Ram ProMaster - Pour les sentiers battus

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Les avantages d’être travailleur autonome sont nombreux, et pour les professionnels ayant besoin de se déplacer chez des clients avec des produits, des matériaux et de l’équipement, cela signifie également qu’il faut songer à s’acheter – ou louer – un véhicule convenant à la tâche.

Les fourgons commerciaux modernes figurant sur notre marché aujourd’hui ont été conçus principalement en Europe, et adaptés pour l’Amérique du Nord. Les Chevrolet Express et GMC Savana ainsi que le Nissan NV sont les seuls représentants purement américains dans ce segment, alors que la Série E de Ford n’est désormais disponible qu’en version tronquée.

Le Ram ProMaster est arrivé chez nous pour l’année-modèle 2014 et a reçu des changements mineurs au fil des ans. Est-ce assez pour justifier sa pertinence vis-à-vis des concurrents maintenant bien établis?

Roues motrices avant

L’aspect unique du ProMaster par rapport à ses concurrents pleine grandeur, dont le Ford Transit et le Mercedes-Benz Sprinter, c’est qu’il est équipé d’un rouage à traction. N’est-il pas mieux de pousser une lourde charge que de la tirer?

Selon Ram, qui reprend les paroles de Fiat puisque le ProMaster est en fait une version américanisée du fourgon Ducato, l’absence d’un rouage arrière permet un plancher plus bas, facilitant l’embarquement et le chargement. Son diamètre de braquage est également plus petit que celui de ses concurrents, le rendant plus agile en circulation urbaine. Et puisqu’il y a toujours du poids sur le train avant, on vante que le ProMaster est plus sûr dans les conditions hivernales, profitant d’une meilleure adhérence. En ville, c’est logique et une solution économique. Toutefois, le Sprinter et – depuis cette année – le Transit proposent un rouage intégral en option si l’on a affaire à se rendre régulièrement en campagne ou sur des chantiers boueux.

Le Ram n’a qu’un seul moteur, soit le vénérable V6 Pentastar de 3,6 litres assorti d’une boîte automatique à six rapports. Une motorisation pas trop sophistiquée, mais moderne et fiable. Question de ne pas rester trop longtemps chez le concessionnaire, les intervalles d’entretien sont fixés aux 16 000 kilomètres. On aime le roulement confortable, l’immense pare-brise procure une belle visibilité, et l’on recommande le siège du conducteur à suspension pour les longs trajets. Mais à vitesse plus élevée, on ne sent pas le Ram aussi raffiné qu’un Sprinter ou un Transit.

La capacité de remorquage maximale est passée de 2 313 kilogrammes à 3 084 en 2019, atteignable en choisissant l’attelage en option. Une amélioration notable, bien que l’on soit encore loin des 3 402 kg que peuvent tirer le Ford et le Mercedes-Benz. Sans compter que les cousins Express et Savana peuvent traîner une charge s’élevant jusqu’à 4 536 kg. Le Ram fait meilleure figure au chapitre de la capacité de charge utile, que seul le Sprinter peut battre.

Choix de configurations limité

En 2019, le ProMaster a reçu une nouvelle calandre, mais le fourgon demeure largement inchangé depuis son introduction au Canada. On irait même jusqu’à dire qu’il a peu changé depuis l’arrivée de cette génération en Europe… en 2006.

Mais bon, on ne choisit pas ce type de camion pour le design extérieur. Le constructeur aime nous rappeler que ses phares sont montés haut sur la carrosserie et le pare-chocs avant est composé de trois pièces afin de minimiser les coûts de réparation, intégrant même des marchepieds pour faciliter le nettoyage du pare-brise. Pas bête.

Disponible en séries 1500, 2500 et 3500 ainsi qu’en configurations utilitaires, fourgon tronqué et châssis-cabine, le ProMaster peut servir à plusieurs applications. Un toit surélevé peut également être ajouté pour se tenir debout à l’intérieur. En contrepartie, ce choix de 18 variantes est plus limité que chez Ford et chez Mercedes-Benz, et il n’y a aucune version pour transporter des passagers.

Le système multimédia Uconnect 3 comprend un écran tactile de cinq pouces, une connectivité Bluetooth, un port USB et des commandes auxiliaires au volant, mais on profite de peu d’extravagances. En fait, la radio satellite et le système de navigation sont livrables, mais c’est tout. Côté équipement de sécurité, c’est assez rudimentaire aux standards d’aujourd’hui.

Au final, le Ram ProMaster n’est pas l’ultime bourreau de travail, il traîne de la patte au chapitre des technologies modernes et l’absence d’un moteur diesel pourrait décevoir certains acheteurs. Ce fourgon sera mieux apprécié dans un environnement urbain, dans la mesure où les modèles utilitaires compacts ne conviennent pas à nos besoins. Et surtout, son prix abordable et sa mécanique simple feront en sorte que ses coûts d’entretien seront raisonnables. Si la fiabilité est au rendez-vous, car FCA est loin d’être le champion à cet égard...

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