Hyundai Elantra - Aussi efficace que Guillaume?

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

Depuis quelques années, le porte-parole de Hyundai que vous connaissez très bien a su redorer l’image de la marque. Pouvant s’adresser à une large clientèle, celui que les Anglais surnomment G-L-T symbolise en effet la famille, le mode de vie actif, le talent, bref, tout ce dont un constructeur automobile peut rêver pour le représenter.

On peut donc aujourd’hui affirmer que Hyundai, qui souhaite refléter une image plus noble, a fait le bon choix avec Guillaume. On le constate bien sûr par la finesse des publicités, mais le raffinement des produits comme l’élégance des nouvelles concessions témoignent aussi du virage qu’emprunte le constructeur. Pas étonnant que l’Elantra, qui colle très bien à cette image, se positionne toujours dans le trio de tête du segment. Un segment abandonné par les Américains, ce qui ne peut que profiter à la marque coréenne.

C’est vrai, l’Elantra a connu des problèmes de fiabilité. De sérieux problèmes de moteurs, une première et une deuxième fois, avec les modèles vendus de 2011 à 2015, et sans doute 2016. Donnons toutefois à Hyundai ce qui lui revient, c’est-à-dire le mérite d’avoir assumé ses responsabilités en honorant et prolongeant les termes des garanties applicables. Fort heureusement, ces problèmes semblent désormais réglés. Et il faut admettre que la qualité de la voiture que l’on nous sert aujourd’hui n’a absolument rien à envier à la concurrence.

Pour 2019, Hyundai effectuait d’importants changements cosmétiques à sa berline. Des retouches novatrices, caractérisées par d’imposants phares avant triangulaires, lesquels sont ceinturés d’une fine ligne de feux à DEL. Calandre massive, becquet avant et feux arrière plus agressifs font aussi partie des changements apportés, qui rendent la voiture plus audacieuse, mais pas nécessairement plus jolie. La version à hayon, la GT, ne changeait pour sa part que peu, hormis l’arrivée en début d’année de la splendide et performante version N Line, qui cible directement l’acheteur d’une Golf GTI. Développée avec la même philosophie que cette dernière, la N Line hérite d’un look plus aguichant, se distinguant par des pare-chocs exclusifs, des jantes de 18 pouces et un habillage dépourvu de chrome, ou les garnitures d’un noir lustré qui témoignent de son caractère unique.

Du nerf sous le capot

Cela dit, l’Elantra GT N Line impressionne surtout par le plaisir qu’elle transmet à son conducteur. La direction recalibrée est aujourd’hui plus vive, et il est clair que les supports de moteur et de boîte de vitesses désormais plus rigides ainsi que la suspension plus ferme lui octroient un dynamisme de conduite jamais vu dans une Elantra. Munie d’un moteur turbocompressé de 201 chevaux, la GT N Line peut au choix recevoir la boîte manuelle à six rapports ou la séquentielle à double embrayage que Hyundai baptise DCT. Cette dernière manque hélas de rapidité et démontre de sérieux points morts qui viennent assombrir le bilan fort positif du comportement de cette voiture. Pour une conduite moins ferme, mais tout de même franchement dynamique, l’Elantra GT « ordinaire », que l’on équipe d’un quatre cylindres de 161 chevaux, pourrait toutefois vous convenir davantage. Une voiture directement comparable à la Volkswagen Golf, que vous pouvez considérer encore là comme sa plus proche rivale.

De son côté, la berline demeure offerte en version Sport à moteur turbo. Un autre modèle étonnant, mais qui n’a peut-être pas le zeste retrouvé dans la GT N Line. À comparer avec la nouvelle Jetta GLI qui, elle non plus, n’atteint pas le plaisir obtenu par la GTI. Cela dit, la berline Elantra est principalement choisie en version ordinaire, équipée d’un moteur 2,0 litres de 147 chevaux à injection directe, reconnu pour sa puissance linéaire et sa faible consommation.

Adeptes de la boîte manuelle, sachez que vous ne l’obtiendrez ici qu’avec la version de base, baptisée Essential. Toutes les autres versions sont ainsi dotées de la nouvelle boîte IVT, une automatique à variation continue empruntée à la Kia Forte, qui permet selon Hyundai une économie d’essence allant de 8% à 12%.

Bien pensée

Je n’irai évidemment pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’une voiture parfaite, mais on ne lui dénote que très peu de défauts. L’habitacle est spacieux, l’équipement est généreux, l’ergonomie à bord est impeccable et le comportement routier est remarquable, particulièrement avec le modèle GT. Et puis, comme toujours, le prix demeure concurrentiel, la valeur de revente se situant même désormais au niveau de la concurrence. Un avantage par rapport à sa proche cousine, la Kia Forte. Les raisons pour ne pas choisir l’Elantra ne sont essentiellement donc que subjectives. Et à ce niveau, vos arguments seront plus forts que les miens.

Feu vert

Feu rouge

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