Honda Ridgeline - L’art de la polyvalence

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Sylvain Raymond

À une époque où les camionnettes intermédiaires ont pratiquement été rayées de la carte, Honda a su s’imposer dans le segment en introduisant en 2005 son Ridgeline, un modèle qui n’a jamais généré un gros volume de ventes, mais qui s’est attiré les faveurs de nombreux acheteurs grâce à son extrême polyvalence. Le Ridgeline a su profiter du meilleur de l’ingénierie de Honda et c’est ce qui lui a permis de se tailler une place de choix dans sa catégorie.

Croisement entre un VUS et une camionnette, le Ridgeline est conçu sur un châssis monocoque partagé avec le Honda Pilot. Il n’a donc rien à voir avec ses concurrents qui eux sont assemblés sur une véritable plate-forme de camionnette. Les avantages? Il offre le meilleur d’une camionnette et d’un VUS, notamment un comportement routier plus agréable et confortable au quotidien.

Les inconvénients? Des capacités moindres. Alors que ses concurrents peuvent transporter des charges plus lourdes ou remorquer dans certains cas plus de 3 400 kg (7 500 lb), le Ridgeline doit se contenter d’une capacité de remorquage de 2 268 kg (5 000 lb). C’est pour cette raison que ses détracteurs le qualifient de fausse camionnette. Il se destine à une utilisation beaucoup plus modérée, en revanche, il n’a pas le comportement d’une camionnette classique. Voilà sa niche.

Des choix assez simples, un prix assez corsé

Si vous décidez d’acheter le Ridgeline, les choix sont assez simples. Une seule cabine est offerte, celle à quatre portes, une bonne chose puisque c’est le type de configuration le plus populaire de toute manière. Même constat pour la caisse, pas de choix possibles, il n’y a qu’une seule longueur soit 1,6 mètre (5,4 pieds), une longueur suffisante pour la majeure partie des besoins.

Si la caisse n’a pas toutes les fonctionnalités de travail de certains concurrents, Honda s’est repris en innovations, entre autres avec l’ajout d’un coffre intégré sous le plancher, spacieux et surtout hermétique. Vous pouvez même vous en servir comme glacière. Le pneu de secours étant intégré juste en avant de ce coffre, on se retrouve toutefois avec un plancher assez élevé et une caisse pas très profonde.

Le Ridgeline est vendu en version de base à plus de 40 000 $, et il faut investir davantage pour une déclinaison relativement bien équipée, ce qui en fait un véhicule qui n’est pas des plus abordables. On entre directement en concurrence avec les modèles pleine grandeur, mais c’est aussi le cas de tous ses concurrents. Bref, on n’opte pas pour un Ridgeline afin de se payer une camionnette au rabais, et il faut d’abord être intéressé par son format compact et son agilité supérieure.

Le comportement d’un petit VUS

Pas de décision importante côté moteur, seul le V6 de 3,5 litres figure au catalogue et ce dernier développe 280 chevaux pour un couple de 262 lb-pi. Sa puissance est transmise via une boîte automatique à six rapports et la bonne nouvelle, c’est que le rouage intégral est de série dans toutes les livrées. Il demeure assez efficace dans la plupart des conditions puisqu’il peut transférer une partie du couple aux roues ayant le plus d’adhérence. En conduite normale, il favorise les roues avant, à l’opposé de ses concurrents.

Toutefois, le Ridgeline ne dispose pas de différentiel comprenant une gamme basse. Il n’est pas le plus à l’aise dans les sentiers extrêmes ou lorsque vient le temps d’effectuer des tâches colossales. Il convient aux petits besoins familiaux et aux rénovateurs du dimanche.

Son V6 atmosphérique est un bon compromis en puissance et économie de carburant. Sans abuser, on obtient une consommation moyenne s’approchant des 10 L/100 km, un avantage appréciable, surtout compte tenu du prix du carburant. Plus bas que ses rivaux, le Ridgeline a moins tendance à valser à grande vitesse alors que sa suspension indépendante maîtrise bien les transferts de poids en virage, notamment en raison de ses barres stabilisatrices à l’avant et à l’arrière. Le tout minimise également les sautillements de gauche à droite de la caisse lorsqu’elle n’est pas chargée. Beaucoup de propriétaires apprécient son comportement moins rugueux.

Malgré un aménagement quelque peu désuet, sa cabine est bien insonorisée et tous les passagers profitent de bons dégagements. Avec ses origines de VUS, le Ridgeline offre des places arrière plus spacieuses et confortables. L’angle d’assise plus incliné y est pour beaucoup.

Bref, ce que le Ridgeline perd en capacités, il le regagne en comportement et en confort.

Feu vert

Feu rouge

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