Nissan Murano - C’est pas drôle, vieillir

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Frédéric Mercier

Alors que de nouveaux joueurs comme le Honda Passport et le Chevrolet Blazer font leur entrée sur le marché, le Nissan Murano roule sa bosse depuis plus de 15 ans. Déjà bien connu et apprécié pour son design juste assez excentrique et son moteur V6 pratiquement indestructible, le Murano commence tout de même à montrer certains signes de vieillesse. Il faut dire que sa dernière refonte remonte à 2015.

Certes, Nissan lui a apporté quelques modifications pour l’année-modèle 2019, question de le garder au goût du jour. Sauf que les changements se sont avérés timides. Très timides, même. Les plus observateurs remarqueront une calandre en V plus prononcée, des phares et des feux à DEL retravaillés et des jantes redessinées. Par ailleurs, on a droit à deux nouvelles couleurs de carrosserie, dont un joli orange foncé poétiquement baptisé Soleil couchant. Ah, le marketing!

On a aussi ajouté au Murano l’option du bouclier de sécurité 360 degrés, un ensemble de technologies d’aide à la conduite qui réunit six systèmes afin d’accroître la sécurité active du véhicule. Tout ça est évidemment reconduit pour l’année-modèle 2020, qui ne propose aucun changement par rapport au Murano de 2019.

Habitacle confortable, mais…

À l’intérieur, la plus grande qualité du Nissan Murano est assurément le confort de ses sièges dits zéro gravité. Offerts en option, ceux-ci fournissent un support lombaire bien au-dessus de la moyenne. Les places sont également douillettes pour les passagers arrière. À moins que vous ne mesuriez plus de six pieds, l’espace pour les jambes est amplement suffisant. Idem pour le dégagement à la tête.

Il faut dire que même en omettant les sièges, le Murano est un véhicule qui mise sur le confort pour se faire valoir. L’insonorisation de la cabine est franchement réussie et le VUS propose une excellente douceur de roulement. C’est toutefois un peu moins vrai si vous optez pour les jantes de 20 pouces.

En dépit de son habitacle spacieux et agréable, le Murano 2020 déçoit par un système d’infodivertissement complètement arriéré. L’écran tactile de huit pouces présente un affichage dépassé tout simplement inacceptable pour un véhicule de cette trempe. Ce n’est qu’une question de temps avant que Nissan modernise ce système pour offrir quelque chose de similaire à ce qui prend déjà place à bord de la berline Altima. En attendant, les acheteurs de Murano devront prendre leur mal en patience. Au moins, l’intégration d’Android Auto et d’Apple CarPlay vient sauver la mise.

Le Murano est livrable en quatre versions. La livrée S de base est obligatoirement jumelée à une configuration à roues motrices avant alors les trois autres variantes sont associées à un rouage intégral. Le Murano SV, avec son toit ouvrant panoramique et son hayon électrique, s’avère le choix le plus sensé en fonction de son prix. Et pour ceux qui recherchent plus de luxe, il y a toujours les versions SL et Platine avec leurs roues de 20 pouces, leur chaîne audio Bose et leurs sièges en cuir.

Un seul moteur

Peu importe la mouture choisie, la même mécanique anime toutes des déclinaisons du Murano 2020. Il s’agit d’un V6 de 3,5 litres qui fait partie des meubles chez Nissan, lequel est accouplé à une boîte automatique à variation continue. Également utilisée avec la Maxima et le Pathfinder, cette motorisation a fait ses preuves depuis longtemps. Sous le capot du Murano, le V6 libère une puissance de 260 chevaux et un couple de 240 livres-pied. Cela permet au VUS japonais des accélérations franches malgré son imposant gabarit.

La consommation d’essence de 11,7 L/100 km en ville et de 8,5 L/100 km sur la route (AWD) n’a rien d’exceptionnel, mais elle est comparable à ce qui est constaté chez la concurrence. C’est plutôt au chapitre du remorquage que le Murano déçoit. Avec une capacité limitée à 680 kg, il n’arrive pas à la cheville de modèles concurrents comme le Honda Passport (jusqu’à 2 268 kg) et le Hyundai Santa Fe (1 588 kg). Bref, si vous voulez tracter une roulotte, aussi bien oublier le Murano tout de suite.

Avec un design encore actuel et un moteur qui a fait ses preuves depuis belle lurette, le Murano demeure attrayant. Cependant, ses petits signes de vieillesse combinés à l’arrivée de nouveaux concurrents risquent de faire mal à ses ventes. Éventuellement, Nissan devra répliquer avec des changements plus radicaux que ce qui a été apporté l’année dernière. Et comme le Murano représente une grande part de marché pour le constructeur japonais en Amérique du Nord, on peut s’attendre à ce qu’une nouvelle génération arrive avant longtemps.

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