Mercedes-Benz CLS - L’étoile pâlit

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Vous avez sûrement remarqué que l’on consacre beaucoup de pages du Guide de l’auto 2020 au constructeur allemand Mercedes-Benz. Bien sûr, sa gamme de modèles est intéressante, mais c’est surtout le nombre hallucinant de voitures, d’utilitaires et de déclinaisons qui rend ce bouquin plus lourd.

Est-ce qu’il y en a trop? Probablement. Vous pouvez imaginer le casse-tête des concessionnaires qui doivent stocker quelques exemplaires de chaque modèle, chaque carrosserie et chaque déclinaison afin que les clients puissent faire le bon choix.

L’obsession des constructeurs allemands à créer de nouveaux créneaux de véhicules a certainement établi certaines tendances au fil du temps. C’est le cas de la Mercedes-Benz CLS qui, à son arrivée sur le marché en 2004, a parti le bal des coupés à quatre portes. Si cette première génération s’est démarquée à l’époque des berlines carrées et conventionnelles, a-t-elle encore sa place aujourd’hui?

Élégance et séduction

Évidemment, la CLS joue la carte de l’attrait physique avec sa carrosserie tout en rondeurs, sa surface vitrée amincie et son long capot. On suit également la conformité des coupés de la marque avec des feux arrière à l’horizontale, alors que les berlines arborent des feux à la verticale.

On s’y attend, l’habitabilité de la CLS est en retrait par rapport à celle de la berline de Classe E. La ligne de toit abaissée limite le dégagement pour la tête, autrement, l’espace demeure adéquat. Oubliez la place au centre de la banquette arrière, elle ne servira qu’à dépanner. Mais en général, quatre adultes seront confortables pour de longs voyages sur la route.

Comme dans toute voiture Mercedes, la qualité d’assemblage est sans reproches et l’on peut choisir entre une vaste sélection de couleurs et d’appliques de bois ou de métal. Les buses d’aération circulaires apportent une belle touche d’élégance, et elles incorporent même une illumination agencée à l’éclairage d’ambiance configurable. Le soir venu, l’effet des couleurs de cette caractéristique est superbe.

L’instrumentation entièrement numérique pour le conducteur, placé à côté de l’écran multimédia de même dimension, procure également une sensation de modernité. En revanche, la CLS doit composer avec l’interface peu conviviale COMAND de Mercedes-Benz. La disposition des menus à l’écran est brouillonne, lesdits menus étant accessibles avec la molette et la zone tactile sur la console centrale, ou avec les boutons et les zones tactiles sur le volant. Au moins, l’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure de série, par contre son fonctionnement est presque aussi laborieux.

Une fonction de massage des sièges avant est livrable, faisant partie de l’Ensemble confort, qui regroupe aussi la fonction de détente Confort énergisant et le diffuseur de fragrance dans l’habitacle. Il faut toutefois sélectionner l’Ensemble haut de gamme qui ajoute le chauffage des sièges arrière et des accoudoirs, entre autres. Ça commence à être cher. Par ailleurs, la chaîne Burmester 3D est rudement coûteuse et non nécessaire.

Version AMG trop docile

Profitant de la technologie d’hybridation légère EQ Boost, le six cylindres biturbo de la CLS 450 4MATIC, assez musclé pour exécuter le travail, ne s’avère pas trop gourmand en essence. Nous avons conclu notre semaine d’essai avec une moyenne de 8,8 L/100 km. La suspension AIR BODY CONTROL, une option de quelques centaines de dollars, en vaut la peine – le mode confort rend la voiture très moelleuse sans donner le mal de transports.

La version AMG CLS 53 4MATIC+ fait grimper la puissance de 362 à 429 chevaux et profite d’un comportement routier plus dynamique. C’est bien, mais contrairement à la berline de Classe E disponible en déclinaison AMG E 63, la CLS ne peut être commandée en version ultra sportive. Dommage, car l’ancienne génération de ce modèle misait sur une variante CLS 63, qui s’est avérée drôlement populaire.

Pour revenir à l’expansion de la gamme de Mercedes, il est évident que la CLS ne sera pas un modèle très prisé. La division canadienne ne veut pas révéler ses ventes, se contentant de les fondre avec celles de la Classe E. Aux États-Unis, au premier trimestre de 2019, la CLS était de loin la moins populaire de la gamme entière. En fait, pourquoi cette voiture ne s’appelle-t-elle pas la CLE, puisqu’on la colle davantage à la famille de voitures intermédiaires plutôt qu’à la Classe S? Et pour mêler davantage tout le monde, il existe un coupé de Classe S ainsi qu’un coupé 4 portes AMG GT.

Belle, ultra confortable et peu énergivore, la CLS demeurera une rareté. Contrairement aux deux générations précédentes, elle semble avoir de la difficulté à se démarquer sur le marché et l’on se questionne sur sa pertinence au sein de la gamme.

Feu vert

Feu rouge

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×