BMW 2 Series - S’accrocher à ses valeurs

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par William Clavey

Il n’est pas toujours facile de demeurer fidèle à ses principes. Parfois, la vie a d’autres plans pour nous, nous forçant à nous plier à des changements qui vont à l’encontre de nos valeurs. Prenons BMW à titre d’exemple. Avec la récente foulée de VUS, le constructeur allemand, celui qui s’est fondé une réputation sur l’idéologie Ultimate Driving Machine se voit obligé de s’adapter au marché par la commercialisation de pas moins de sept véhicules utilitaires.

Coincée dans tout ça se cache la voiture qui représente l’âme du constructeur : la BMW Série 2.

Bientôt un nouveau visage

Au moment d’écrire ces lignes, BMW n’a pas encore dévoilé la prochaine mouture de sa Série 2, qui se verra entièrement redessinée pour l’année-modèle 2020, tout en y incorporant une déclinaison Gran Coupé. Certaines rumeurs stipuleraient une architecture transversale et un rouage à traction. Une telle configuration serait logique, car elle permettrait à la Série 2 d’être mieux alignée avec ses rivales directes, la Mercedes-Benz Classe A et l’Audi A3. Pour les puristes du modèle, une telle décision représenterait toutefois une catastrophe.

Par chance, l’ancien modèle est toujours parmi nous, entraîné soit par les roues arrière, soit par une transmission intégrale, et alimenté par des moteurs plus costauds que frugaux. Offert en décapotable ou avec toit rigide, ce petit coupé rappelle les BMW d’autrefois par sa conception simple, ses dimensions presque parfaites et sa mise au point visant en premier lieu le plaisir de conduire.

Que l’on opte pour une 230i avec son quatre cylindres turbo de 2,0 litres, ou pour une rutilante M2 abritant un puissant six cylindres biturbo de plus de 400 chevaux, la sensation d’harmonie avec le véhicule est presque irréprochable. À la fois légère et bien ancrée au sol, rigide, mais confortable, elle est la voiture idéale pour quelqu’un désirant sportivité allemande et un prix somme toute abordable.

Cela dit, la prochaine refonte lui fera du bien, car ce modèle commence à se montrer vieux par rapport au reste de la gamme BMW. Même lors de son lancement sur le marché, on reprochait à la Série 2 d’être rudimentaire de par son design d’habitacle simpliste et ses matériaux de qualité discutable. De plus, avec l’arrivée de nouvelles concurrentes, comme la Classe A de Mercedes-Benz qui s’offre sous différentes carrosseries, l’unique configuration de la petite Béhème perd un peu de galon.

Sans surprise, la Série 2 n’est pas une voiture très polyvalente. L’accès à sa banquette arrière s’avère un peu étriqué. Le coupé se rattrape toutefois avec un coffre nettement plus spacieux que celui de ses rivales allemandes. De plus, son habitacle, bien que sobre, est fonctionnel avec des cadrans analogiques et une interface multimédia iDrive facile à activer. Cependant, ce système est toujours dépourvu de l’intégration Android Auto...

Chez BMW, lorsque l’on positionne la lettre M devant la nomenclature du modèle, on affiche un véhicule modifié par l’équipementier du constructeur, sans nécessairement faire affaire à un tout autre modèle. Ainsi, avec la M240i, on retrouve le meilleur compromis entre une M2 et la convivialité journalière d’une Série 2, sans oublier une suspension nettement plus facile à endurer au quotidien. Crachant pas moins de 335 chevaux de son moteur turbo de 3,0 litres, la M240i est presque aussi rapide qu’une M2, et représente de surcroît une arme de choix pour rivaliser avec une Honda Civic Type R, une Volkswagen Golf R, ou même une Subaru WRX STI.

Mais la M2, c’est toute une bête!

Si vous en avez les moyens et que vous recherchez l’une des autos sport les mieux accomplies de l’industrie, nous vous recommandons fortement d’opter pour la M2. Mise à jour pour l’année-modèle 2019 avec l’ajout de la déclinaison Competition, celle-ci est désormais alimentée par le même six cylindres biturbo que les BMW M3 et M4.

Complètement bestiale et enragée, la M2 franchit le 0-100 km/h sous la barre des 4,5 secondes. Cette bagnole n’a été conçue que pour une chose : donner des sensations fortes à son pilote. À l’aide de voies élargies, d’une suspension nettement plus rigide et de freins surdimensionnés, la M2 est capable de générer des forces G du même calibre que certaines supervoitures dans les virages, tout en émettant une sonorité absolument exquise lorsque son moteur révolutionne à plein fouet. Celui-ci est un réel bijou, demeurant doux tout au long de la plage des régimes, tout en procurant une immense dose de couple à bas régime.

Bref, si BMW doit s’adapter aux nouvelles réalités du marché avec ses VUS, il n’a pas oublié son passé avec sa Série 2. Elle s’avère un petit coupé sport fort intéressant. Espérons que la prochaine génération du modèle préservera ses valeurs.

Feu vert

Feu rouge

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