Volvo XC60 - Une belle gueule, mais…

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Gabriel Gélinas

Si Volvo connaît un bon succès commercial à l’heure actuelle, c’est surtout en raison du design épuré qui évoque l’origine scandinave de ses modèles, particulièrement la berline S60, de la familiale V60 et du VUS XC60 qui sont les plus réussis à ce chapitre. Dans le cas de ce dernier, les proportions sont élégantes et le look est plutôt dynamique avec une partie avant décorée de phares de jour en forme de marteau de Thor, mythologie nordique oblige.

Volvo table exclusivement sur un moteur à quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé pour l’ensemble de ses modèles, ce moteur animant la variante T5 du XC60, alors que le moteur de la mouture T6 ajoute un compresseur volumétrique pour livrer plus de couple à bas régime. Toutes les déclinaisons sont à rouage intégral, y compris la version T8 Twin Engine qui mise sur une configuration non classique. Peu importe la version, le XC60 fait preuve d’un comportement routier sûr et prévisible qui met plus l’accent sur le confort que la dynamique.

Carburant et électrons

Le XC90 a été le premier modèle de la marque à être commercialisé en variante T8 à motorisation hybride rechargeable, dès 2015, et le XC60 T8, adoptant la même chaîne de traction, a suivi pour l’année-modèle 2018. Précisons également que Volvo s’est engagée résolument sur la voie de l’électrification en annonçant son intention de déployer cette technologie et de proposer une déclinaison électrifiée de chacun de ses modèles, en produisant des variantes à motorisation hybride, hybride rechargeable ou purement électrique.

Le XC60 à motorisation hybride rechargeable répond à la désignation T8 Twin Engine AWD, mais il s’agit en fait d’un véhicule sur lequel les roues avant sont entraînées par le moteur thermique quatre cylindres de 2,0 litres à double suralimentation, alors qu’un moteur électrique, alimenté par une batterie lithium-ion d’une capacité de 10,4 kWh, entraîne les roues arrière. Cette batterie, logée dans le tunnel qui accueille généralement l’arbre de transmission d’un VUS à motorisation thermique classique, permet au XC60 T8 de rouler en carburant exclusivement aux électrons sur moins de 30 kilomètres.

La puissance combinée des moteurs est de 400 chevaux et la poussée vers l’avant est très convaincante en accélération franche. Une fois l’énergie de la batterie épuisée, le XC60 T8 ne compte plus que sur le moteur thermique et la consommation s’en ressent, notre moyenne observée dépassant 10 litres aux 100 kilomètres. À ce sujet, il faut mentionner que cette variante du XC60 est beaucoup plus lourde que les autres, et que le volume plus limité de son réservoir de carburant pénalise aussi son autonomie en mode thermique. Comme les autres véhicules hybrides rechargeables, le XC60 T8 s’immatricule avec une plaque « verte » permettant de circuler seul à bord dans les voies réservées au covoiturage, ce qui lui confère un certain avantage aux heures de pointe.

Peu importe la motorisation, tous les XC60 font preuve d’une dynamique nettement moins typée que celle affichée par la concurrence directe provenant des marques allemandes. Si l’agrément de conduite est au sommet de vos priorités, mieux vaut aller voir ailleurs, ou prévoir de dépenser plus pour mettre la main sur la variante Polestar du XC60.

Une version survitaminée

En effet, Volvo a annoncé son intention de commercialiser, pour 2020 et en série limitée, une variante Polestar de son XC60 T8 dont la motorisation sera plus puissante de 15 chevaux et 22 livres-pied de couple. Ce véhicule reçoit une suspension Öhlins et des jantes spécifiques en plus d’être freiné par des étriers à six pistons, bref des éléments qui rehaussent d’un cran la dynamique du XC60 par rapport aux variantes plus conventionnelles.

Peu importe la variante, le XC60 reçoit le même système d’infodivertissement Sensus que tous les autres modèles de la marque suédoise, lequel exige que l’on quitte la route des yeux pour appuyer sur l’écran afin de naviguer à travers une série de menus et de sous-menus qui ne sont pas intuitifs tout en essayant de conduire. Pour une marque faisant de la sécurité routière une véritable obsession, on se demande pourquoi avoir développé une interface qui devient rapidement source de distraction. Au moins, le design est beau et les sièges avant sont d’un confort souverain.

En terminant, il faut préciser que la fiabilité de Volvo laisse encore à désirer, le XC60 ne recevant qu’une note de 4 sur 10 à ce chapitre, ce qui est loin d’être une performance enviable pour une marque de luxe. Le design est beau, le comportement routier est sûr et prévisible, les véhicules accordent une excellente protection en cas d’accident et sont truffés de dispositifs avancés visant à les éviter ou à réduire leurs conséquences. Il ne reste qu’à améliorer le bilan de la fiabilité.

Feu vert

Feu rouge

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