Chevrolet Equinox/GMC Terrain - De bons soldats

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Marc Lachapelle

Transformation complète et réussie, il y a deux ans, pour ces deux utilitaires sport qui ont profité de cette relance pour devenir les plus populaires de leurs marques respectives, chez nous. Bien équipés, pratiques et spacieux, ils sont même raisonnablement fiables, jusqu’à maintenant. Or, il ne suffit plus d’être bon élève pour se hisser au sommet de sa classe, de nos jours.

Construits sur une nouvelle architecture, plus courts et pourtant presque aussi spacieux, ces nouveaux Equinox et Terrain sont surtout plus légers d’au moins 160 kilos. Plus efficaces et agiles, ils offrent une capacité de remorquage égale à celle de l’ancien V6 avec leur quatre cylindres turbo de 2,0 litres.

Le choc du réel

La perfection n’est pas encore de leur monde, pour autant. Le confort du poste de conduite est moyen, par exemple, à cause d’un siège dont l’assise est trop courte et bombée. On s’y retrouve avec une drôle de position de conduite, les bras allongés, même avec le volant au bout de son réglage télescopique. Le repose-pied est trop haut et gros, en plus.

De bons accoudoirs sauvent la mise pendant les longs trajets, mais cette position de conduite imparfaite est encore plus désagréable en ville. Les autres places fournissent quand même un bon confort aux autres passagers, avec les réserves habituelles concernant l’étroite place centrale, en deuxième rangée.

Heureusement que l’ergonomie des contrôles montés sur le volant et le tableau de bord est très correcte. Les affichages sont clairs et la navigation logique et facile à travers les différents menus que l’on trouve sur l’écran central (tactile) ou celui qui est niché entre les cadrans.

Le jumelage sans fil Bluetooth était boiteux dans le Terrain SLT mis à l’essai, mais tout s’est arrangé en activant Apple CarPlay. Android Auto est disponible aussi. Les branchements et prises pour les bidules numériques sont nombreux et bien placés. Ce serait bien, par contre, d’avoir des vide-poches plus larges et accessibles sur les portières.

La finition, la qualité des matériaux et leur agencement sont plutôt quelconques, même dans les versions SLT du Terrain. Il faut se payer un Denali, le plus cher du lot, pour avoir mieux. La présentation des Equinox est plus modeste, mais ils sont plus abordables, à équipement égal.

Les sièges et le volant chauffants sont doublement appréciés parce que le chauffage met du temps à rendre la cabine confortable par temps froid, avec le moteur diesel. Le dégivrage s’est par contre montré efficace, poussé à fond pour combattre la pluie verglaçante sur l’autoroute, les pires conditions pour la visibilité. Les essuie-glaces font leur boulot bravement, mais les phares devraient être plus puissants, surtout en mode Route. Les phares d’appoint sont parfaitement inutiles et imperceptibles, bien sûr.

Bonnes routières

Equinox et Terrain tiennent leur bout, que ce soit sur une chaussée enneigée, glacée ou inondée, adoptant une conduite honnête, stable et prévisible. En prenant soin d’activer le mode quatre roues motrices. Douceur et silence de roulement sont très honnêtes sur autoroute, avec un moteur diesel souple et onctueux, dont la puissance et le couple sont très corrects en conduite normale.

Bien servi par la boîte automatique Hydramatic à six rapports, il gagnerait sûrement en frugalité avec la version à neuf rapports qu’on lui promet. Nous avions mesuré une consommation 6,4 L/100 km après un trajet de plus de 700 km sur l’autoroute, complété par une boucle urbaine, avec la première combinaison. C’était déjà presque 3 L/100 km de mieux que le quatre cylindres à essence turbocompressé de 2,0 litres et 252 chevaux qui anime les versions le moindrement cossues de l’Equinox et du Terrain, et qui profitait déjà de la boîte à neuf rapports.

Ce groupe propulseur se reprend largement avec des chronos 0-100 km/h et 80-120 km/h nettement meilleurs que les 11,0 et 9,4 secondes mesurés pour le diesel, avec l’ancienne boîte de vitesses. Ce sera sûrement mieux avec la nouvelle, pour ce dernier. Dommage que GMC ait affligé le Terrain de boutons-poussoirs peu commodes, alignés au bas de la planche de bord, au lieu d’un sélecteur classique pour sa boîte de vitesses. Il faut même tirer les commutateurs pour enclencher la marche avant ou arrière. C’est mieux avec le grand levier des Equinox.

À défaut d’être sportifs, Equinox et Terrain sont doux, silencieux et stables en plus de se révéler maniables en ville, grâce à un diamètre de braquage court. Le freinage sec en amorce et délicat à moduler, par contre. En manœuvre de stationnement, on s’ennuie des sonars parce que la lentille de la caméra de marche arrière est presque toujours souillée par mauvais temps.

Nous verrons bien le sort que réservera l’impitoyable GM à ces deux séries tout juste correctes, lorsque se pointeront enfin des utilitaires dotés d’un groupe propulseur inspiré de celui de la bientôt regrettée Volt.

Feu vert

Feu rouge

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