Jeep Compass - Difficile de se sortir la tête de l’eau

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Germain Goyer

Il y a trois ans, Jeep a complètement changé sa stratégie entourant le Compass en introduisant la deuxième génération de ce véhicule utilitaire sport compact. En effet, alors qu’auparavant il représentait la porte d’entrée chez ce constructeur aux côtés du Patriot, Jeep l’a fait monter dans la gamme. Le Renegade est désormais le véhicule le plus abordable de ce fabricant.

Alors qu’il était par le passé possible d’en obtenir une copie pour moins de 20 000 $ avec quelques options, la situation actuelle est totalement différente considérant que son PDSF avoisine les 26 000 $.

Bien qu’il n’ait pratiquement rien à voir avec l’ancien Compass, l’actuel continue d’y être associé tout simplement parce qu’il porte le même nom. On ne souhaite même pas ça à notre pire ennemi. Carrément considéré par plusieurs références comme un citron à éviter, il est reconnu pour ses problèmes de boîtes de vitesses, de suspension et d’électronique. Oui, juste ça!

Sous le capot du Compass 2020 loge un moteur à quatre cylindres de 2,4 L. Développant 180 chevaux et 175 livres-pied, ce bloc est jumelé de série avec une boîte manuelle à six rapports. Une boîte automatique à six ou neuf rapports est aussi disponible. Au sujet de la boîte étagée sur neuf rapports, bon nombre de consommateurs se sont plaints du fait que la neuvième ne s’engage que si on la force manuellement. À quoi bon avoir une boîte comptant autant de rapports, alors?

Bien que les moutures Sport et North peuvent être munies du rouage avant, chaque version peut être équipée d’un système à quatre roues motrices, attribut signature de Jeep. Dans sa variante la plus radicale baptisée Trailhawk, la garde au sol du Compass est surélevée. En cas de situation extrême, la puissance peut être transférée d’une roue à l’autre afin de s’assurer de ne jamais être dans le pétrin. On note aussi qu’il est doté de points d’ancrage. Ces caractéristiques sont rares dans ce segment.

Parmi les indéniables qualités du Compass, on ne peut passer sous silence l’excellent système d’infodivertissement Uconnect qui est jumelé à un écran tactile de sept ou de 8,4 pouces selon la déclinaison choisie. Celui-ci est intuitif est terriblement facile à manipuler. On aime tout de même que des boutons physiques aient été conservés pour l’ajustement, entre autres, du volume, de la température et de la ventilation.

L’art de se cannibaliser

Avec un prix de départ d’à peine quelques milliers de dollars de plus, le Cherokee et le Compass se partagent la même pointe de tarte.

En fonction des promotions offertes par le manufacturier, qui sont souvent très généreuses chez FCA, l’achat d’un Cherokee peut être bien plus avantageux que celui d’un Compass. Surtout qu’un Cherokee conserve mieux sa valeur que son petit frère.

Si le Compass ne peut être qu’animé par un moteur à quatre cylindres, le Cherokee a plus de chance. En effet, on peut retrouver sous son capot l’excellent moteur à six cylindres Pentastar qui a fait ses preuves depuis quelques années déjà chez FCA. Pour qui veut remorquer, le Cherokee a une longueur d’avance puisque sa capacité s’élève à plus de 2 000 kilogrammes, soit plus du double que celle du Compass.

Est-ce que l’on peut dire que le jeu en a valu la chandelle pour FCA de procéder à ce remaniement? Pas vraiment. Bien que l’on constate une très légère croissance depuis le changement de génération, il s’est vendu 9 400 Compass en 2018 au pays. En comparaison, Honda a écoulé presque 55 000 unités de son CR-V durant la même période.

Visiblement, nombreux sont les consommateurs qui penchent pour le Cherokee plutôt que pour le Compass. En effet, au cours des dernières années au Canada, il s’en est vendu entre 18 000 et 32 000 unités.

Une version hybride rechargeable

Dans le cadre du plus récent salon de l’automobile de Genève qui a eu lieu en mars 2019, FCA a notamment dévoilé une version hybride rechargeable de son Compass. Un moteur à essence turbocompressé de 1,3 L est jumelé à un moteur électrique. Ensemble, ils produisent 240 chevaux qui permettent d’atteindre 100 km/h en 7 secondes. En mode tout électrique, l’autonomie annoncée est d’une cinquantaine de kilomètres et la vitesse maximale a été établie à 130 km/h. Le système hybride n’empêche pas le Compass de jouir de la transmission intégrale. Le temps de recharge n’a pas été divulgué.

On a aussi annoncé une version équivalente de son petit frère, le Renegade.

Au moment d’écrire ces lignes, il est impossible de confirmer la commercialisation de cette version au Canada. Il se pourrait que le Compass hybride rechargeable soit réservé au marché européen.

Feu vert

Feu rouge

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