Mazda CX-3 - MX-3, CX-3, même combat!

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

Vous vous rappelez le petit coupé MX-3 Precidia, que Mazda vendait au milieu des années 90? Une voiture qui avait connu un succès monstre au Québec, mais qui avait été boudée par la balance des Nord-Américains. Eh bien, le même phénomène se produit avec le CX-3. Un superbe succès, mais juste au Québec.

Imaginez, les Canadiens ont acheté l’an dernier 12 445 CX-3. De ce nombre, près de la moitié ont été vendus au Québec! Et aux États-Unis? Un peu moins de 17 000 unités vendues, alors que l’on écoulait 150 000 CX-5 à la même période.

Comprenez par cela que le succès du CX-3 n’est donc que local. Et bien sûr, pour Mazda, cette situation est inacceptable. Voilà pourquoi 2020 constituera le chant du cygne pour le CX-3, qui laissera place au CX-30. Dévoilé au dernier Salon de Genève, il prendra le relais de notre sujet en proposant plus de luxe, de technologie, de confort et surtout, d’espace. Parce qu’il faut l’admettre, se glisser à bord du CX-3 nous ramène pratiquement dans le ventre de notre mère. Un endroit certes confortable, mais plutôt à l’étroit!

Blague à part, vous aurez compris pourquoi les Américains n’en sont pas friands, tout comme la moyenne des acheteurs de VUS compacts. Une autre constatation intéressante, puisque ceux qui se le procurent ne sont justement pas des acheteurs de VUS. Ce sont des jeunes, des couples, attirés par son look, son originalité et son prix de base si alléchant. Autrement dit, par des mensualités de location qui peuvent avoisiner les 300-325 $ par mois, pour une version de base à boîte manuelle, et frôler 400 $ pour un modèle GS à boîte automatique et rouage intégral.

À l’encontre d’une philosophie

On le sait, Mazda souhaite rehausser son image en proposant des véhicules plus raffinés, aux habitacles à la fois riches et contemporains. Tout ça afin d’inciter l’acheteur à opter pour une déclinaison plus cossue, mieux équipée. Autrement dit, il faut s’attendre à ce que les versions de base deviennent chez Mazda plutôt marginaux.

Voilà ainsi une autre preuve que le déjà vieillissant CX-3 ne cadre plus tellement avec la philosophie du constructeur, puisque les variantes de base et intermédiaires sont non seulement les plus convoités, mais aussi les plus intéressants. Bien sûr, l’équipement est vivement rehaussé lorsque l’on opte pour une livrée GT. Or, si je vous disais que vous pouvez pour la même mensualité qu’un CX-3 GT, obtenir une Mazda3 Sport GT avec rouage intégral, vous feriez quoi? N’oubliez pas qu’à ce compte, la Mazda3 propose plus d’espace, de commodités, de luxe, ainsi qu’un moteur nettement plus puissant!

Vous aurez ainsi compris que le CX-3 ne demeure intéressant que pour quelqu’un qui recherche une bonne valeur et un véhicule amusant à conduire. Parce que oui, le CX-3 se distingue à ce chapitre. D’abord parce qu’il s’équipe d’une boîte automatique à six rapports, non pas d’une automatique à variation continue, mais aussi parce que sa direction est vive et précise. Ajoutez aussi à cela un rouage intégral efficace et un châssis rigide, qui ne laisse échapper aucun craquement. À ce compte, le seul point faible se situe au niveau des freins, qui manquent de mordant et d’endurance. Un problème jadis généralisé chez Mazda que l’on semble heureusement avoir réglé avec la nouvelle Mazda3.

Frugal, le CX-3 consomme à peine 7L/100 km sur route, et autour de 8,5 litres en ville. Ses 148 chevaux n’impressionnent guère, mais le petit 2,0 litres répond sans délai. Sachez cependant qu’en raison de l’injection directe de carburant et du taux de compression très élevé, l’essence super est ici fortement recommandée. Sans quoi, à moyen ou long terme, il est ainsi évident que les dépôts laissés par une essence de mauvaise qualité impacteront sur les performances, la consommation et conséquemment, sur votre satisfaction.

Quelques rides

Le CX-3 n’a pris aucune ride sur le plan esthétique. On dénote toutefois quelques signes de vieillesse à bord. Comme l’instrumentation, l’écran central très lent à réagir, ainsi que l’absence d’Apple CarPlay et Android Auto, alors qu’on l’offre partout ailleurs chez Mazda (sauf MX-5). Et puis, il y a l’insonorisation, se situant à des années-lumière de ce que propose la nouvelle Mazda3.

Les jours du CX-3 sont comptés. Mais cela n’en fait pas un mauvais véhicule pour autant. Au contraire, sa fiabilité a jusqu’ici été remarquable, et la clientèle s’en dit très satisfaite. Il faut cependant être conscient qu’en raison de son abandon éminent, sa valeur de revente ou résiduelle risque d’être un peu plus faible que par le passé. Pour compenser, attendez-vous ainsi à ce que les concessionnaires proposent des taux alléchants et des rabais supplémentaires. Surtout en début d’année 2020. Alors oui, un bon achat. Mais surveillez les offres. Et de grâce, évitez la version GT. Trop chère.

Feu vert

Feu rouge

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