Jaguar F-TYPE - De sportive à rugissante

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Sylvain Raymond

La F-TYPE a été l’une des premières à relancer la marque lors de son arrivée en 2014. Elle soulignait la fin d’une époque et introduisait un credo de design différent, source des succès de Jaguar et qui a permis au constructeur de remporter plusieurs prestigieux prix de design. Étonnement, la F-TYPE s’est rapidement imposée dans un créneau très concurrentiel et jamais véritablement maîtrisé par le constructeur, celui des coupés et cabriolets sport de luxe.

Dans ce créneau, le design et la nouveauté vendent. Cela force les constructeurs à investir dans des refontes régulières, mais avec un volume de ventes qui justifie rarement autant d’investissement, il n’est pas étonnant de voir plusieurs combattants jeter la serviette. C’est le cas de Mercedes-Benz qui retirera la SLC après 2020. Malgré l’arrivée d’une BMW Z4, la F-TYPE continue de bien tirer son épingle du jeu, même si elle ne fait plus partie des dernières nouveautés.

Un design exotique

Le design de cette bagnole n’est pas étranger à son succès. La F-TYPE fait inévitablement tourner les têtes, elle qui est proposée en coupé et en cabriolet. Ce dernier, malgré toit souple, conserve l’ADN du coupé, ce qui n’est pas toujours le cas dans le créneau des sportives. Peu importe la livrée, la F-TYPE est simplement sublime.

Dans l’habitacle, on retrouve le meilleur de Jaguar au chapitre de l’effet de luxe, de la qualité de finition et de l’attention aux détails. On a modernisé le tableau de bord l’an passé en ajoutant un écran tactile de dix pouces qui est au cœur du système multimédia InControl Touch Pro de Jaguar. Ce dernier permet de contrôler un peu tout à bord, mais l’apprentissage est toutefois long à cause des nombreuses commandes cachées dans les sous-menus.

De multiples variantes

L’autre secret du succès de la F-TYPE, c’est la quantité de versions disponibles. Alors que l’on doit normalement se contenter de quelques configurations, il y a une F-TYPE pour tous les goûts et surtout, les budgets. La voiture est proposée avec cinq niveaux de puissance avec comme mise de départ un moteur quatre cylindres turbocompressé développant 296 chevaux.

Cette mécanique, que l’on peut qualifier d’assez sobre, permet d’obtenir un prix de base plus alléchant, légèrement au-dessus des 70 000 $, ce qui place la F-TYPE en lice avec ses rivales. N’ayez crainte, malgré cette modeste cavalerie, sa légèreté supérieure, surtout sur le train avant, a ses avantages et la rend tout aussi intéressante.

Viennent ensuite les versions à motorisation V6 qui offrent non seulement un surcroît de puissance, mais également l’option d’obtenir un rouage intégral. D’une cylindrée de 3,0 litres, ce moteur suralimenté par compresseur déploie 340 chevaux, ou 380 dans le cas des R-Dynamic et Checkered Flag, cette dernière célébrant l’héritage de la marque en matière de voitures sport, une épopée qui a débuté avec la XK120 en 1948.

À l’opposé du spectre des mécaniques V6, on retrouve les F-TYPE R et SVR, deux bombes de performances mues par un V8 suralimenté qui génère respectivement 550 et 575 chevaux pour un couple de 502 et 516 lb-pi déballé dès 3 500 tr/min. Aucune rivale, que ce soit l’Audi TT RS ou la Porche 718 ne s’en approche. Ce sont deux versions uniques qui commandent certes un tarif prohibitif, mais dont les performances s’approchent de modèles exotiques vendus au double du prix. On passe ici d’une voiture axée un peu plus sur le grand tourisme à un bolide pur et dur.

C’est d’ailleurs au volant de la F-TYPE SVR que nous avons effectué notre essai, lequel – par un heureux hasard – tombait au même moment que le bal de fin d’études de fiston. Certes, notre F-TYPE SVR n’avait pas tout le panache et le prestige de certaines exotiques présentes à l’évènement, mais elle a volé la vedette grâce à la sonorité de son moteur, laissant penaudes les Ferrari California et Maserati GranTurismo. Jamais nous n’avions été aussi fiers d’une Jaguar!

Non seulement ce V8 pétarade à chaque pression de l’accélérateur, mais il épate par sa riche sonorité, puissante et profonde. Sur la route, il transforme la F-TYPE en félin féroce et son couple étonnant envoyé aux quatre roues, heureusement, vous cloue littéralement au siège, laissant votre passager pantois. La SVR est fin prête à affronter la piste avec son aileron fixe en fibre de carbone, ses freins en carbone-céramique optionnels et une suspension ultraferme qui d’ailleurs n’apprécie pas l’état de nos routes.

Dommage que la fiche de fiabilité entache cette auto sport qui dispose de nombreux atouts, faisant d’elle l’une des plus intéressantes de son segment.

Feu vert

Feu rouge

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