Audi A7 - Voyager avec style

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Pour ceux qui n’osent pas mettre le pied hors du sentier de la conformité, le constructeur allemand Audi vous propose sa berline A6. Pour ceux qui préfèrent un design plus dynamique s’agençant à leur personnalité, un style plus osé, il y a la A7 Sportback.

Les quatre ténors bavarois s’amusent tour à tour à créer des segments de véhicules niches, dans lesquels les autres finissent par embarquer. Toutefois, cette année, la A7 est peu seule dans son monde puisque sa rivale directe, la BMW Série 6 Gran Turismo, a tiré sa révérence au Canada, et que la Mercedes-Benz CLS, dans la même gamme de prix, est un coupé à quatre portes.

La première génération de la A7 Sportback est apparue chez nous pour le millésime 2012, et s’est immédiatement démarquée avec sa silhouette séduisante. Si cette nouvelle mouture perd un peu d’originalité, elle demeure néanmoins attrayante avec ses lignes de caractère sur le capot, les ailes arrière et les bas de porte. Évidemment, elle ressemble beaucoup à la A6 avec qui elle partage son architecture, mais outre le toit fuyant et le hayon, on note des subtilités dans la partie avant distinguant chacune des voitures.

Du nouveau sous le capot

Redessinée pour le millésime 2019, la A7 est disponible avec un moteur V6 turbocompressé de 3,0 litres avec système hybride léger, bon pour 335 chevaux. Jumelée à une boîte automatique à sept rapports avec double embrayage ainsi qu’à un rouage intégral, cette motorisation fera le travail pour la plupart des acheteurs. On peut rehausser sa tenue de route avec un ensemble dynamique comprenant un différentiel sport à l’arrière et une direction aux quatre roues.

En 2020, la nouvelle S7 s’ajoute au catalogue avec un V6 biturbo de 2,9 litres produisant quelque 444 chevaux et un couple massif de 443 livres-pied, le tout géré par une boîte automatique à huit rapports. En fait, c’est le même moteur que l’on retrouve dans les RS 5 coupé et Sportback. On s’ennuiera de la sonorité enivrante du V8 de 4,0 litres équipant la précédente génération, mais ce six cylindres est tout aussi puissant, plus riche en couple et moins énergivore. On peut aussi s’attendre au retour de la RS 7, probablement munie du V8 biturbo de 530 chevaux.

La S7 est identifiable par ses quatre embouts d’échappement, ses coques de rétroviseurs argentés, sa suspension abaissée et ses jantes exclusives de 20 pouces. Ces dernières sont fort jolies, mais sont chaussées de pneus au flanc très mince qui amortira difficilement les trous et les bosses de nos belles routes du Québec... Et dire que des roues de 21 pouces sont disponibles en option…

L’Audi A7 peut afficher son penchant écologique avec l’option d’un système hybride rechargeable. Il consiste en un quatre cylindres turbo de 2,0 litres, d’une boîte à sept rapports, d’un moteur électrique et d’une batterie au lithium-ion de 14,1 kWh. Produisant 299 chevaux dans la déclinaison 50 TFSI e, ou 367 dans le cas de la 55 TFSI e, la A7 rechargeable dispose d’une autonomie estimée à plus de 40 kilomètres, selon le constructeur. Une distance raisonnable, sans être spectaculaire. Son temps de recharge serait d’environ deux heures sur une borne de 240 volts.

Des écrans partout

L’habitacle des A6 et A7 est très similaire, incorporant un écran numérique configurable de 12,3 pouces pour le conducteur, et deux écrans sur la planche de bord centrale. Ce nouveau système multimédia MMI permet de contrôler toutes les fonctionnalités audio et de climatisation, en plus de la navigation et des autres caractéristiques. Les écrans haptiques répondent bien au toucher du doigt, mais leur fini lustré les rend opaques au grand soleil.

Le design est résolument moderne, la finition soignée comme on s’y attend, mais le choix de garnitures est limité à deux types de boiseries et à de l’aluminium. Chez Mercedes-Benz, la CLS propose une gamme plus étoffée de placages en bois. En général, l’habitacle de l’A7 est luxueux, mais manque un peu de chaleur.

L’avantage du hayon est indéniable au chapitre de la polyvalence, l’A7 affichant une capacité de coffre de 705 litres avec les dossiers arrière en place. Les clients d’Audi ayant besoin d’espace, mais qui ne veulent pas un VUS, trouveront leur compte avec la A7. On peut perdre le contrôle assez vite avec les options; pour notre part, nous recommandons surtout la suspension pneumatique et l’ensemble de sièges individuels – qui ajoute du cuir et une fonction de massage.

Comme voiture de luxe intermédiaire, difficile de faire mieux que l’Audi A7. Elle est rapide, technologiquement à jour et belle à croquer. Cependant , si le côté pratique du hayon vous importe peu, vous économiserez une dizaine de milliers de dollars en vous fondant dans la masse au volant d’une A6.

Feu vert

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