Porsche Taycan - Vous ne perdez rien pour attendre
S’il est une chose qui ne fait aucun doute, c’est que Porsche tient ses promesses. Connaissant sa puissance technique, sa gamme remarquable et son fabuleux palmarès en course automobile, on peut déjà prédire que sa première voiture électrique sera spectaculaire à tous les égards. Chose certaine, ce grand constructeur a consacré des milliards et travaillé sans relâche à sa création depuis le dévoilement de l’étude Mission E au salon de Francfort, en 2015.
C’est d’ailleurs là que sera bientôt dévoilée la version de série de cette auto sport à quatre portières incroyablement longue, basse et profilée. Son nom officiel est Taycan, comme Porsche l’a fièrement révélé l’an dernier, au cœur des célébrations de son 70e anniversaire. Ce mot signifie « jeune cheval fringant » en langue turque, comme le destrier noir qui se cabre sur l’écusson de la marque. Le constructeur souligne également les liens avec les noms Cayman, Cayenne et Macan, qui lui ont certainement souri.
Une feuille blanche
La Taycan a été élaborée sur une nouvelle architecture pensée spécifiquement pour la propulsion électrique, dont le nom de code est J1 et que les cousins chez Audi utiliseraient aussi, pour leur future e-tron GT. Il n’est que la première pièce d’une stratégie audacieuse et ambitieuse, qui doit mener à l’électrification de 85% de la gamme en une dizaine d’années. Cela inclurait la légendaire 911, dont la version la plus récente est conçue pour la propulsion hybride.
Porsche a doublé l’investissement prévu à l’origine et compte y consacrer plus de 9 $ milliards d’ici 2022, dont 750 $ millions pour des variations sur le thème de la Taycan. Y compris une version de série de l’étude Mission E Cross Turismo, un multisegment racé qui fut présenté au Salon de Genève 2018 et qui fera son entrée l’an prochain.
Ajoutez un autre milliard pour le développement de nouvelles technologies et d’une infrastructure de recharge. Sans oublier les centaines de millions qui auront payé la transformation d’une partie de l’usine de Zuffenhausen et l’embauche de 1 200 nouveaux employés. Ils seront rejoints par 300 autres qui produiront le multisegment électrique mentionné plus haut.
Et puisqu’autonomie et recharge demeurent les plus grands défis actuels en propulsion électrique, la bande de Zuffenhausen s’y est attaquée de front, dès le début. Au dévoilement de la Mission E, on promettait une autonomie de plus de 500 km et des recharges ultrarapides, grâce au premier système de propulsion électrique à 800 volts, en parlant d’un système Porsche Turbo Charging.
Un prototype de la Taycan, équipé d’une batterie de 90 kWh, a récemment retrouvé 100 km d’autonomie en moins de trois minutes grâce à un prototype de borne de recharge d’une puissance capable d’atteindre 450 kW, dont Porsche a soutenu le développement par un consortium allemand. En version de série, la Taycan disposerait plutôt d’une batterie de 105 kWh qui pourrait également être rechargée par induction, sans besoin d’être branchée.
À toute épreuve
Le groupe propulseur tout neuf de la Taycan est composé de moteurs électriques synchrones à aimants permanents semblables à ceux des 919 Hybride trois fois victorieuses aux 24 Heures du Mans. Leur puissance combinée totalise 590 chevaux et leur couple instantané est acheminé aux quatre roues à la fois motrices et directrices, selon l’adhérence de chacune. La Taycan atteindrait 100 km/h en moins de 3,5 secondes et 200 km/h en moins de 12 secondes. Porsche affirme qu’elle peut répéter maintes fois l’exercice à pleine puissance et parle d’un chrono de moins de huit minutes sur la boucle nord du Nürburgring. Aucune raison d’en douter.
Un millier d’ingénieurs, techniciens et pilotes d’essai ont parcouru environ six millions de kilomètres au volant de prototypes, pour soumettre toute la quincaillerie électronique et mécanique de la Taycan à très rude épreuve. Ils ont également effectué plus de 100 000 recharges, dans 30 pays différents, en utilisant diverses technologies, à des températures allant de -35 à +50 degrés.
Sous une carrosserie fuselée, qui marie avec bonheur les formes de la 911 et de la Panamera, l’habitacle de la Taycan s’inscrit d’emblée dans l’ère numérique. Son tableau de bord offre d’immenses écrans horizontaux séparés au conducteur et au passager. Porsche a révélé que les divers instruments et systèmes allaient être contrôlés et réglés par le mouvement des yeux, les gestes de la main et même par des hologrammes qui vont ajuster les différents affichages en fonction de la position du pilote. Là aussi, la Taycan promet donc d’étonner grandement.
Quoi qu’il en soit, plus de 20 000 acheteurs potentiels se sont montrés suffisamment intéressés pour verser un dépôt de près de 4 000 $ pour une Taycan, sans même l’avoir vu en version de série, sans déguisement. On peut difficilement leur donner tort.
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