouvelle génération se pointera pour 2021. Entre-temps, le Pathfinder poursuit sa carrière sans grands changements.

Motorisation bien adaptée

Alors que quelques concurrents se tournent vers des motorisations quatre cylindres turbocompressés – comme le Subaru Ascent, le Mazda CX-9 et le Ford Explorer –, le Pathfinder mise encore sur un bon vieux V6 atmosphérique. Cette cylindrée de 3,5 litres génère 284 chevaux, une écurie plus qu’acceptable pour faire avancer ce VUS de quelque 2 000 kilogrammes.

Le comportement routier du Pathfinder est sain, même si, comme presque tous les produits Nissan, on ne met pas l’accent sur le plaisir de conduite. Le rouage intégral, livrable dans la déclinaison de base et de série dans les autres, peut être réglé en mode traction durant l’été afin de maximiser la consommation. Avec le mode intégral activé, le VUS se débrouille bien sur les chaussées enneigées, sans être le plus efficace sur le marché.

Avec une cote mixte ville/route de 10,7 L/100 km, le Pathfinder est également l’un des plus écoénergétiques de sa catégorie, toutes motorisations confondues, et surtout sur l’autoroute. Cela est rendu possible grâce au travail de la boîte automatique à variation continue qui fonctionne bien avec le couple généreux du moteur V6. Concernant cette boîte, elle a connu des problèmes de fiabilité entre 2013 et 2015, mais l’on semble avoir réglé les bobos depuis. De plus, le Pathfinder peut se vanter d’offrir une capacité de remorquage maximale de 2 722 kg (6 000 lb), alors que la plupart des VUS intermédiaires sont limités à 2 268 kg.

Pour le prix

Le design de l’habitacle ne peut cacher l’âge du Pathfinder, mais au moins, les commandes sont disposées pour une utilisation sans distractions en conduisant. La finition et la qualité des matériaux sont honorables, même si les garnitures en similibois dans les versions plus cossues n’ont rien de chic.

La climatisation automatique n’est toutefois pas au point, et ne semble pas l’avoir été depuis des années dans les produits Nissan et Infiniti. On le remarque surtout l’hiver alors que l’on tente de conserver une température idéale dans l’habitacle. Le système crache de l’air chaud ou froid, mais rarement entre les deux, peu importe à quel point on joue avec les réglages. Quant au système multimédia, il fonctionne relativement bien, quoique son écran commence à être petit vis-à-vis celui de ses concurrents, sans compter que la résolution graphique date d’une autre époque.

Il y a de la place pour sept à bord du VUS, mais évidemment, les places de troisième rangée devraient être réservées aux adultes sur de courtes distances. Pour des enfants, toutefois, elles sont assez accommodantes pour voyager en famille recomposée. La banquette de deuxième rangée, bien qu’un peu difficile à manipuler par sa lourdeur, se dégage suffisamment afin de faciliter l’accès à la troisième rangée. Le hic, c’est que les assises arrière sont près du sol, alors les occupants voyagent avec les genoux relevés, ce qui n’est pas très confortable durant de longues randonnées. Quant à l’espace de chargement, il se situe dans la moyenne de son créneau.

L’avantage du Pathfinder par rapport à la concurrence, c’est son rapport prix/équipement intéressant. La déclinaison de base comprend un sonar de recul, un écran tactile de huit pouces, six ports USB, un freinage autonomie d’urgence et plus, mais c’est la version SV Tech qui est le meilleur choix, avec des sièges avant et un volant chauffants, un régulateur de vitesse adaptatif, un démarreur à distance, une surveillance des angles morts ainsi qu’un système de navigation. Un toit panoramique, un hayon à ouverture automatique, un système de caméras à 360 degrés, une chaîne Bose à 13 haut-parleurs et un système de divertissement à l’arrière sont offerts dans les versions plus chères, la facture ne dépassant pas la barre des 50 000 $.

Confortable, peu énergivore et bien équipé, le Pathfinder satisfera les besoins de familles à la recherche d’un véhicule rationnel et polyvalent. Ses rivaux sont soit plus performants, plus raffinés ou plus silencieux, mais en général, le VUS de Nissan fait le travail qu’on lui demande. Voyons ce que le constructeur nous réserve l’an prochain pour mieux affronter ses nouveaux rivaux.

Feu vert

Feu rouge

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