Mazda CX-5 - L’art de faire corps avec un véhicule

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Sylvain Raymond

Le CX-5 ravit lentement mais sûrement le titre de modèle le plus vendu de la marque. Sa popularité s’appuie sur plusieurs prix remportés ces dernières années, en plus de trôner à plusieurs reprises au sommet du palmarès des Meilleurs achats du Guide de l’auto dans sa catégorie. Son secret? Un design réussi, des mécaniques bien étudiées, mais surtout, un ensemble de détails et de technologies qui en font le VUS compact le plus plaisant à conduire.

Faisant face aux Toyota RAV4 et Honda CR-V, les leaders du segment au chapitre des ventes, le CX-5 est proposé en quatre déclinaisons et il vous faudra débourser minimalement un peu plus de 28 000 $ pour l’acheter. Il mise de série sur un moteur quatre cylindres de 2,5 litres livrant 187 chevaux et un couple de 186 lb-pi, et qui transmet sa puissance aux roues avant via une boîte automatique à six rapports. Il faudra ajouter 2 000 $ pour obtenir un rouage intégral i-Activ, une option difficile à ne pas recommander pour les versions de base, heureusement, il figure de série dans les moutures plus cossues.

Il entre dans l’aristocratie

Depuis sa dernière refonte, le CX-5 s’est raffiné tant par son design plus sophistiqué, que par un aménagement beaucoup plus riche à bord. Afin d’attirer les acheteurs intéressés par des modèles plus haut de gamme, on a introduit le CX-5 Signature l’an passé, une livrée qui fait officiellement entrer le VUS dans l’aristocratie.

Se détaillant à plus de 40 000 $, la version Signature profite d’une liste d’équipements plus exhaustive mais surtout, d’éléments rehaussant son statut social, dont des garnitures en bois d’abachi, ses sièges en cuir nappa et un pavillon de toit revêtu de noir. On se croirait à bord d’un VUS issu d’une marque de luxe, sans toutefois le même niveau de prestige. De l’extérieur, seules les jantes de 19 pouces au fini titane le distinguent, rien pour véritablement impressionner vos voisins.

À tout seigneur tout honneur, le CX-5 Signature a droit à une mécanique particulière, soit un quatre cylindres de 2,5 litres turbocompressé, le même moteur que dans le CX-9. Le CX-5 GT se fait ainsi détrôner du sommet de la gamme, mais on lui a fait avaler la pilule en lui offrant cette mécanique en option, un geste louable, mais qui enlève un peu d’exclusivité au Signature.

Développant 250 chevaux – 227 si vous coupez dans les dépenses en l’abreuvant en carburant ordinaire –, c’est surtout son couple de 310 lb-pi qui rend ce moteur aussi intéressant. Lors de notre premier contact avec le modèle, nous avions été emballés par l’effet de puissance, bien perceptible dès que l’on titillait l’accélérateur. Ce sont ces plages de couple que les ingénieurs ont optimisées, pareil pour la boîte automatique qui favorise les reprises à vitesse de croisière. Avec une suspension retravaillée réduisant le roulis, le CX-5 offre un équilibre parfait et pourrait bien convaincre tout amateur de berline sport de craquer pour un VUS.

C’est d’ailleurs la force du CX-5, qui mise sur la relation entre la voiture et le conducteur. Il hérite d’une suite de technologies tournant autour de cette philosophie, notamment l’architecture Skyactiv optimisant le rendement du moteur et le système de contrôle vectoriel G Plus, un logiciel qui, jumelé à une série de capteurs, détecte les interactions avec la direction et rend la conduite plus agréable. Mazda pousse l’exercice à l’extrême, mais c’est en conduisant le véhicule que l’on découvre l’effet de toutes ces technologies.

Un moteur diesel?

Après nous avoir annoncé pendant des lunes l’arrivée d’un moteur diesel pour la Mazda6, c’est finalement le CX-5 qui l’abritera, une décision laissant plusieurs perplexes. Stratégiquement, c’est un peu comme lancer un club vidéo en 2019... À l’ère de l’électrification et des nouvelles technologies, les nouvelles mécaniques diesel n’ont plus réellement la cote, alors pas étonnant que Mazda n’ait pas fait un grand spectacle lors de l’introduction du modèle.

Même si l’on défend la décision, du bout des lèvres, Mazda sait très bien que ce n’est pas ce qui donnera ses meilleurs arguments de vente au CX-5, et c’est pourquoi le moteur diesel est réservé au plus cossu des CX-5, le Signature. On veut offrir une option supplémentaire aux acheteurs les mieux nantis. Baptisé Skyactiv-D, ce quatre cylindres de 2,2 litres développe 168 chevaux, mais son principal argument, un couple de 290 lb-pi, ne tient plus face aux chiffres du moteur turbo à essence. Il vous permettra d’économiser un peu plus de 1,0 L/100 km en moyenne; cependant cette épargne ne devrait motiver votre décision, surtout qu’il faudra prévoir des coûts d’entretien supérieurs.

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