Rolls-Royce Cullinan - Pour que les riches se salissent les mains

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par William Clavey

Avec le potentiel lucratif du segment des VUS, ce n’était qu’une question de temps avant que les marques de grand luxe aient, elles aussi, un véhicule du genre. Depuis l’apparition du Porsche Cayenne, en 2002, tous les constructeurs de véhicules de luxe ayant introduit un VUS à leur gamme se sont retrouvés avec un produit à succès en l’espace de quelques mois.

Pourquoi diable un VUS ne pourrait-il pas porter l’écusson Rolls-Royce? C’est ainsi qu’est né le Cullinan en 2019.

Le plus cher

Rolls-Royce se vante de commercialiser le VUS le plus onéreux de l’industrie. Avec un prix de départ avoisinant les 400 000 $, le constructeur a effectivement raison de se péter les bretelles. Au moment d’écrire ces lignes, aucun autre VUS de production, même pas le Porsche Cayenne, le Lamborghini Urus ou le Bentley Bentayga n’arrivent à la cheville du Cullinan.

Et à ce prix, c’est vraiment une version de base que personne ne choisit, car dès que l’on empile les options parfois ridicules – comme une chaîne audio d’une valeur de 13 000 $ – on fait grimper la facture de façon exponentielle, permettant au Cullinan de cogner facilement aux portes du demi-million.

À titre d’exemple, il existe 21 variantes de cuir, un choix de huit boiseries, 44 000 couleurs de carrosserie et cinq types de roues différentes pour un Cullinan! Sans compter ce que le département Bespoke de Rolls-Royce peut accomplir moyenne supplément. Le nom Cullinan, en passant, est inspiré du plus gros diamant au monde. Bien que d’allure étrange de par son énorme grille chromée et de par sa forme rectangulaire, rien n’est impossible une fois que l’on est propriétaire d’un tel véhicule. Ainsi, si ça nous chante, on peut ajouter une paire de sièges dans l’aire de chargement afin d’admirer le paysage. Bref, si votre portefeuille vous le permet, il n’y a pas de limites!

Le Cullinan profite également de composantes mécaniques qui lui sont propres, même si la marque Rolls-Royce est désormais sous le contrôle de BMW. Contrairement à certains de ses rivaux, comme le Lamborghini Urus ou le Bentley Bentayga, qui partagent des composantes avec l’Audi Q7, le Cullinan est entièrement conçu par Rolls-Royce, n’empruntant aucun groupe motopropulseur aux autres produits de BMW.

Reposant sur la même architecture que la Phantom VIII, un seul moteur l’anime, soit un V12 biturbo de 6,75 litres produisant un couple titanesque de 627 lb-pi. Une transmission intégrale s’offre de série – on espère! –, et une boîte automatique à huit rapports, empruntée à l’équipementier allemand ZF, se charge de tout transférer à la route.

Malgré le fait qu’il soit un véhicule de grand-luxe qui passera la plupart du temps à se pavaner sur Sunset Boulvard, à Hollywood, le Cullinan est tout de même capable de remorquer jusqu’à 7 275 lb (3 300 kg).

Seul sur son étoile

Inutile de comparer le Cullinan à un autre VUS, car il est unique en son genre, et le seul sur le marché à s’offrir avec des portes-suicides. Le V12, quant à lui, livre son immense couple en toute sérénité, procurant des accélérations sans hésitations, mais feutrées. Pouvant franchir le 0 à 100 km/h en à peine 4,8 secondes, et atteindre une vitesse de pointe de 250 km/h, le Cullinan est le salon par excellence pour le consommateur extrêmement nanti désirant s’isoler des éléments extérieurs. Et s’il doit sortir dans la pluie, des parapluies sont inclus dans les portières!

Son habitacle, enrobé de matériaux de très grande qualité, comme les boiseries véritables et les tapis en laine de mouton, est d’un silence hors pair. La finition arbore des accents argentés, et l’agencement des couleurs est reposant. La section arrière est vraiment chic : écrans, bouteilles de champagne et tout le tralala. En avant, les sièges sont plus épais qu’un matelas, et incorporent toutes les fonctions de massage imaginables.

Il n’y a pas de plastique dans l’habitacle d’un Cullinan, c’est hors de question. Seules la planche de bord numérique et les commandes du système multimédia nous laissent croire que BMW s’est mêlé de sa conception. Et comme c’est le cas avec l’interface iDrive du constructeur, celle du Cullinan est facile à saisir via sa molette centrale. Toutefois, nous sommes déçus de ne pas retrouver l’intégration Android Auto dans un véhicule si onéreux...

Opulent, exagéré et fascinant, le premier VUS de Rolls-Royce peut sembler inutile pour plusieurs, certes, mais pour le constructeur, il représente déjà la plus grande part de ses ventes. Une sage décision dans l’industrie automobile actuelle. Finalement, si un tel véhicule existe, c’est simplement parce que la marque Rolls-Royce existe. Le Cullinan était donc inévitable.

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