Chevrolet Bolt EV - Toujours dans le coup

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Frédéric Mercier

Il est fini le temps où la Chevrolet Bolt EV était seule dans son camp. Depuis son arrivée sur le marché en 2017, la petite bagnole américaine a été rejointe par plusieurs autres modèles électriques au prix et à l’autonomie similaires.

Si bien qu’aujourd’hui, la Bolt doit se mesurer à des bolides comme la Hyundai Kona électrique, les Kia Soul EV/Niro EV et la Nissan LEAF PLUS, pour ne nommer que ceux-là.

Même s’il ne s’agit plus de « la saveur du mois », la Bolt continue de représenter un choix intéressant pour les automobilistes en quête d’un véhicule électrique « abordable ». Et son autonomie de 383 kilomètres demeure supérieure à celle de plusieurs de ses concurrentes.

Un plaisir insoupçonné

L’attrait de la Chevrolet Bolt EV ne se résume pas qu’à sa motorisation électrique. Loin de là.

Vous serez peut-être étonné, mais la Bolt adopte un comportement routier assez attrayant. Avec une puissance de 200 chevaux et un couple de 266 livres-pied, elle propose à la fois le gabarit et les accélérations similaires à celles d’une Volkswagen Golf GTI, par exemple.

Bon, la GTI jouit d’une maniabilité nettement supérieure à celle de la Bolt, mais pour ce qui est de l’accélération, l’auto électrique n’a pas à rougir avec un chrono de 7,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.

Cependant, le fort couple du véhicule jumelé à un faible poids à l’avant se solde par des épisodes de sous-virage assez intenses. À la moindre accélération, les roues avant se mettent à tournoyer sur elles-mêmes. Il faut donc être doux avec l’accélérateur.

À bord, la visibilité est excellente et les commandes sont assez ergonomiques. La ligne de toit placée très haut permet un espace de rangement impressionnant, compte tenu de son format. À 1 603 litres de volume de chargement une fois les sièges arrière abaissés, la Bolt fournit plus d’espace que plusieurs petits VUS.

De retour à l’avant, le tableau de bord est dominé par un écran tactile de 10,2 pouces où est hébergé un système d’infodivertissement d’une convivialité acceptable. En plus des commandes habituelles pour la radio et le téléphone, on peut y consulter un paquet d’informations sur l’utilisation d’énergie du véhicule. Un autre écran de huit pouces est installé derrière le volant et peut être personnalisé de façon à ce que soient affichées les informations que vous désirez.

L’habitacle de la Chevolet Bolt EV est toutefois gâché par des sièges beaucoup trop étroits qui rendent le confort très ordinaire, surtout lors de plus longs déplacements. Autre ombre au tableau, la planche de bord est parsemée de plusieurs revêtements en plastique dur qui laissent une impression plutôt bon marché... Le genre de détail qui n’a pas sa place dans une voiture de près de 50 000 $, électrique ou pas.

Une autonomie digne de ce nom

Si la Chevrolet Bolt EV demeure toujours aussi pertinente dans une catégorie de véhicules qui évolue de façon exponentielle, c’est en grande partie grâce à son excellente autonomie de 383 kilomètres.

À son lancement en 2017, il s’agissait d’une réelle révolution dans un monde où la majorité des modèles électriques peinaient à franchir 200 kilomètres en une seule charge. Plusieurs constructeurs ont riposté depuis, mais l’autonomie de la Bolt reste très concurrentielle.

Comme tous les véhicules électriques, la Chevrolet Bolt EV est toutefois grandement affectée par le climat québécois. En hiver, attendez-vous à ce que l’autonomie chute jusqu’à 40% durant les journées où le mercure baisse sous les -10 degrés.

Pour ce qui est de la recharge, la Bolt EV gagne à peu près 40 kilomètres d’autonomie par heure lorsqu’elle est branchée à une borne de niveau 2 (240 volts). Comptez donc un peu plus de neuf heures pour une recharge complète. Avec une borne de recharge rapide, la Bolt peut retrouver 80% de sa charge en environ 70 minutes.

Pour 2020, la Chevrolet Bolt EV est livrable en deux versions (LT et Premier), mais toutes les deux possèdent exactement les mêmes composantes mécaniques.

À moins que vous raffoliez des gadgets comme une caméra à la place du rétroviseur et un système de vision périphérique, la variante de base (LT) fait amplement le travail. Même qu’avec les sièges chauffants et l’écran tactile de 10,2 pouces offerts de série, on peut parler d’un véhicule somme toute bien équipé.

Certes, le prix frôlant les 50 000 $ peut sembler démesuré, mais en tenant compte des subventions gouvernementales et de l’argent économisé à la pompe, l’achat d’une voiture électrique comme la Bolt EV peut s’avérer plus rationnel que vous ne pourriez le croire.

Lentement mais sûrement, nous nous dirigeons vers un monde où les véhicules électriques seront légion. Et la Bolt aura eu un grand rôle à jouer dans cette transition.

Feu vert

Feu rouge

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