Lincoln MKZ - Elle nous revient

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Denis Duquet

Malgré plusieurs doutes, la MKZ nous revient cette année. Les affaires étant les affaires, puisque la Ford Fusion reste parmi nous pour le moment, et puisque les deux modèles partagent leur mécanique, il est plus facile d’expliquer la présence de la MKZ.

Lincoln semble vouloir continuer la production des berlines, associant sans doute ce type de carrosserie au luxe et au raffinement. D’autant plus que Cadillac vient de renouveler sa gamme de voitures avec la CT4 et la CT5. Lincoln tente toujours d’attirer des acheteurs tenant absolument à se procurer une voiture de luxe fabriquée par un constructeur nord-américain. Et ce, même si la MKZ, tout comme la Ford fusion, est assemblée à Hermosillo au Mexique.

Au cours des dernières années, les stylistes de Lincoln n’ont pas toujours eu le coup de crayon heureux dans le dessin des carrosseries. Cependant, difficile de trouver à redire sur l’apparence de ce modèle qui se montre d’une discrète élégance. L’adoption de la calandre de la Continental lui donne non seulement un air de famille, mais c’est nettement mieux réussi que par le passé. Les parois latérales sont relativement planes, sauf un bourrelet en partie inférieure, mais ça n’alourdit pas la silhouette.

L’habitacle reprend les éléments de l’an dernier, c’est sobre et de bon goût. Soulignons également la qualité des matériaux et de la finition ainsi que l’utilisation de bois exotiques. Il faut ajouter que certaines commandes ne sont pas intuitives et, lors de notre essai routier, nous avons expérimenté à quelques reprises les caprices de systèmes qui ne veulent pas toujours collaborer.

Les sièges avant à contours multiples et gestion active ne sont plus un équipement de série sur les modèles Ultra, mais sont toutefois inclus dans le groupe d’options Luxe. Par contre, le toit panoramique peut être commandé individuellement.

Adieu V6

Cette année, la MKZ nous revient pratiquement inchangé à une exception près, la disparition du moteur V6 3,0 litres dont les 400 chevaux étaient un gage de performance. Son abandon est un autre pas vers des versions plus économiques en carburant puisque le moteur quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé est de retour, tout comme son équivalent hybride à cycle Atkinson. Le premier est associé à une boîte automatique à six rapports tandis que le second travaille de concert avec une boîte automatique à rapports continuellement variables.

La version hybride peut compter sur une puissance de 188 chevaux et n’est disponible qu’avec les roues motrices avant. Par ailleurs, le moteur thermique produit 245 chevaux, ce qui est amplement suffisant puisque le traditionnel 0-100 km/h est bouclé en un peu plus de sept secondes tandis qu’il faut pratiquement deux secondes supplémentaires pour effectuer la même accélération avec la version à moteur hybride.

Comme toute voiture de luxe qui se respecte, l’équipement de série comprend un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction arrêt/départ autonome, un système de maintien de voie, une suspension réactive et les systèmes de sécurité et d’assistance électronique auxquels on s’attend dans un modèle de cette catégorie.

Une conduite raisonnée

Avec l’abandon du puissant moteur V6, la MKZ se classe parmi les voitures équilibrées privilégiant le confort. Oubliez les accélérations nerveuses, la loi de la raison et de l’économie de carburant prévaut.

Il est vrai que la version hybride est la moins gourmande en carburant avec une moyenne mixte ville/route évaluée à 5,9 L/100 km. Ce qui est quand même digne de mention pour une voiture de cette dimension capable d’accueillir quatre adultes dans un confort relevé. Cependant, les accélérations sont moyennes et les reprises un peu anémiques. Ce sera le choix des gens qui privilégient l’économie de carburant par rapport à une conduite un peu plus nerveuse.

Le moteur EcoBoost de 2,0 litres ne se débrouille pas trop mal au chapitre des performances tandis que sa consommation de carburant s’est révélée inférieure à 10 litres aux 100 km lors de notre essai. Sa boîte automatique à six rapports est plus inspirante que la boîte à variation continue de l’hybride. Et il ne faut pas oublier le rouage intégral inclus avec le moteur turbocompressé.

L’expérience de conduite comprend néanmoins quelques irritants, notamment des boutons de commande pour gérer la boîte de vitesses. Encore une fois, ce n’est pas intuitif sans compter que la visibilité latérale est obstruée par le large pilier B tandis que la visibilité arrière n’est pas rassurante non plus.

Voilà donc une berline luxueuse et confortable qui se prête fort bien à de longs trajets sur les autoroutes.

Feu vert

Feu rouge

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