Subaru Forester - Crossback

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

Le segment des VUS compacts a maintenant de la concurrence. Parce que les plus petits gagnent en popularité (pensons au Crosstrek), mais aussi parce que les modèles de luxe comme le BMW X1 viennent voler des parts de marché. Cela dit, le client poursuit plus que jamais sa quête du VUS, ce qui explique pourquoi les constructeurs, y compris Subaru, lui consacrent beaucoup d'énergie, au détriment de la voiture traditionnelle.

Renouvelé l’an dernier, le Forester s’est embourgeoisé. Un peu plus gros, un peu plus spacieux. Et la clientèle ne semble visiblement pas s’en plaindre; les ventes demeurant constantes. Évidemment, le défi de Subaru est de positionner stratégiquement le Forester entre le Crosstrek et la nouvelle Outback. Deux véhicules qui, en différentes circonstances, sont souvent choisis par l’acheteur initialement attiré par le Forester. Bien sûr, Subaru sera heureuse de vendre l’un ou l’autre de ses modèles, pourvu qu’une vente soit conclue. Or, pourquoi privilégier le Forester face aux autres membres de la famille?

Choix rationnel

Le Crosstrek est cool. Aventurier. Légèrement moins pratique, mais un peu plus branché. Et, il a belle gueule. Quant à l’Outback, elle offre plus que jamais raffinement et confort, pouvant ainsi se comparer à des modèles comme le nouveau Honda Passport. Le Forester s’avère donc celui qui joue la carte rationnelle. Il propose espace et polyvalence, une excellente visibilité ainsi qu'un indéniable sentiment de sécurité. Celui qu’on se procure dans l’optique d’une tranquillité d’esprit béton, non pas pour épater la galerie.

Il faut dire que d’un point de vue esthétique, on a déjà vu plus attirant. Bon, d’accord, les goûts ne se discutent pas, toutefois vous avouerez qu’à ses côtés, le nouveau Ford Escape a vraiment fière allure. Maintenant, vous pourriez minimiser les dégâts en optant pour une version Sport, laquelle revêt une tenue d’entraînement qui, franchement, lui donne du caractère. Exempte de garniture chromée et se distinguant par de petites bandes décoratives orangées, elle dévoile donc un côté athlétique qui lui sied bien. À l’opposé, une version de base avec enjoliveurs de roues (qui n’enjolivent rien) manque sérieusement de charisme, au même titre que la luxueuse Premier, fardée d’éléments chromés, comme si madame s’était un peu trop maquillée!

La bonne nouvelle, c’est qu’à bord, on n’y voit rien, l’habitacle nous faisant même oublier l’inélégance des lignes extérieures. D’abord, parce que très bien aménagé, ensuite parce que la position de conduite est à la fois agréable et rassurante. Des sièges confortables, une présentation sobre, mais élégante de même qu’une palpable qualité de fabrication sont au cœur de cet environnement, qui propose aujourd’hui un volume cargo comparable à ce que la concurrence fait de mieux. Et puis, oui, l’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure dorénavant de série.

Une déception?

Depuis l’an dernier, la boîte manuelle n’est plus. Une déception? Pas vraiment, sachant que l’automatique à rapport continuellement variable fait tout simplement du meilleur boulot, tant au chapitre des performances que du rendement énergétique. Il faut toutefois pleurer l’abandon de la version XT, qui permettait au Forester de rejoindre une clientèle plus exigeante tout en rivalisant plus efficacement avec l’Escape, le Sportage et le CX-5, lesquels proposent des moteurs turbo avoisinant les 250 chevaux.

Comprenez ainsi que le quatre cylindres de 2,5 litres est désormais le seul offert. Un peu plus nerveux, il a été retravaillé dans les moindres détails afin d’offrir un rendement adouci et un couple plus linéaire. Les vibrations sont donc minimisées si on le compare au précédent modèle, un facteur également atténué par une insonorisation améliorée.

Cela dit, c’est au moment de prendre la route que les plus belles qualités du Forester jaillissent. Direction ferme et précise, châssis ultra rigide, suspensions efficaces pour une tenue de route étonnante viennent renforcer le sentiment de sécurité, maximisant du coup le plaisir au volant. Même le freinage, qui n’a jamais été la force des produits Subaru, parvient maintenant à impressionner. Conséquemment, l’agrément de conduite incomparable du Forester minimisera vos chances de cogner des clous au volant, ce qui n’est peut-être pas le cas du Nissan Rogue. Or, si votre fatigue devait prendre le dessus, sachez que le Forester peut à présent s’équiper de la technologie DriverFocus, laquelle constatera que vous quittez la route des yeux pour ensuite vous en informer de façon visuelle et sonore. Et, même chose si vous textez!

Évidemment, à tout cela s’ajoute rien de moins que le meilleur rouage intégral du segment. Pour toutes ces raisons, considérez le Forester comme étant l’un des meilleurs, offrant de surcroît les avantages de la Crosstrek et de l’Outback.

Feu vert

Feu rouge

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