Lamborghini Aventador - Toujours plus véloce

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Gabriel Gélinas

Super Veloce Jota. C’est le nom de la plus récente variante de l’Aventador de Lamborghini, dévoilée en première mondiale à l’automne 2018 au Concours d’Élégance de Pebble Beach en Californie. Super Veloce, c’est pour super rapide en italien, alors que Jota symbolise la lettre J en espagnol, utilisée par la Fédération internationale de l’automobile afin de désigner les voitures de course homologuées pour circuler sur les routes publiques.

Et puisqu’il est question de voitures de course pour la route, précisons que la Lamborghini Aventador SVJ est, au moment d’écrire ces lignes, la détentrice du record du tour sur le Nordschleife en Allemagne, aussi connu comme « l’enfer vert », qui sert de baromètre de performances pour les autos sport et exotiques de haut calibre. Pour réussir cet exploit, la variante SVJ s’est dotée de l’aérodynamique active, développée pour la Huracán Performante, et son V12 atmosphérique de 6,5 litres reçoit des soupapes en titane, des culasses retravaillées ainsi qu’un volant moteur plus léger. De plus, son rouage intégral priorise le train arrière et cette variante affiche 50 kilos de moins à la pesée que l’Aventador S conventionnelle.

Un V12 atmosphérique d’anthologie

Prendre le volant de l’Aventador est une expérience hors du commun que j’ai eu le plaisir de vivre à quelques reprises, sur les routes publiques et sur circuit. L’habitacle est exigu, à cause d’une ligne de toit très basse et d’une console centrale très large, et même si le design de l’habitacle n’est pas aussi outré que celui de sa carrosserie, il vous indique que vous êtes bel et bien à bord d’une bagnole exotique italienne. Une fois sanglé dans le siège du conducteur, il suffit de mettre le V12 en marche pour que tous nos sens s’éveillent, comme si l’on venait de s’administrer une sérieuse dose d’adrénaline pure.

À pleine charge, ce moteur s’exprime avec une hargne et une intensité peu commune en raison de son échappement à courte portée. Chaque fois que l’on appuie à fond sur l’accélérateur, la nature crue et directe de ce V12 atmosphérique devient immédiatement tangible et l’effet dramatique est à son apogée.

Que ce soit sur la route ou sur circuit, la boîte à simple embrayage constitue le principal point faible de l’Aventador. Comparativement à une boîte à double embrayage moderne permettant le passage des rapports presque sans interruption de la livrée du couple, la boîte à simple embrayage de l’Aventador est plus lente. Il se produit donc un délai lors du passage au rapport supérieur et la perte momentanée de la motricité qui l’accompagne n’est pas toujours souhaitable sur circuit, puisque cela peut entraîner un déséquilibre de la voiture en appui.

De plus, il faut anticiper le retour en force de la cavalerie de 730 chevaux (740 PS) après sa courte absence. Cet impair est toutefois plus délicat à gérer sur circuit que sur la route, mais il se manifeste aussi en circulation urbaine, ce qui affecte inversement le confort en produisant ce que l’on pourrait sommairement qualifier d’« effet de chaise berçante »…

Dans la boule de cristal

La génération actuelle de l’Aventador a vu le jour en 2011 et, même si ce modèle a fait l’objet d’améliorations par le biais de nouvelles variantes comme les SV, S et SVJ, il n’en demeure pas moins que la refonte apparaît imminente. Quelle sera la suite pour l’Aventador? Le V12 atmosphérique sera-t-il conservé? Une motorisation hybride est-elle envisagée pour la nouvelle génération? Est-ce que le nom Aventador sera remplacé par une nouvelle appellation? Autant de questions pour lesquelles les récentes déclarations de Lamborghini donnent des embryons de réponses.

Au Salon de l’auto de Genève en mars 2019, Maurizio Reggiani, chef du département technique de la marque italienne, a précisé que le V12 serait conservé tout en intégrant une forme d’hybridation assurée par des supercapaciteurs plutôt que des batteries conventionnelles. À ce sujet, la voiture-concept électrique Terzio Millenio, présentée en première mondiale en 2017, comptait justement sur cette technologie développée conjointement avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour le stockage de l’énergie. De plus, Lamborghini a également développé une supervoiture hybride, répondant au nom de code LB48H, animée par le V12 atmosphérique et un moteur électrique alimenté par des supercapaciteurs qui sont plus légers qu’une batterie. La suite des choses s’annonce passionnante sur le plan technique…

Feu vert

Feu rouge

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