Volkswagen Tiguan - Pas pour nous

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Germain Goyer

Sur le marché depuis 2018, le Tiguan de deuxième génération continue tout bonnement son chemin et ne change à peu près pas pour 2020. En fait, il sera pratiquement identique. Le constructeur allemand ajoutera simplement une quatrième version de son VUS compact. Entre les déclinaisons Comfortline et Highline se glisse la version IQ.Drive.

Cette dernière est caractérisée par le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistance au maintien de trajectoire et les phares adaptatifs en plus d’une panoplie d’éléments figurant dans la version Comfortline, dont la détection des véhicules dans les angles morts et l’alerte frontale de présence de piétons.

Au chapitre de la motorisation, on reste sur le neutre. Autrement dit, un seul moteur continue de figurer au catalogue et aucun changement ne lui a été apporté. Il s’agit d’un bloc turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 L qui développe 184 chevaux. Il n’est pas débordant de puissance, mais c’est tout à fait acceptable. Celui-ci est jumelé à une boîte automatique à huit rapports. Saccadée, cette boîte est désagréable et donne l’impression d’être sans cesse à la recherche du rapport approprié, ce qui provoque beaucoup de changements inutiles. Malheureusement, à son volant, on ne retrouve pas l’essence de la marque Volkswagen qu’il y avait, par exemple, à bord de l’ancien Tiguan. Ennuyant, l’actuel Tiguan n’a absolument rien de captivant sur le plan de la conduite...

En ce qui concerne l’écran tactile central, il est facile d’accéder aux multitudes commandes. Les icônes s’agrandissent lorsque l’on s’apprête à les toucher, ce qui facilite les manipulations. Du côté des boutons et des roulettes, ils auraient pu être de plus grande taille.

À l’exception de la version Trendline de base dont le seul but est d’afficher un prix attrayant sous la barre des 30 000 $, toutes les déclinaisons du Tiguan sont livrées avec le système à quatre roues motrices. Baptisé 4MOTION, ce système n’engage pas les quatre roues de manière permanente comme c’est le cas notamment chez Subaru. Dès le moindre glissement des roues motrices avant, le rouage intégral achemine suffisamment de puissance aux roues arrière afin de retrouver l’équilibre sur la route. En conduite hivernale, cette caractéristique est un véritable atout que tous devraient apprécier.

Un des rares VUS compacts à sept occupants

Avec l’univers des VUS qui est constamment sous-segmenté et qui compte sans cesse de nouveaux joueurs, il n’est pas toujours facile de se distinguer. Pourtant, c’est le cas du Tiguan. Puisqu’il est l’un des plus grands du segment des VUS compacts, les ingénieurs ont osé offrir une troisième rangée de sièges. Ainsi, il peut accueillir jusqu’à sept occupants. Dans ce segment, seuls les Dodge Journey et Mitsubishi Outlander proposent également cette caractéristique. Or, elle n’amène pas que du positif. En effet, la troisième rangée sur laquelle peuvent prendre place deux passagers est en réalité une banquette d’appoint. En plus d’être aussi confortable qu’une vieille table à pique-nique, il est difficile d’y accéder. Lorsque le dossier de celle-ci est relevé, l’espace de chargement du coffre est considérablement réduit. Pour les grandes familles, le saut vers l’Atlas est inévitable si vous désirez demeurer dans l’écosystème Volkswagen.

Pour plaire aux Américains

Introduit sur le marché canadien en 2008, le Tiguan de première génération a largement plu aux Québécois qui aimaient son format compact et sa conduite nerveuse. Or, rien de tout ça n’a été transféré au modèle d’actuelle génération. Et pourtant, il est plus populaire que jamais. Pourquoi? Parce que l’ancien était trop européen pour les consommateurs nord-américains.

Non seulement la progression des ventes au cours de la dernières année a été marquée au Canada, elle est carrément fulgurante aux États-Unis. En effet, alors qu’il s’en est vendu près de 47 000 exemplaires en 2017, ce qui représentait un record jusqu’à ce moment, Volkswagen a dépassé le cap des 100 000 Tiguan en 2018. Sommes-nous à la veille de retrouver un Tiguan plaisant à conduire? On dirait bien que non. Ne constituant qu’une miette du marché nord-américain, le Québec doit se contenter, bien souvent, de modèles conçus spécifiquement pour les Nord-Américains. Et le Tiguan en est le parfait exemple.

Par ailleurs, considérant que la Volkswagen Golf Sportwagen, qui était disponible avec le système 4MOTION, ainsi que sa déclinaison Alltrack ne seront pas renouvelées pour 2020, il y a fort à parier que le Tiguan verra son nombre d’acheteurs continuer de croître.

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