Infiniti Q50 - En perte de vitesse

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Daniel Melançon

La division de luxe de Nissan, Infiniti, revient avec sa berline Q50 et son coupé Q60 pour 2020. Si vous étiez parmi ceux qui piaffaient d’impatience afin de découvrir une nouvelle mouture et une tonne de nouveautés, il faudra attendre, car la gamme de la marque mise essentiellement cette année sur la continuité des éléments déjà en place.

Après tout, la génération actuelle de la Q50 a été commercialisée en 2013, en tant que modèle 2014, alors que celle de la Q60, en 2016 pour le millésime 2017. Ces voitures ont reçu quelques améliorations au fil du temps, mais n’ont subi aucun changement majeur. Est-ce suffisant pour affronter une concurrence qui se renouvelle sans cesse?

Q50, plus pratique

La berline de luxe Q50 est livrée avec un choix de deux motorisations. En premier lieu, les déclinaisons 3.0t Luxe, 3.0t édition Signature et 3.0t Sport proposent un moteur V6 biturbo de 3,0 litres qui développe 300 chevaux. Le plaisir de conduire est agréable et aussi bien adapté aux dimensions et au poids du véhicule.

Il y a enfin la version à édition spéciale apparue en 2019, la I-LINE Red Sport 400, et dont l’équipement est adapté exclusivement pour le Canada. Elle héberge un V6 biturbo de 3,0 litres qui produit cette fois 400 chevaux. Cette mouture déménage! Mais comme dirait l’autre; en as-tu vraiment besoin?

Toutes ces versions sont offertes avec une boîte automatique à sept rapports et une transmission intégrale, un élément à considérer dans nos conditions routières pas toujours idéales. Il est à noter que le quatre cylindres turbo de 2,0 litres avec 208 chevaux, fourni par Mercedes-Benz et équipant la livrée la plus abordable, a été abandonné à la fin de 2018 au Canada. Dommage, mais ses performances étaient un peu justes de toute façon.

Même si le constructeur japonais a annoncé l’arrivée d’un modèle 100% électrique lors du Salon de Beijing en 2018, rien n’indique une telle venue avant 2021. Une décision étonnante dans pareil contexte ne serait-ce que pour rester dans le coup auprès des concurrents qui tenteront de s’accaparer de précieuses parts de marché.

Même si elle prend de l’âge, la Q50 a quand même encore fière allure. Toutes les versions présentent encore la calandre emblématique de la marque ainsi que les phares à DEL qui donnent une apparence presque humaine au devant du bolide. Des roues de 18 pouces chaussent la déclinaison de base, alors que des jantes de 19 pouces équipent les autres.

À l’intérieur, on retrouve un espace confortable, et les sièges avant supportent bien latéralement. Le controversé système multimédia à deux écrans n’a jamais été simple, et une refonte éventuelle ne lui fera pas de tort. De par sa configuration, l’ouverture au coffre est un peu étroite. Si le volume de chargement de la Q50 est supérieur à celui d’une Lexus IS et d’une Genesis G70, il faut préciser que ses rivales allemandes, la Mercedes-Benz Classe C et la BMW Série 3, fournissent des coffres plus logeables.

Q60, plus séduisante

Le coupé Q60 profite des mêmes motorisations que la Q50, avec une déclinaison en moins toutefois. À l’instar de la berline, la version I-LINE Red Sport 400 du Q60 ne manque pas de fougue et propose une belle sonorité les des accélérations à plein régime. En revanche, le V6 biturbo Infiniti n’est pas aussi écoénergétique les six cylindres équipant la BMW 440i xDrive et l’Audi S5.

L’ensemble I-LINE, ajouté aux versions Red Sport des Q50/Q60 au cours de 2019, tente de rendre les Q50/Q60 plus attirantes au chapitre de design. Concocté exclusivement pour le marché canadien, il comprend une calandre noircie, des jantes au fini noir reluisant – de 20 pouces sur le coupé – et un béquet en fibre de carbone sur le coffre. Des changements timides, mais on ne peut reprocher à Infiniti d’essayer de relancer les ventes de ses voitures.

En conduite, il faut savoir que la Q50 et la Q60 sont dotées en option d’une direction assistée électronique. Le volant se manie bien, mais la connexion avec la route est difficilement perceptible. Il n’y a ici aucun inconfort ou désagrément, juste une banalisation de la conduite automobile, phénomène présent pas seulement chez Infiniti.

Évidemment, l’espace pour les passagers en arrière est beaucoup plus réduit dans le Q60, à la limite du confort ou de l’inconfort, c’est selon. Le coffre est également plus petit, et encore une fois, la concurrence fait mieux à ce chapitre.

Loin de nous l’idée de déconseiller les Q50 et Q60, mais sachant qu’une toute nouvelle mouture sera bientôt dévoilée, en vente possiblement pour 2021, il serait peut-être préférable d’attendre juste un peu. Si seulement ces voitures étaient plus abordables que ses rivales allemandes, mais ce n’est pas le cas. Il y aura peut-être des rabais intéressants sur les modèles 2020 au tournant de la prochaine année.

Feu vert

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