Dodge Charger - Partout, sauf dans mon rétroviseur

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Sylvain Raymond

Pour certains, la Dodge Charger est loin d’être attrayante, surtout si vous l’apercevez dans votre rétroviseur, clignotants rouges et bleus s’illuminant en alternance... Pour d’autres, elle représente un modèle qui a marqué l’histoire des muscle cars et qui continue d’intéresser en raison de cette affiliation avec le passé. Même si la Charger a évolué au fil des années, elle conserve son ADN et elle n’a rien pour plaire à ceux qui ont la fibre verte.

La Charger s’inscrit donc dans un segment qui est pratiquement en voie d’extinction, celui des grandes berlines. Le modèle s’accroche au marché non seulement en raison de son passé, mais également grâce aux nombreuses versions offertes dont l’iconique Charger Hellcat. Vous voulez attirer l’attention et soulever les passions chaque fois que vous enfoncez l’accélérateur? Déboursez près de 80 000 $ pour vous offrir l’exclusive Hellcat, certainement une pièce d’anthologie.

Cette dernière, que l’on reconnaît à sa carrosserie beaucoup plus extravertie et à son capot intégrant de larges extracteurs de chaleur, repousse les limites de performances chez les berlines. Rien ne s’y compare de près en matière de performances brutes et le cœur de sa bestialité, c’est son moteur V8 suralimenté de 6,2 litres développant, tenez-vous bien, 707 chevaux et un couple de 650 lb-pi. La majeure partie des bagnoles exotiques, vendues à plus du triple du prix, n’affichent même pas de chiffres aussi éloquents.

Il faut tout de même savoir que la Hellcat n’est pas un poids plume avec ses 2 057 kilos, mais cinq passagers pourront subir sa frénésie et se retrouver cloués au siège en même temps, ce que peu de modèles peuvent se vanter d’accomplir.

La Hellcat n’est pas qu’une voiture d’accélération. Les ingénieurs de chez SRT se sont penchés sur son agilité et ses performances globales. Ils lui ont ajouté une suspension à amortissement actif (de ferme à ultraferme), des pneus Pirelli P Zero ainsi que d’énormes freins Brembo histoire de stopper ce mastodonte plus efficacement.

La Charger de la raison

À l’opposé du spectre de la Hellcat, vous trouverez la Charger SXT qui profite du populaire V6 Pentasar, lequel développe 292 chevaux. C’est beaucoup mois, mais vos visites à la station-service seront quant à elles beaucoup plus espacées. Elle est aussi la seule de toute la gamme à pouvoir profiter d’une transmission intégrale, élément à considérer si appréciez les vertus de ce type de rouage.

Il faut savoir que toutes les autres livrées sont à propulsion et que même si l’électronique permet d’optimiser leur adhérence, rien n’égale les performances d’un rouage intégral par une journée de tempête, même si celui de la Charger n’est pas aussi réputé. C’est ici que la version de base tire son avantage et si jamais vous la trouvez trop sobre, vous pourrez toujours plonger dans le catalogue d’options afin de la rendre plus belle, notamment avec un capot sport qui imite celui des livrées plus dynamiques.

Sur la route, on apprécie l’équilibre général de la Charger. Elle est aussi dynamique que la Challenger et on la sent assez agile pour une voiture de cette taille. Son V6 n’a pas toute la verve des déclinaisons V8, mais il convient amplement aux besoins quotidiens, les manœuvres de dépassement ne sont nullement problématiques, surtout que la boîte automatique à huit rapports, s’acquitte bien de sa tâche. Elle n’est jamais hésitante et maintient le régime assez bas à vitesse de croisière. Évitez les excès d’enthousiasme sinon la consommation grimpera rapidement au-delà de 12 L/100 km.

Habitacle tout aussi classique

L’habitacle avec son tableau de bord pratiquement à angle droit rappelle les designs antérieurs. Rien de très techno, surtout en regardant les commandes du climatiseur et de la radio. Toute la technologie passe par le système multimédia Uconnect, l’un des plus efficaces du marché. Son écran tactile de 8,4 pouces (7,0 dans la version de base) permet d’accéder à toutes les fonctions rapidement et simplement. Le système audio s’avère d’une qualité assez impressionnante.

C’est au chapitre de l’espace intérieur que les grandes berlines telles la Charger trouve leurs principaux avantages. On dispose d’amplement de dégagement, même dans le cas des passagers arrière. Les sièges moelleux demeurent confortables lors de plus longues randonnées, ils manquent toutefois d’un peu de support latéral.

La Charger joue la carte de la nostalgie, celle des gros bolides à moteur dont la seule sonorité vous donne des frissons.

Feu vert

Feu rouge

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