Toyota Avalon - Monastère sur quatre roues

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Germain Goyer

Quand on pense à une Avalon, on pense à quelqu’un du troisième âge qui délaisse le Québec de novembre à avril pour se réfugier en Floride. Toutefois, au fil du temps, Toyota a fait évoluer ce modèle dans le but d’attirer un nouveau bassin d’acheteurs.

Certes, pour 2020, c’est le statu quo. Mais si c’est le cas, c’est parce qu’elle a été entièrement renouvelée en 2019 alors qu’est arrivée la cinquième génération de cette berline pleine grandeur. À ce moment, on avait dit bonjour à la nouvelle plate-forme d’architecture globale TNGA sur laquelle elle est désormais assemblée. Lorsque l’on prend le volant de cette voiture, il ne fait aucun doute que la rigidité du châssis a été améliorée, ce qui a une incidence positive sur son comportement routier. Sans dire qu’elle est sportive, on peut cependant affirmer qu’elle est moins mollasse que par le passé. N’ayez crainte, elle continue de se démarquer par son confort et, surtout, par son roulement silencieux et l’insonorisation de son habitacle. Autrement dit, c’est pas mal la routière par excellence.

Au chapitre de la motorisation, on reste en terrain connu. Sous le capot de la berline loge un V6 de 3,5 L. Puissant et généreux en couple grâce à ses 301 chevaux et 267 livres-pied, ce moteur demeure frugal : en conduite combinée, l’Avalon ne consomme que 0,2 L/100 km de plus que la Camry animée du même moteur. Quant à sa boîte automatique à huit rapports, elle travaille discrètement et efficacement. Il serait difficile de demander mieux.

À l’instar de ses autres nouveaux modèles, Toyota n’y va pas de main morte en ce qui a trait à la sécurité. En effet, l’Avalon est livrée de série avec l’ensemble Toyota Safety Sense qui comprend le système de précollision avec détection des piétons, le système d’alerte de collision avant avec freinage autonome d’urgence, le système d’alerte de sortie de voie avec assistance à la direction, les feux de route automatiques et le régulateur de vitesse dynamique à radar.

Les propriétaires d’iPhone seront ravis d’apprendre que le système multimédia est compatible avec Apple CarPlay, en revanche c’est le contraire pour ceux qui possèdent un téléphone qui exploite le système Android puisque le système n’est pas reconnu par celui de l’Avalon...

Lors de la déclinaison des variantes, on ne s’est pas cassé le bicycle avec l’Avalon. En entrée de gamme, on retrouve la version XSE qui prétend offrir un caractère sportif comme un aileron arrière, des jantes de 19 pouces et des palettes de changement de vitesse au volant. En allongeant quelques milliers de dollars supplémentaires, on accède à la version Limited caractérisée notamment par des garnitures en bois véritable, des sièges recouverts de cuir (ventilés à l’avant, et chauffants autant à l’avant qu’à l’arrière) et l’affichage tête haute.

Mais où sont l’hybride et le rouage intégral?

On ne peut nier le fait que l’Avalon compte de nombreuses qualités. Mais il y a toujours place à l’amélioration : par exemple, la gamme canadienne n’est pas aussi étoffée que la gamme américaine qui compte une version hybride. Considérant qu’il s’agit d’une recette plus que réussie dans le cas de la Camry, on peut être porté à croire que son efficacité aurait été tout aussi grande en transplantant cette technologie dans l’Avalon. On est toutefois conscient qu’il s’est vendu 60 fois plus d’Avalon aux États-Unis qu’au Canada au cours des dernières années. Tant qu’à y être, on se dit que le rouage intégral ne lui ferait pas de tort.

Des concurrentes qui tombent comme des mouches

Autrefois populaire, le segment des berlines pleine grandeur est de plus en plus délaissé par les constructeurs qui constatent à vue d’œil une baisse de la demande. C’est ainsi que sont disparues, dernièrement, les Buick LaCrosse, Chevrolet Impala, Ford Taurus et Kia Cadenza.

Au Canada, les ventes d’Avalon ont bien du mal à remonter la pente. Bien que le modèle ait été complètement renouvelé en 2018, Toyota n’a réussi à en vendre qu’une trentaine de plus que l’année précédente au Canada, pour un total de 477. À titre indicatif, Buick a vendu 664 LaCrosse. Autrement dit, personne ne tombera en bas de sa chaise si Toyota devait nous apprendre que l’Avalon allait disparaître du catalogue canadien. Ce serait tout simplement une décision logique et stratégique.

En revanche, d’autres constructeurs, comme Volkswagen, n’abandonnent pas le créneau et tentent plutôt un dernier coup avec l’Arteon. Petite note aux gestionnaires et ingénieurs chez Toyota : elle est livrée de série avec l’efficace rouage intégral 4MOTION.

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