Lexus ES - Nager à contre-courant

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par William Clavey

Bien que les consommateurs nord-américains boudent les berlines, la Lexus ES est toujours pertinente sur notre continent. En 2018, près de 50 000 exemplaires ont trouvé preneur au Canada et aux États-Unis. Certes, c’est une petite baisse par rapport à l’année précédente, mais tout laisse croire que cette voiture se porte bien, même si elle nage dans un monde inondé de VUS et de camionnettes.

Entièrement repensée en 2019, la Lexus ES franchit l’année-modèle 2020 inchangée.

Les berlines de luxe survivent

Ce que l’on remarque dans l’industrie, c’est que les berlines de luxe demeurent prisées par les consommateurs. C’est ce qui a motivé Lexus à concevoir une septième génération de sa ES, qui jouit d’un succès commercial étonnant, surtout dans les États du sud et en Chine.

C’est donc pour cette raison que la ES, contrairement à l’autre berline intermédiaire du constructeur, la GS, ne s’offre toujours pas avec un rouage intégral. Uniquement entraînée par les roues avant, Lexus nous répond que sa clientèle cible n’en veut pas. Le marché canadien n’est visiblement pas une priorité pour cette bagnole!

Cela étant dit, l’ES est sans contredit une excellente solution de rechange en matière de confort et de sophistication pour qui ne veut pas d’une bagnole allemande. Nous sommes même prêts à affirmer qu’elle est la meilleure berline à traction jamais produite par le constructeur. De plus, avec le retrait de la Buick LaCrosse chez GM, la ES n’a presque plus de concurrentes, sauf peut-être la Kia Cadenza et la Chrysler 300, lui permettant de dominer son segment. Sa plus grande rivale, c’est sa cousine, la Toyota Avalon.

Un niveau de luxe rehaussé

C’est lorsque l’on prend le volant que l’on réalise à quel point la ES n’a pas le caractère d’une Toyota. Deux déclinaisons sont au menu : la ES 350 animée par un V6 de 3,5 litres et une boîte automatique à huit rapports, et la ES 350h équipée d’une motorisation hybride autonome comprenant un quatre cylindres de 2,5 litres et une boîte automatique à variation continue.

Pour la première fois depuis sa naissance, une déclinaison F SPORT est disponible pour la ES, ajoutant à la berline une touche esthétique nettement plus sportive, ainsi que des amortisseurs adaptatifs mécaniques brevetés par Lexus.

Sur la route, on remarque instantanément la douceur de roulement et l’insonorisation d’habitacle presque hermétique. La ES se différencie également des autres berlines Lexus par un design qui lui est propre, sans oublier la minutie appliquée aux matériaux, boiseries et agencements de couleurs attrayants et d’un niveau de qualité supérieure.

Le moteur V6, quant à lui, est aussi doux que la conduite. Il permet à l’ES de réaliser des accélérations intéressantes tout en émettant une sonorité fort agréable. C’est toutefois un moteur qui ne développe son couple maximal qu’à haut régime. Hélas, la boîte de vitesses, qui accuse un fâcheux délai de réaction, gâche un peu ses performances.

Par chance, la structure hypersolide de la ES, celle que l’on appelle la GA-K chez Lexus, encourage la conduite sportive, surtout en déclinaison F SPORT. Son centre de gravité est bas, et ses voies avant sont élargies par rapport à la génération précédente, ce qui lui permet d’adopter une tenue de route étonnement sportive. L’effet de couple est presque invisible, ainsi que l’effet de roulis, conférant à cette grosse berline une agilité impeccable sur une route sinueuse.

Sachez aussi que la variante hybride n’est aucunement pénible à conduire. Bien qu’un peu moins puissante, celle-ci est tout autant dynamique, sans oublier sa consommation d’essence à la baisse. Avec une moyenne de consommation sous la barre des 6 L/100 km, il est difficile d’y résister!

L’informatique, ce n’est pas son fort

Pour être franc, il n’y pas grand-chose qui va à l’encontre de la ES. Sa banquette arrière est vraiment accommodante, tant pour les jambes que pour la tête. Par ailleurs, son coffre – pouvant accommoder jusqu’à 473 litres de marchandise – figure parmi les plus spacieux de l’industrie, toutes berlines confondues.

Son réel gros défaut, c’est le système multimédia qui semble avoir été conçu par trois groupes de développeurs différents tellement il est complexe... L’écran dans lequel il est présenté est très beau, certes, mais son interface arbore une panoplie de menus et fonctionnalités compliqués, outre le fait que l’on doive le manipuler via un pavé tactile d’une convivialité désastreuse. Au moins, le système est compatible Apple CarPlay. Hélas, Android Auto n’est toujours pas offert.

Bien qu’il puisse paraître difficile de justifier l’achat de la ES au lieu d’une Toyota, la Lexus ES réussit néanmoins à se démarquer par un design distingué, une finition d’habitacle nettement mieux soignée, et une fiabilité irréprochable. Finalement, même sans la présence d’un rouage intégral, la ES est une excellente berline de luxe.

Feu vert

Feu rouge

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