Jaguar XE - Nouveau look et évolution techno

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Gabriel Gélinas

Lancée sur le marché en 2015, la berline XE de Jaguar s’offre une remise à niveau pour l’année-modèle 2020 avec un restylage des parties avant et arrière afin de lui conférer une apparence plus sportive. Mais, surtout, la XE a fait l’objet d’une refonte en profondeur en ce qui a trait à son habitacle, et la gamme a été simplifiée puisque seulement deux variantes, répondant aux désignations SE et R-Dynamic SE, sont maintenant au programme. Cela suffira-t-il à relancer l’intérêt pour cette berline à rouage intégral? Rien n’est moins sûr…

Il faut être très attentif aux détails pour remarquer les changements apportés à la carrosserie de la XE 2020 qui se distingue par de nouveaux blocs optiques, des pare-chocs redessinés et des feux arrière plus fins. Le restylage de la version R-Dynamic, à vocation plus sportive, est plus réussi que celui de la XE conventionnelle, mais encore là, il faut parler d’évolution plutôt que de révolution.

Un nouveau cockpit

C’est du côté de l’habitacle que la transformation est plus évidente puisque les XE reçoivent dorénavant un cockpit conçu avec le souci de l’ergonomie et de l’intégration des nouvelles technologies déployées par la marque sur d’autres modèles. Ainsi, la berline XE est maintenant dotée du même sélecteur de vitesses que la F-TYPE, le sélecteur rotatif du modèle antérieur étant relégué aux oubliettes, alors que le système de télématique Touch Pro Duo, qui est ici offert en option, provient du VUS électrique I-PACE.

Également en option avec l’ensemble Technologie, le rétroviseur ClearSight permet au conducteur d’activer l’affichage des images captées par la caméra de recul localisée sur l’antenne. L’intégration Apple CarPlay et Android Auto ainsi que la recharge par induction d’un téléphone portable sont possibles par l’ajout d’équipements optionnels.

Les places avant sont confortables, mais précisons que le dégagement pour les jambes des passagers arrière est compté et que, malgré le volume généreux du coffre, il est parfois laborieux d’y loger bagages ou colis à cause d’une ouverture relativement étroite.

Exit le V6

Le seul moteur disponible sur les XE 2020 est le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, qui développe 247 chevaux dans le cas de la version P250 (SE), et 296 chevaux dans le cas de la variante P300 (R-Dynamic SE). Le V6 suralimenté par compresseur, qui libérait 380 chevaux sur la version XE S l’an passé, brille désormais par son absence. Le moteur diesel quatre cylindres turbocompressé, présent dans la gamme encore l’an dernier, a également été délaissé. On oublie aussi la variante SV Project 8 de la XE, et son moteur V8 de 5,0 litres suralimenté par compresseur générant 592 chevaux, qui a fait l’objet d’une production très limitée de seulement 300 exemplaires à l’échelle mondiale.

Bien évidemment, la version la plus puissante du quatre cylindres turbocompressé est à conseiller pour ce qui est des performances, mais même avec ce moteur de 296 chevaux, la XE est légèrement en retrait par rapport aux rivales directes. Aussi, ce moteur s’avère bruyant et vibre trop au ralenti, ce qui détonne un peu compte tenu de la vocation de voiture de luxe de la XE.

Sur la route, la berline XE plaît beaucoup en raison d’une direction à assistance électromécanique qui est à la fois directe et précise, même si elle paraît un peu floue au centre. Concernant la dynamique, la XE est une vedette avec un comportement routier particulièrement satisfaisant, courtoisie de sa structure composée à 75% d’aluminium et d’une suspension avant à doubles leviers triangulés. Elle fait preuve d’un comportement très équilibré et sûr, et ne présente des signes de sous-virage que lorsqu’elle est poussée à ses limites en conduite sportive. Bref, c’est du très beau boulot pour ce qui est de la dynamique en virage.

Les ventes de ce modèle demeurent très faibles, Jaguar n’ayant réussi à vendre que 571 exemplaires de sa XE au pays en 2018, dans ce créneau où les véhicules allemands règnent en maîtres. La fiabilité de la marque anglaise, très nettement sous la moyenne de l’industrie, contribue certainement à ce score décevant. En effet, dans la plus récente étude de la firme spécialisée J.D. Power mesurant la fiabilité des marques après trois années d’usage, Jaguar se classe au 25e rang sur 31 logos répertoriés, un score qui ne lui permet de devancer que Acura, Ram, Dodge, Volvo, Land Rover et Fiat. C’est dommage pour cette séduisante auto anglaise, mais aujourd’hui un beau look ne suffit plus et, malgré les efforts déployés pour remettre la XE au goût du jour, les ventes risquent de demeurer confidentielles.

Feu vert

Feu rouge

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