Land Rover Range Rover Evoque - Nouveau sherpa en complet chic

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Marc Lachapelle

Le premier Evoque était raisonnablement doué, mais c’est sa silhouette audacieuse qui a fait des conquêtes. Sa ligne de toit inclinée, surtout, combinée à une ceinture de caisse très haute, lui a valu une kyrielle de prix et des ventes solides. Pas fou, Land Rover a préservé soigneusement les lignes qui tracent le profil unique de l’Evoque et changé presque tout le reste pour en créer un nouveau. Tant mieux, parce que sa mission n’a rien d’évident.

Côté carrosserie, l’histoire est simple. Après avoir récolté un nouveau prix mondial de design pour le svelte Velar, les stylistes de Land Rover ont repris la même recette pour tailler à l’Evoque une robe plus lisse et nettement plus élégante, plaquée sur une silhouette étonnamment familière. L’effet est parfaitement réussi, surtout avec les jantes optionnelles de 21 pouces.

Plus solide et spacieux

Cette deuxième génération de l’Evoque est construite sur une architecture où le moteur est installé plus bas, toujours en position transversale, pour améliorer son rendement et le comportement routier. La carrosserie, de longueur presque identique, est posée sur un empattement allongé de 23 mm, ce qui favorise autant la stabilité que l’espace à l’arrière.

La nouvelle coque autoporteuse est plus rigide de 13%, grâce aux plus grandes quantités d’acier à haute résistance, d’aluminium et de magnésium ajoutés aux points stratégiques. Comme toujours, ce sont l’espace, le confort, la sécurité et la finesse de roulement qui en profitent. Le coffre a aussi gagné légèrement en volume avec une suspension arrière plus compacte.

Si l’Evoque semble avoir changé très peu de l’extérieur, on pense le contraire en grimpant à bord. Là encore, la transformation s’est faite sur le thème réductionniste d’abord exprimé dans le Velar. Le résultat est beaucoup plus marqué dans l’habitacle. La planche de bord horizontale, les deux écrans tactiles au centre, l’écran configurable du conducteur et les contrôles multifonctionnels disposés sur le volant et la console centrale rappellent ce que l’on a d’abord vu dans ce grand frère chic.

Les contrôles, fonctions et menus électroniques, fièrement modernes et souvent ingénieux, exigent toutefois une sérieuse période d’acclimatation. À l’arrêt, de préférence. On y arrive, progressivement. Les systèmes de l’Evoque n’ont pas trahi les lenteurs remarquées dans certains de ses frangins durant nos essais. C’est toujours ça.

Des places avant spacieuses et des sièges bien taillés dispensent un excellent amalgame de confort et de maintien au fil des heures, même pendant de longs trajets. La position de conduite est à l’avenant. L’accès à la banquette arrière est très correct et les places extérieures le sont aussi, avec un coussin suffisamment haut et pas trop creusé. Il y a amplement d’espace pour les genoux et autant pour les pieds. Sans surprise, celle du milieu est étroite et juste bonne pour dépanner.

Vieux fantômes et solutions neuves

C’est moins réjouissant pour la visibilité des trois quarts avant ou arrière, avec des montants de toit larges et un rétroviseur gauche qui bloque le coup d’œil vital sur l’intérieur du virage. Et ce n’est guère mieux vers l’arrière, avec une lunette très mince, coincée entre une ligne de toit très basse et une ceinture de caisse très haute. La rançon du style. Bravo pour le rétroviseur virtuel optionnel ClearSight qui offre une vue impeccablement large vers l’arrière.

En tout-terrain, on aurait souhaité disposer du système optionnel Ground View, qui offre une image composite de ce qui défile sous la partie avant, comme si capot et moteur étaient transparents. Les autres systèmes électroniques sont aussi efficaces qu’impressionnants loin de l’asphalte. Comme toujours chez Land Rover. Dommage que la garde au sol soit relativement modeste et qu’une suspension pneumatique à hauteur réglable ait été trop coûteuse. Parce que lors de notre essai, le museau a frotté au sol sur un passage qui n’avait rien d’extrême.

Sur le bitume, l’Evoque est solide et stable, mais pas vraiment sportif. Sa direction est plus précise que sensible et une pédale plus ferme améliorerait la modulation du freinage. La suspension réagit également très fermement aux trous et crevasses. Nous n’avons conduit que le P250, animé par un quatre cylindres turbo de 2,0 litres et 246 chevaux dont les accélérations et reprises sont anémiques et la boîte à neuf rapports très lente, en mode Normal. C’est mieux en mode Sport.

Vivement la version P300, dont le quatre cylindres à hybridation légère est appuyé par un moteur électrique, pour une puissance de 296 chevaux et un 0-100 km/h promis de 6,6 secondes, contre 7,5 pour le P250. Un hybride rechargeable suivra. Ce sont les grâces que l’on souhaite à l’Evoque, qui se bat sur tous les fronts, du prix aux performances, dans une catégorie aussi populaire que coupe-gorge.

Feu vert

Feu rouge

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