Toyota Camry - Ce n’est pas la Camry de vos parents

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Charles Jolicoeur

Quand Toyota a dévoilé la huitième génération de la Camry au Salon de l’auto de Detroit en janvier 2017, le constructeur japonais a tourné une page de sa grande histoire. La nouvelle Camry a été entièrement redessinée et sa recette allait servir pour la refonte subséquente des autres modèles importants de la gamme comme le Toyota RAV4 et la Toyota Corolla.

Toyota disait au revoir aux voitures « plates ». Les modèles Toyota ont toujours été reconnus pour leur confort et leur fiabilité, mais certainement pas pour leur sportivité. La Toyota Camry présentée à Detroit avait comme objectif de changer l’image de la marque. Trois ans après son dévoilement, force est de constater que Toyota a réussi son pari. La Camry est loin d’être une voiture plate, mais elle ne sacrifie pas le confort et le raffinement pour autant.

Mariage de confort et d’agrément de conduite

La Toyota Camry est proposée en plusieurs variantes. Les déclinaisons LE et XLE ont un style discret et anodin, tandis que les versions SE et XSE sont équipées d’un ensemble aérodynamique et d’un caractère plus sportif. Les variantes XSE ont notamment droit à des roues de 19 pouces et peuvent même revêtir une peinture deux tons avec un toit noir. L’effet est réussi. D’autres touches, comme l’habitacle en cuir rouge, ajoutent de la crédibilité aux versions sport de la Camry. Les versions LE et XLE n’ont pas le même impact visuel, mais pour certains acheteurs l’allure discrète sera un plus.

Peu importe nos préférences et la version choisie, le comportement routier de la Toyota Camry est beaucoup plus équilibré que par le passé. Les générations précédentes de la berline intermédiaire de Toyota étaient d’excellentes routières avec une conduite douce et un habitacle silencieux. Si vous aviez à faire plusieurs heures d’autoroute, la Camry était l’une des meilleures options. La Camry d’aujourd’hui peut toujours bien s’acquitter de cette tâche, mais on la sent vraiment plus à l’aise sur une route sinueuse.

Sous le capot de la Camry loge un moteur quatre cylindres de 2,5 litres développant 203 chevaux – 206 dans le cas de la XSE. Aucune autre berline intermédiaire n’offre plus de 200 chevaux avec son moteur d’entrée de gamme. Dire que la Camry est plus puissante que ses rivales serait une exagération, mais on apprécie la réactivité du moteur et l’absence d’hésitation quand on appuie sur la pédale droite. On sent qu’elle est rapide et nerveuse, cette Camry. Jamais nous n’aurions dit cela des générations précédentes!

Si nous en voulons davantage, il y a le moteur V6 de 3,5 litres avec ses 301 chevaux. Il est intéressant de retrouver encore un V6 dans le segment au lieu d’un quatre cylindres turbo, toutefois, son prix est élevé et sa consommation d’essence l’est tout autant. Le moteur à quatre cylindres fait amplement l’affaire.

Il faut aussi mentionner l’absence d’une transmission intégrale dans la Camry. Bien que la majorité de ses rivales soient également à traction, l’arrivée de la Nissan Altima à rouage intégral, et la Subaru Legacy redessinée qui proposait déjà ce type de rouage depuis des lunes, pourraient lui soutirer quelques ventes.

Le secret le mieux gardé, la version hybride

Coûtant un peu plus de 30 000 $, la Camry hybride a de sérieux arguments pour convaincre les consommateurs. La motorisation hybride est simple avec un tout petit moteur électrique, une batterie de 1,0 kWh et un moteur à quatre cylindres de 2,5 litres qui ensemble développent 208 chevaux. La motorisation donne l’impression d’être plus rapide que les versions à moteur à quatre cylindres, tout en consommant environ 5,0 litres aux 100 kilomètres sans obliger le conducteur à trop modifier ses habitudes de conduite.

Aussi disponible en habillage sportive SE, la Camry hybride adopte le même comportement équilibré des autres versions similaires de la gamme. D’un autre côté, l’économie d’essence de la Camry hybride est à peine plus élevée que celle de la Prius.

C’est principalement en ville que l’on constate une différence de consommation. Si nous faisons principalement de l’autoroute, on remarquera moins l’avantage de l’hybride comparativement au moteur à quatre cylindres. Mais si nous conduisons surtout en ville, l’achat de la Camry hybride permettra d’économiser beaucoup à la pompe.

Notre choix serait d’opter pour une version hybride, mais, quelle que soit la version, la Camry mérite un essai. Surtout si nous la voyons encore comme une voiture « plate ». Elle sera certainement en mesure de vous faire changer d’idée.

Feu vert

Feu rouge

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