Hyundai Veloster - Au diable la normalité

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Frédéric Mercier

Oui, il y a encore de la place pour des petites voitures au caractère sportif dans l’industrie automobile. Et une jolie place, à part ça. Pas convaincu? Parlez-en à Hyundai.

Même si la Veloster ne représente qu’une infime partie de ses ventes, le constructeur coréen a pris l’audacieuse décision l’année dernière de concocter une seconde génération de ce véhicule de niche, arrivé sur le marché en 2011.

Petite voiture à la carrosserie asymétrique (deux portières à droite, mais une seule à gauche), la Veloster 2020 ne correspond à aucun standard dans cette industrie trop souvent qualifiée d’aseptisée. Au lieu de miser sur la raison, la Veloster a les quatre roues campées dans la passion.

Une bonne dose d’attitude

Adoptant un joli design assez inspiré, la Veloster fait appel à des phares et des feux à DEL ainsi qu’à des jantes de 18 pouces pour se faire valoir. Sans être éclatant, le résultat est tout de même bien réussi, surtout quand on sait que la facture de la version de base dépasse à peine la barre des 20 000 $.

À l’intérieur, les commandes sont faciles à repérer et à utiliser. Un écran tactile de sept pouces trône au centre de la console, mais il est également possible de le remplacer par un écran de huit pouces, optionnel.

Les sièges avant fournissent un support correct, sans plus. À l’arrière, l’espace pour les jambes est assez limité et l’accessibilité à bord est évidemment amputée par la configuration à seulement trois portières de l’auto coréenne. Eh oui, pour monter à bord, les passagers arrière doivent passer par le côté droit. D’ailleurs, il est aussi impossible d’abaisser la fenêtre arrière gauche...

Côté performances, la Veloster ne déçoit pas… à condition d’allonger quelques milliers de dollars de plus pour le moteur turbocompressé offert en option.

La motorisation de base, un bloc à quatre cylindres de 2,0 litres, n’a rien de bien éclatant avec ses maigres 147 chevaux. Il s’agit d’ailleurs de la même mécanique installée sous le capot des versions de base du Kona et de la berline Elantra, deux véhicules qui n’ont absolument rien de sportif. En option, la Veloster se rattrape tout de même avec un moteur turbocompressé de 1,6 litre développant 201 chevaux et 195 livres-pied. Jumelée à une boîte manuelle à six rapports, cette variante permet au petit bolide de procurer des sensations dignes des prétentions sportives de son design.

Les accélérations se font légèrement attendre en raison d’un décalage causé par le turbocompresseur, mais la Veloster réussit quand même bien son mandat. En plus des performances plus qu’honnêtes de son moteur turbo, la Veloster propose une direction juste assez précise qui s’adapte au mode de conduite choisi (Eco, Normal et Sport).

Et pour ceux qui en voudraient plus, il y a aussi l’épatante Veloster N…

La Veloster N, un petit monstre

C’est avec la Veloster que Hyundai a choisi d’introduire un modèle de sa gamme N pour la première fois en Amérique du Nord. Représentant la division performance de Hyundai, la lettre N risque de se retrouver sur d’autres Hyundai au cours des prochaines années. Et disons qu’avec la Veloster N, le constructeur place la barre très haut.

La Veloster N, c’est un bolide comparable à la Volkswagen Golf GTI ou même à la Subaru WRX. Extirpant 275 chevaux et 260 livres-pied de son moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, cette sportive à hayon peut passer de 0 à 100 km/h en moins de six secondes. Pouvant compter sur une suspension adaptative, un différentiel autobloquant à commande électrique et des freins à haut rendement, la N n’a rien d’une Veloster ordinaire. On la conduit comme une véritable bagnole sport.

D’ailleurs, ne cherchez pas la boîte automatique dans le carnet de commandes de votre concessionnaire. Signe qu’elle ne s’adresse qu’aux puristes, la Veloster N est obligatoirement livrée avec une manuelle à six rapports avec une fonction de correspondance du régime moteur (Rev Matching). Plutôt docile en mode Normal, la Veloster N se transforme en véritable machine de piste quand on passe en mode Sport ou même en mode N, le plus intense du lot.

Côté design, on reconnaît la Veloster N par son énorme aileron, ses teintes de rouge sur les bas de caisse et ses jantes de 19 pouces chaussées de pneus à profil bas. Difficile de passer inaperçu à bord d’un tel bolide, pour le meilleur et pour le pire!

Avec sa Veloster, Hyundai prouve qu’il y a encore de la place pour la démesure dans l’industrie automobile. Et même si les ventes du modèle n’ont rien d’exceptionnel, ce modèle (surtout dans sa version N) a un effet bénéfique sur l’image de la gamme Hyundai.

La Veloster n’a absolument rien de rationnel, et c’est justement pour ça qu’on l’aime.

Feu vert

Feu rouge

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