Nissan Altima - Stratégie de marketing?

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Daniel Melançon

L’année 2019 a marqué l’arrivée de la sixième génération de l’Altima, de Nissan. Pour l’occasion, le constructeur japonais a décidé de donner un grand coup en dotant sa berline intermédiaire d’un rouage intégral. Il était temps! diront certains. Un quart de siècle trop tard! diront d’autres. Bref, ce n’est rien de nouveau dans cet univers, d’autant plus que les constructeurs allemands l’ont compris depuis très longtemps.

Est-ce un geste désespéré ou une ultime stratégie de marketing pour stimuler l’intérêt d’un véhicule qui se retrouve dans un segment en perte de vitesse avec des ventes en baisse au Canada? Ou est-ce que Nissan a une boule de cristal qui lui permet d’anticiper un déclin éventuel des utilitaires qui ont particulièrement la cote auprès de la clientèle?

À nous deux, Legacy

Quoi qu’il en soit, Nissan a fait ses devoirs avec la nouvelle Altima. En plus d’inclure une transmission intégrale de série dans toutes ses déclinaisons (S, SV et Platine), l’Altima revêt un look extérieur plus intéressant et dynamique. On remarque des airs de famille évidents, mais plus équilibrés en matière de proportions avec sa grande sœur, la Maxima. L’Altima est aujourd’hui plus basse, plus large et plus longue. Chaussée sur des roues de 19 pouces – optionnelles –, disons qu’elle a plus de personnalité.

Ces changements et cette stratégie apparaissent clairs. Jouer dans les mêmes plates-bandes que Subaru pour contrer la popularité de sa Legacy, seul autre véhicule proposant aussi le rouage intégral dans cette catégorie. Parce que les voitures préférées des consommateurs dans cette même catégorie, la Toyota Camry et la Honda Accord, ne viennent qu’avec les roues motrices avant!

Les consommateurs canadiens n’auront droit qu’à un seul moteur puisqu’un quatre cylindres turbo, monté aussi à bord de l’Infiniti QX50, est réservé aux automobilistes étasuniens. On retrouve donc un quatre cylindres de 2,5 L, développant 182 chevaux et un couple de 178 livres-pied. Lorsqu’il est quelque peu sollicité, le moteur est assez bruyant. Il faut dire qu’on l’a doté d’une boîte automatique à variation continue.

Vous aurez compris que l’Altima n’est pas la championne des accélérations, mais la plupart des clients vivront très bien avec cette puissance un peu juste. En revanche, le constructeur nippon affirme qu’en conduite combinée (ville/autoroute), l’Altima consommera 7,9 L/100 km dans ses versions S et SV. C’est à peine plus qu’en 2018 lorsque cette berline, alors offerte uniquement avec les roues avant motrices, affichait une cote de 7,6 L/100 km. Il faut également souligner le diamètre de braquage, l’un des plus petits de sa catégorie, facilitant les manœuvres de stationnement de la berline.

Bien équipée

L’Altima possède la plus récente génération du système d’assistance ProPILOT de Nissan, introduite initialement à bord de la LEAF, et qui est ni plus ni moins une aide à la conduite pour rendre le véhicule semi-autonome. En gros, le conducteur doit garder ses mains sur le volant, mais une fois le système activité, l’Altima roulera dans sa voie en suivant la circulation. La voiture détectera notamment les angles morts, signalera des changements de voies et freinera d’urgence à la vue d’un piéton. En reculant, l’Altima possède maintenant un freinage d’urgence si un obstacle ou un véhicule est détecté.

À l’arrière, le coffre de l’Altima peut loger jusqu’à 436 litres. C’est légèrement mieux que ceux de la Legacy, de la Camry et de la Mazda6, mais les Accord, Hyundai Sonata et Kia Optima font mieux à ce chapitre.

L’habitacle de l’Altima a également été revu et corrigé l’an dernier. On s’y assoit confortablement autant à l’avant qu’à l’arrière grâce à des sièges relookés fournissant un bon soutien latéral. Par contre, le dégagement pour les jambes à l’arrière pourrait être plus généreux, et comme la ligne de toit est abaissée, le dégagement pour la tête est plus restreint.

Dans l’environnement immédiat du conducteur, l’écran tactile de huit pouces est intuitif et on s’y retrouve assez rapidement dans toutes les versions. Le système multimédia comprend l’intégration Apple CarPlay et Android Auto ainsi que la messagerie texte mains libres. Parmi les options disponibles, notons la chaîne audio Bose à neuf haut-parleurs, la climatisation automatique bizone, l’affichage tête haute et le système de caméras à 360 degrés.

Compte tenu de l’équipement proposé et de la transmission intégrale de série, la Nissan Altima 2020 se détaille à un prix concurrentiel. Est-ce que la stratégie de Nissan porte ses fruits jusqu’à maintenant? Au Canada, les ventes sont en retrait par rapport à la génération précédente, mais aux États-Unis, là où les berlines intermédiaires ont toujours été populaires, l’Altima parvient à maintenir la cadence.

Feu vert

Feu rouge

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