Acura ILX - Un pas dans la bonne direction

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Frédéric Mercier

Après des années à errer, Acura aurait-elle finalement trouvé sa voie en matière de design? À en croire l’allure de l’ILX 2020, on peut finalement entrevoir un filet de lumière au bout du long tunnel.

Profitant d’une refonte esthétique en 2019, l’ILX n’a jamais aussi bien paru. On a finalement envoyé aux poubelles l’ancienne calandre pour la remplacer par une ouverture nettement plus imposante, de la même façon qu’on l’a fait avec les berlines TLX et RLX. Même chose à l’arrière, où les feux sont désormais nettement plus épurés. De petits détails qui confèrent enfin à l’ILX un design à la hauteur de ses ambitions sportives. C’est encore plus vrai avec la version A-Spec, qui ajoute quelques éléments esthétiques à l’équation comme des roues en alliage de 18 pouces, un becquet sur le coffre et des sièges sport.

Elle a beau être jolie, reste que l’ILX ne date pas d’hier. Malgré les modifications qu’on a apportées à sa carrosserie, la plus petite des Acura demeure grosso modo la même depuis 2012. Pour les amateurs de hockey, 2012 est également l’année où les Canadiens de Montréal repêchaient un certain Alex Galchenyuk… Alors oui, ça commence à faire longtemps!

Ça fait si longtemps que l’ILX repose sur la plate-forme de l’ancienne Honda Civic, remplacée en 2016. Cela n’empêche toutefois pas l’Acura d'offrir un comportement routier qui a de quoi surprendre.

Un moteur qui n’a pas dit son dernier mot

Comme l’ILX se fait vieillissante, vous vous doutez bien que le moteur qui se cache sous son capot n’a rien de bien nouveau non plus. Mais attention! Cela ne veut pas dire qu’il ne mérite pas qu’on s’y attarde. Pour mouvoir sa berline compacte, Acura recycle un bloc à quatre cylindres de 2,4 litres qui développe 201 chevaux et un couple de 180 livres-pied. Certes, ces spécifications n’ont rien de particulièrement impressionnant, mais nous devons tout de même souligner que l’ILX ne manque pas de nerf.

Le moteur de l’ILX est à son meilleur lorsque poussé à haut régime. Pour gérer tout ça, une excellente boîte automatique à huit rapports avec double embrayage est proposée. Il s’agit d’ailleurs de la seule au programme depuis qu’Acura a abandonné la boîte manuelle, il y a de cela quelques années déjà. Il faut en outre souligner que le choix d’Acura de continuer d’opter pour un moteur atmosphérique au lieu d’un bloc à plus petite cylindrée flanqué d’un turbocompresseur est de bon augure pour la fiabilité à long terme. Parlez-en aux propriétaires de Honda Civic équipées d’un moteur turbo…

En ce qui concerne la direction et le calibrage de la suspension, Acura semble avoir trouvé le compromis idéal entre dynamisme et confort. Un bel équilibre qu’on peut d’ailleurs retrouver chez les principaux concurrents de l’ILX : la Audi A3 ainsi que les Mercedes-Benz Classe A et CLA.

Un habitacle décevant

Si Acura a fait un bon boulot pour camoufler l’âge de sa berline de l’extérieur, on ne peut pas en dire autant de son habitacle. À bord de l’ILX, la présentation est vieillotte et définitivement pas à la hauteur de ce qui est offert par la concurrence. Acura continue de faire appel à un système multimédia à deux écrans qui transforme chaque commande en véritable calvaire. Heureusement, la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto permet d’éviter de s’en servir autant que possible.

Reste que l’intérieur de l’ILX présente une facture visuelle désuète qu’Acura doit se presser de corriger. Le support des sièges mériterait également d’être revu. Et ça, c’est sans parler de la banquette arrière qu’on ne peut pas rabattre par segments. Quand on l’abaisse, les trois places arrière sont sacrifiées d’un seul coup. Impossible de la diviser en 20/40/20 ou même en 60/40 comme la quasi-totalité des modèles offerts sur le marché. Bref, si vous voulez y glisser une paire de skis, oubliez les passagers arrière. C’est carrément inacceptable en 2020. En fait, ça l’était déjà en 2010!

Au final, l’Acura ILX n’est plus une Civic de luxe comme elle l’a déjà été. Même qu’une version Touring bien équipée de la Civic vous offrira une gamme d’équipements beaucoup plus étoffée. Sauf qu’avec son moteur atmosphérique juste assez puissant, son efficace boîte à double embrayage et son comportement routier nerveux, Acura aurait-elle trouvé une autre vocation à sa petite berline?

De plus, sa facture somme toute abordable peut s’avérer alléchante pour des automobilistes au budget plus limité qui tiennent à rouler dans un véhicule de luxe. Reste qu’avec un modèle aussi vieillissant entouré de concurrentes aux dents acérées comme la Classe A, la CLA et l’A3, Acura n’aura pas le choix de présenter une refonte en profondeur. Et vite, à part ça.

Feu vert

Feu rouge

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