Lexus IS - Plusieurs atouts dans sa manche

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Sylvain Raymond

Il est surprenant de constater à quel point peu d’acheteurs ont en tête la petite IS lorsque vient le temps de magasiner une berline de luxe compacte. Certes, elle offre moins de choix de configurations et de motorisations que ses rivales, mais elle brille par une excellente fiche de fiabilité, un élément qui, avouons-le, échappe toujours au trio germanique. Au sommet de son art, au début des années 2000, le modèle semble avoir perdu de sa touche magique avec les années.

Côté style, la IS profite de la même signature visuelle que les autres modèles commercialisés par la division de luxe de Toyota. Eh oui, son imposante grille en forme de sablier à l’avant en fait toujours réagir plus d’un, par contre on ne peut s’offusquer de cette audace. Il n’y a pas si longtemps, on accusait Lexus d’être une marque qui s’adressait aux septuagénaires. On peut aimer ou pas, reste que c’est rafraichissant, surtout dans un segment où ses concurrentes semblent sorties du même moule.

À l’instar des ensembles AMG chez Mercedes-Benz et M Performance chez BMW, apportant un style plus audacieux, on vous suggère fortement de plonger dans le catalogue d’options pour équiper la IS de l’ensemble F SPORT. Celui-ci rehausse fortement son caractère avec l’ajout d’un ensemble aérodynamique, d’une grille à motif grillagé et de jantes exclusives de 18 pouces. Même l’habitacle reçoit quelques ajouts et le résultat est probant, d'autant plus que le prix n’est pas démesuré et qu’à la base, la IS est un peu plus abordable que ses rivales.

La disparition de la IS F, une erreur?

Toutefois, l’ensemble F SPORT n’a rien pour s’attaquer aux véritables versions AMG et M de Mercedes-Benz et BMW. C’était le mandat de la IS F à moteur V8, cependant elle est disparue du catalogue en 2014 au moment où le coupé RC s’est amené et qu’il lui a subtilisé sa déclinaison « F ». Dommage, car non seulement cette dernière représentait une option intéressante aux bolides germaniques, mais elle agissait aussi comme un halo sur la gamme IS.

Offerte tout juste au-dessus des 40 000 $, la Lexus IS 300 hérite d’un moteur quatre cylindres turbocompressé développant 241 chevaux et un couple de 258 lb-pi, des chiffres très similaires à ceux de ses rivales équipées du même type de mécanique. La puissance est transmise aux roues arrière via une boîte automatique à huit rapports. Beaucoup plus intéressant que l’ancien V6 de 2,5 litres, ce moteur dispose d’un couple généreux développé à bas régime. L’effet de puissance est présent en zone urbaine, bien qu’un peu moins marqué sur l’autoroute, à plus grande vitesse, puisque le moteur n’a pas la même haleine.

En ajoutant le rouage intégral à la Lexus IS, on passe au V6 atmosphérique de 3,5 litres, développant 260 chevaux dans la IS 300 à TI. Toutefois, ce moteur V6 est beaucoup plus intéressant dans la IS 350. Avec ses 311 chevaux et son couple de 280 lb-pi, il offre un meilleur équilibre à la berline, même si l'on se plairait bien avec un couple supérieur.

Afin de personnaliser sa conduite, la IS est munie d’un sélecteur qui comprend trois ou quatre modes, selon la version. Comme on s’en doute, le mode Eco tempère les ardeurs et maximise la consommation de carburant, alors que le mode Normal adopte des réglages plus neutres. Les modes Sport S et Sport S+ dynamisent la voiture en maintenant notamment les régimes un peu plus hauts et en étirant les changements de rapport.

Sur la route, on apprécie sa direction précise et l'impression de contrôle qu’on a sur la voiture. On la sent agile et légère, et c’est certainement ce que les ingénieurs souhaitaient. Malgré tout, elle n’a toujours pas le niveau de sportivité et d’agrément de conduite des Audi A4 et BMW Série 3. Dans le cas de la IS, on favorise bien entendu le dynamisme et l'on délaisse quelque peu le confort sur route, si cher à Lexus.

Une finition impeccable

À bord, c’est du Lexus, donc on retrouve une qualité de finition irréprochable et une belle attention aux détails. La présentation générale est similaire à celle des berlines ES et GS avec une console centrale épurée, sur deux niveaux. Selon la version, on retrouve une instrumentation distincte (F SPORT) et une interface Remote Touch, imitant un peu une souris et facilitant le contrôle de plusieurs composantes.

Afin de rehausser l'impression de sportivité, on a légèrement abaissé le siège du conducteur pour le « camper » un peu plus profondément dans la voiture. C’est une bonne chose, car les Japonais ont tendance à imposer des assises beaucoup plus élevées. Comme plusieurs de ses concurrentes, la IS n’est pas des plus spacieuses, surtout pour les passagers arrière. L’espace de chargement est intéressant, bien que l’ouverture du coffre soit un tantinet étroite.

La Lexus IS n’a pas tout le panache de ses rivales, mais ses qualités générales et surtout, son extrême fiabilité ont de quoi séduire.

Feu vert

Feu rouge

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