Chevrolet Malibu - Une rescapée méconnue

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Denis Duquet

Dans son projet directeur de reconversion en faveur de la voiture électrique, la direction de GM a sabré sa gamme de berlines, et la division Chevrolet n’a pas été épargnée. C’est ainsi que les Cruze, Impala et même la Volt, une hybride rechargeable, ont été sacrifiées sur l’autel de la rentabilité et de la conversion vers de nouvelles énergies. De ce lot, la Malibu a été ménagée et nous revient pratiquement inchangée cette année.

Ce statu quo s’explique en bonne partie parce que ce modèle a été passablement retouché l’année passée tant au chapitre de la présentation esthétique que de la mécanique. Ce qui lui a permis d’être encore plus efficace face à une concurrence orientale et européenne très affûtée.

Cette Chevrolet n’est pas dépourvue de qualités, bien au contraire, néanmoins il est rare de la rencontrer sur nos routes en raison d’une désaffection du public envers les voitures intermédiaires, mais également à cause du désintéressement concernant les berlines de cette marque. D’autant plus que Chevrolet ne fait pratiquement aucun effort pour attirer les gens vers ce modèle.

Élégance classique

La dernière transformation esthétique a été positive. La calandre est positionnée très bas sur le bouclier avant et se veut d’une bonne largeur. Et contrairement à la plupart des autres modèles de cette marque, l’écusson est placé en sa partie supérieure, accrochée qu’il est à une bande de chrome qui permet de délimiter la grille du capot, lequel est très plongeant. Celui-ci est encadré par des feux de route elliptiques qui se poursuivent sur l’aile. On retrouve sous ces derniers des phares antibrouillards se prolongeant vers la route tout en s’amenuisant.

La silhouette affiche encore un toit très fuyant pour répondre à la tendance générale en faveur du coupé quatre portes. De plus, sur les parois latérales, on note en leur partie médiane un renflement balisé dans la partie inférieure par un bourrelet s’élargissant vers l’arrière. Il est vrai que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais dans l’ensemble, c’est réussi.

Depuis l’an dernier, l’écran tactile de huit pouces est de série tandis que la présentation se veut équilibrée avec des commandes placées en partie inférieure de l’écran qui sont faciles d’accès. La position de conduite est bonne pour la plupart des gabarits; les personnes de grande taille ne trouveront donc pas à redire quant à l’habitabilité de ce modèle. Même les occupants des places arrière pourront étendre leurs jambes. Cependant, en raison de la ligne du toit, les grandes personnes devront se pencher pour prendre place à bord.

Rugueux, adéquat ou économique

L’acheteur est confronté à un trio de moteurs. Les versions de base sont animées par un moteur quatre cylindres de 1,5 litre turbo compressé d’une puissance de 160 chevaux. Il est associé à une boîte automatique à variation continue dont les performances sont de même niveau que la concurrence. Ce moteur consomme peu, mais il est passablement rugueux et ses reprises sont moyennes. Le moteur 2,0 litres turbo assure des performances assez nerveuses en raison de ses 250 chevaux, alors que sa boîte automatique à neuf rapports permet d’amoindrir la consommation qui est plus élevée que celle du moteur 1,5 litre.

Même si on n’en entend pas parler souvent, la Malibu peut être livrée avec un moteur hybride. Il s’agit d’un quatre cylindres de 1,8 litre associé à un moteur électrique pour une puissance totale de 182 chevaux. Comme la plupart des moteurs hybrides présentement sur le marché, il est couplé à une boîte automatique à rapports variables. Il faut souligner sa frugalité au chapitre de la consommation alors que celle-ci est inférieure à 6,0 L/100 km.

Plusieurs des essais routiers portant sur ce modèle ont souligné le confort moyen des sièges avant, un manque d’équipement et un moteur de base plus ou moins adéquat. L’un des problèmes de la Malibu, c’est qu’une bonne partie de ses ventes sont effectuées auprès d’entreprises et de parcs automobiles. Généralement, les grandes corporations n’ont pas pour habitude de dorloter leurs employés qui doivent se servir d’une bagnole dans le cadre de leurs fonctions. Les versions de base sont privilégiées.

Pourtant, si l’on se tourne vers des modèles mieux équipés et même vers la version hybride, c’est nettement plus intéressant que ce soit pour la qualité des matériaux de l’habitacle ou pour le niveau d’équipement. À ce moment, la Malibu est en mesure d’être comparée avantageusement à ce qui se fait de mieux dans la catégorie.

En fin de compte, c’est une voiture spacieuse, aux lignes élégantes et adoptant un comportement routier sain aussi bien sur les grandes routes que sur des chemins sinueux. Avec la disparition de l’Impala et de la Cruze, c’est la seule berline dorénavant offerte par Chevrolet.

Feu vert

Feu rouge

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