Alfa Romeo Giulia - Comme si FCA s’en fichait

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

Ah… la belle Giulia! Une voiture qui, depuis son arrivée, me fait craquer. Pour l’ensemble de son œuvre, même si elle n’est pas sans défaut. Alors, avant de lire cet article, comprenez que si je ne pratiquais pas le métier de journaliste automobile, je conduirais fort probablement ce modèle. Une version Sport, ou peut-être Lusso, de couleur bleu Monte-Carlo, avec rouage intégral et quelques petites options. J’adore…

Il faut dire que la Giulia est une affaire de cœur. Une voiture qui nous fait tomber sous son charme avant même d’en prendre le volant. Pour ce qu’elle représente, mais aussi parce qu’elle est belle à mourir. Distincte, originale et racée. Y compris dans sa version de base, sans fioritures. Évidemment, les éloges esthétiques de la très performante version Quadrifoglio sont repoussés d’un cran, mais il faut dire qu’à la base, la Giulia est tout simplement sublime.

La plus populaire des Giulia? La Sport, bien sûr. Chez nous, avec rouage intégral, pour les raisons que vous connaissez. Curieusement, les chiffres de ventes démontrent que le Québec lui tourne le dos. En fait, à Alfa Romeo en général, puisqu’à peine 13% des ventes canadiennes de la marque ont été faites au Québec. Serait-ce une question de publicité, d’incitatifs ou de service des concessionnaires? Pour moi, un non-sens, considérant justement que les Québécois ont des habitudes d’achat plus européennes et sont davantage attirés vers les véhicules au comportement plus dynamique.

Du bonbon

Parlons-en justement de son comportement. Une conduite acérée, vive, surprenante, qui nous fait redécouvrir le plaisir au volant. Grâce à une direction d’une extraordinaire précision et à une structure d’une grande rigidité. Les suspensions sont également bien calibrées pour offrir un confort honnête et une étonnante tenue de route, alors que le freinage est prompt et endurant.

Maintenant, il faut admettre que l’un des avantages de la Giulia réside en son poids. Elle abrite un moteur 2,0 litres avec rouage intégral, pèse environ 90 kilos de moins que la Mercedes-Benz C 300 4MATIC, et 70 kilos en moins que la nouvelle BMW 330i xDrive. Et puis, il y a la puissance, supérieure par quelques dizaines de chevaux à celle de la concurrence, puisque la Giulia en produit 280.

Fait intéressant, le 2,0 litres turbocompressé que nous propose la Giulia m’a ici semblé beaucoup mieux adapté que sur certains autres produits. Je pense au Jeep Cherokee qui, en option, peut obtenir la même motorisation. Grognon et inadéquat sous son capot, ce moteur est ici clairement à sa place. Qui plus est, il fait équipe avec l’excellente boîte ZF à huit rapports, laquelle équipe également le Stelvio ainsi que différents modèles Maserati.

Confortable, la Giulia n’est toutefois pas aussi feutrée que certaines de ses rivales. Pensez notamment à la nouvelle Volvo S60, qui transmet une impression de solidité supérieure et qui épate davantage par son insonorisation. Et puis, pour la qualité d’assemblage et de finition, on a déjà vu mieux. Entendons-nous pour dire que la présentation intérieure est superbe et que le mariage des cuirs, boiseries et appliques d’aluminium est magnifique. Or, l’expérience tactile de certaines commandes laisse une impression bon marché que vous ne retrouverez pas chez Audi.

Au centre, une large console centrale où se trouvent trois commandes circulaires. Une pour le volume du système audio, l’autre pour le réglage du mode de conduite. Puis, il y a cette molette située au milieu, nécessaire au fonctionnement du système multimédia. Pas le plus impressionnant, mais facile à apprivoiser. D’autant plus que l’on y retrouve désormais l’intégration Apple CarPlay / Android Auto.

Mmm… Quadrifoglio!

Oui! Un joujou de près de 100 000 $, hyperexclusif, que l’on distingue par ses ouïes latérales, sa grande bouche et son échappement quadruple. Une voiture qui, par ses performances et sa puissance, déjoue pratiquement tout le monde. Légère, outrageusement rapide et précise comme un rasoir à cinq lames, cette Giulia émet de surcroît un son à faire dresser les poils sur les bras. Une vraie bombe, méconnue. Une voiture de puriste, légère et différente de tout ce que vous avez conduit jusqu’ici. Un sleeper? Oui, dans une certaine mesure, mais que vous ne voudrez pas conduire l’hiver, parce que dépourvue du rouage intégral.

Le gros handicap de la Giulia? Son prix. Trop élevé. En location, facilement 250 $ de plus mensuellement qu’une Audi A4 comparable. Parce que les incitatifs de FCA sont inexistants et parce que les valeurs résiduelles sont trop faibles. Et puis, pour la fiabilité, ça tient du pile ou face. Voilà sans doute en grande partie ce qui explique ses ventes si symboliques. Dommage…

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×