BMW i8 - Électromarketing

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Lors de son introduction en 2014, la BMW i8 représentait le modèle phare de la division i du constructeur, une vitrine technologique et stylistique nous faisant rêver aux motorisations électrifiées du futur.

Aujourd’hui, elle est toujours le porte-étendard de BMW i, néanmoins le progrès des voitures électriques au cours des dernières années a rendu la i8 hybride rechargeable moins éblouissante. Sans compter que depuis sept ans, ce bolide aux prétentions sportives se fait répéter la même rengaine : « une Tesla est plus rapide ».

Curieusement, si la i8 laissait présager un avenir parsemé de supervoitures électriques chez la marque allemande, les modèles de la division BMW i s’approchant de la commercialisation – le VUS compact iX3, le VUS intermédiaire iNEXT et le coupé quatre portes i4 – n’ont rien en commun avec celle-ci. Et de toute façon, les véritables voitures de performance, on les retrouvera toujours au sein de la division BMW M. La i8 est-elle donc une simple stratégie de marketing?

Toujours belle

Même après toutes ces années sur le marché, la i8 fait encore tourner les têtes grâce à son design futuriste, mais aussi en raison de sa rareté sur les routes, puisqu’il s’en vend à peine quelques dizaines au Canada chaque année. Comment ne pas être séduit par ses lignes de carrosserie fuyantes, et émerveillé lorsque l’on ouvre les portières en élytre?

L’habitacle de la i8 est moderne sans que l’on se sente trop dépaysé par rapport aux autres produits BMW, cependant la présentation est plus sobre que la carrosserie. On peut choisir entre quelques agencements de couleurs chics, en cuir complet ou bicolore avec des accents en tissu et des coutures contrastantes. Monter à bord ou s’en extirper, tout comme s'étirer maladroitement le bras pour fermer la porte – des moments peu gracieux – attire également des regards.

Et dans le coupé, oubliez les places arrière symbolisant l'humour des Allemands. Dans la i8 Roadster, on a toutefois éliminé ces deux sièges afin de dégager de l’espace pour baisser le toit rétractable – qui s’abaisse et se relève en environ 15 secondes – et le coffre passe de minuscule à microscopique.

Si la voiture est futuriste en apparence, elle ne l’est pas en matière d’équipement. L’essentiel y est – comme des sièges chauffants, un affichage tête haute, un climatiseur automatique et un système multimédia somme toute facile d’utilisation –, par contre, les habituels dispositifs de sécurité avancés sont curieusement absents. Donc, pas de surveillance des angles morts ni de freinage autonome d’urgence, des dispositifs auxquels on s’attend dans une voiture de ce prix, mais il faut avouer que certaines rivales comme l’Acura NSX ne les offrent pas non plus.

Authentique simulation

La BMW i8 est probablement la voiture la plus chère au monde munie d’un moteur à trois pistons. D’une cylindrée de 1,5 litre, gavé par un turbocompresseur et géré par une boîte automatique à six rapports, ce moulinet monté en position centrale parvient tout de même à développer une puissance plus que respectable. Avec le moteur électrique et sa boîte à deux rapports placés sur le train avant, la puissance combinée totalise 369 chevaux alors que le couple se chiffre à 420 livres-pied.

Les modes de conduite changent radicalement le comportement de la i8. En mode Comfort, elle favorise l’apport du moteur électrique jusqu’à une vitesse d’environ 65 km/h, et activera le moteur à essence si l’on écrase l’accélérateur. Le mode Eco Pro maximise l’efficacité énergétique en réduisant la puissance du système de climatisation et en modifiant la réactivité de l’accélérateur, alors que le tricylindre s’active occasionnellement et peut aussi recharger la batterie de 11,6 kWh. En appuyant sur le bouton eDrive, on roule uniquement sur l’énergie électrique jusqu’à 105 km/h, alors que l’autonomie maximale s’élève à 55 km – ou 53 dans le cas de la Roadster.

En mode Sport, les deux moteurs unissent leurs forces – créant ainsi un rouage intégral qui n’a toutefois rien d’un système xDrive conventionnel – permettant d’accélérer de 0-100 km/h en 4,4 secondes dans le coupé et en 4,6 dans la Roadster. Grâce à son poids relativement léger et son bas centre de gravité, la i8 se montre agile et dynamique.

Comment BMW a-t-il fait pour conférer à ce trois cylindres une telle sonorité? La magie de l’électronique et même un haut-parleur placé à l’extérieur de la voiture simulent des montées en régime. Si cette technique est devenue pratique courante dans l’industrie, c’est dans la BMW i8 qu’elle est la plus évidente. On aime ou l'on n’aime pas.

La i8 est une pure auto sport et écoénergétique, mais elle ne peut procurer les montées d’adrénaline d’une Nissan GT-R ou d’une Porsche 911 Turbo, par exemple. C’est une voiture qui expose davantage le souci de l’environnement de son propriétaire que sa soif de vitesse.

Feu vert

Feu rouge

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