Toyota Yaris - La Toyota qui n’en est pas une

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Frédéric Mercier

Il y a du changement pour le plus petit modèle de Toyota cette année. Et ironiquement, c’est un autre constructeur qui s’est occupé de son développement.

Jusqu’à l’année dernière, la Yaris était déclinée en deux versions qui avaient très peu de choses en commun. La variante à hayon était dessinée et fabriquée par Toyota alors que la berline était en fait une Mazda2 déguisée, résultat d’une entente de partenariat entre les deux fabricants japonais.

Pour 2020, coup de théâtre! Toyota abandonne la Yaris berline au Canada. Désirant tout de même apporter un vent de fraîcheur au modèle, le manufacturier a décidé de présenter une nouvelle génération de la version à hayon. Et comme c’était le cas pour la berline, la Yaris Hatchback est désormais montée à partir… d’une Mazda2!

D’ailleurs, Toyota a fait très peu d’efforts pour différencier sa Yaris de la véritable Mazda2, qui n’est de toute façon pas commercialisée sur notre marché. Même si la calandre a été retravaillée et que le logo qui y apparaît a évidemment été changé, les airs de famille avec les produits Mazda sont indéniables, pour le meilleur et pour le pire.

Une modernisation nécessaire

Commençons par le positif. En s’associant avec Mazda, Toyota s’assure de faire de la Yaris une petite voiture incontestablement plus agile et agréable à manœuvrer que la génération sortante.

Très vieillissante, la Yaris Hatchback 2019 faisait encore appel à une boîte automatique à quatre rapports. Un anachronisme dans l’industrie automobile. L’arrivée de cette « Mazdayota » confère à la Yaris un choix de deux boîtes, une manuelle et une automatique, comptant toutes deux six rapports. Cela vient non seulement améliorer le comportement routier de la sous-compacte, mais aussi son économie de carburant.

Sous le capot, la motorisation demeure la même que celle de la berline de l’année dernière. Un moteur à quatre cylindres de 1,5 litre génère 106 chevaux et 103 livres-pied. Pour un véhicule à vocation essentiellement citadine, c’est plus que suffisant.

Cette nouvelle génération de la Yaris amène quelques petits extras comme l’ajout d’un mode Sport, des roues en alliage de 16 pouces venant de série et un choix de couleurs extravagantes. Assemblée au Mexique, cette Yaris est livrée avec l’ensemble Safety Sense, un rassemblement de technologies de sécurité active comprenant notamment une assistance précollision qui peut appliquer les freins automatiquement si un risque de collision frontale imminent est détecté.

À l’intérieur, la Yaris 2020 adopte un habitacle qui ne peut pas nier ses origines. C’est du Mazda d’un bout à l’autre. Et bien franchement, c’est une nette amélioration par rapport à l’habitacle désuet de la Yaris Hatchback 2019.

Au centre de la console, on retrouve désormais un écran de sept pouces que l’on peut commander via un bouton rotatif placé entre les deux sièges. Les propriétaires de Mazda ne seront certainement pas dépaysés.

Toyota fait également appel au système d’infodivertissement de Mazda, compatible avec Apple CarPlay dans ce cas-ci. Encore une fois, on peut parler d’une bonne nouvelle puisque le système Entune habituellement associé aux produits Toyota n’a vraiment rien d’exceptionnel.

Plus longue d’environ six centimètres par rapport au modèle de 2019, la Yaris 2020 propose un peu plus d’espace à bord. Le coffre peut contenir 450 litres, un chiffre fort raisonnable pour un véhicule de ce gabarit. Reste qu’avec une sous-compacte, l’espace est évidemment limité. Les places arrière sont étriquées et les adultes s’y sentiront peu confortables sur de longues distances.

La Yaris 2020 existe en seulement deux versions, soit LE et XLE. Cette nouvelle génération signe aussi l’arrêt de mort de la variante à trois portes; toutes les Yaris 2020 sont livrées avec des portières arrière.

Et la fiabilité?

Les véhicules Toyota sont reconnus pour leur fiabilité au-dessus de la moyenne, et les modèles sous-compacts n’y ont jamais fait exception. À preuve, amusez-vous à compter le nombre de vieilles Tercel et Echo qui parcourent encore nos routes!

En déléguant la fabrication de sa Yaris à un tiers parti, Toyota prend un pari plutôt risqué. Celui d’offrir à ses consommateurs un produit qui vieillira moins bien que les autres. Après tout, bien que généralement bien construits, les produits Mazda n’ont pas témoigné d’une durabilité similaire à ceux de Toyota au cours des dernières années.

La Yaris 2020 passera-t-elle l’épreuve du temps aussi bien que ses devancières? Il est trop tôt pour le dire, mais nous avons de bonnes raisons d’en douter. D’un autre côté, cette association avec Mazda permet à Toyota d’offrir une sous-compacte nettement plus moderne et beaucoup plus agréable à conduire.

Feu vert

Feu rouge

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