Toyota Sienna - Toujours dans le coup, mais…

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Pour les familles qui effectuent beaucoup de voyages, partant à la découverte des quatre coins du Québec l’été et des arénas pour les tournois de hockey des enfants l’hiver, la Toyota Sienna est difficile à battre.

En fait, depuis un bon moment, elle figure au deuxième rang au chapitre des ventes au Canada dans sa catégorie, derrière la vénérable Dodge Grand Caravan qui, tôt ou tard, devra prendre sa retraite. Oh, la Sienna n’est pas tellement plus jeune, la génération actuelle étant commercialisée à partir de 2010, mais la grande différence entre les deux, c’est que Toyota a amélioré le produit au fil des ans alors que chez Fiat Chrysler Automobiles, on a multiplié les rabais à l’achat sans rendre la fourgonnette plus intéressante.

Si la Chrysler Pacifica déclasse toutes ses rivales sur le plan de la consommation d’essence – en version hybride rechargeable, on s’entend –, la Sienna obtient la faveur du public avec son rouage intégral disponible en option, une exclusivité dans son segment.

Championne de la polyvalence

La Sienna ne tente aucunement de révolutionner le segment, mais plutôt d’offrir l’essentiel dont les parents ont besoin pour simplifier la vie familiale au maximum. Six déclinaisons de la fourgonnette sont disponibles, deux d’entre elles proposent un aménagement pour huit personnes au lieu de sept. Toutefois, cette huitième place au centre de la deuxième rangée n’est en fait qu’un coussin et un dossier étroits et peu confortables, qui peuvent quand même être retirés et rangés à l’arrière du véhicule. Ce faisant, on libère un couloir pour accéder à la troisième rangée.

Divisée en deux parties égales, cette dernière se rabat facilement et rapidement dans le plancher arrière. Les sièges de deuxième rangée peuvent être repoussés vers ceux d’en avant ou complètement retirés afin de maximiser l’espace – et sont moins lourds que ceux de la Honda Odyssey. Avec les deux rangées de sièges arrière en place ou bien dégagés, on compte un volume de chargement surpassant celui de toutes ses concurrentes.

Le design de la planche de bord n’est pas des plus inspirants, mais les commandes sont à la fois bien disposées et solides. On retrouve beaucoup de points de rangement, dont un compartiment profond dans la console centrale et deux coffres à gants. Sans oublier la multitude de porte-gobelets. En revanche, les sièges avant manquent de soutien latéral et les personnes de taille moyenne risquent d’avoir de la difficulté à s’y sentir confortables après une heure ou deux sur la route.

Quant au système multimédia, il est suffisamment moderne, et si l’intégration d’Apple CarPlay est disponible depuis le millésime 2019, celle d’Android Auto ne l’est toujours pas... Pour capter l’attention des enfants, un système d’interphone est disponible dans la Sienna, qui capte la voix des occupants avant et la projette dans les haut-parleurs arrière. On retrouve des ports USB répartis dans l’habitacle, même dans la troisième rangée, ce que les ados apprécieront. Le système de divertissement à l’arrière inclut un lecteur Blu-Ray et un écran ultralarge monté au plafond, pouvant afficher côte à côte un film et un jeu vidéo, par exemple. Bonjour le mal des transports…

Puissance au rendez-vous

La Sienna est la plus puissante des fourgonnettes, mais aussi la plus ennuyante à conduire. Si les accélérations sont franches, grâce au V6 de 3,5 litres développant 296 chevaux et la boîte automatique à huit rapports, la direction manque de précision et la conduite n’offre aucun agrément.

Le rouage intégral favorise les roues avant en conduite normale, mais lorsqu’une perte d’adhérence est détectée, le système réassigne de la puissance aux roues arrière, jusqu’à une répartition de 50/50. Le rouage alimente aussi les roues arrière lors des décollages afin de minimiser l’effet de couple ressenti au volant. On le sent encore, mais bon, on ne s’achète pas une fourgonnette pour battre des records de vitesse.

Il est à noter que les versions intégrales sont chaussées de pneus à flancs renforcés, puisqu’il n’y a pas de place sous le plancher pour une roue de secours. Il faut donc prévoir de payer plus cher quand viendra le temps de remplacer les pneus d’origine. Il faut aussi s’attendre à consommer plus d’essence avec le rouage intégral, et peu importe la Sienna choisie, il est difficile de se tenir sous la barre des 11 L/100 km.

La popularité de la Sienna s’explique également par sa grande réputation de fiabilité et sa valeur de revente élevée, mais aussi par sa polyvalence indéniable. Toutefois, elle commence à se faire vieille et serait mûre pour une refonte. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas lui donner une motorisation hybride, puisque Toyota maîtrise si bien cette technologie?

Feu vert

Feu rouge

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