Alfa Romeo Stelvio - Quand le sport prime sur l’utilitaire

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Gabriel Gélinas

Le nom du VUS d’Alfa Romeo a été bien choisi. Le col du Stelvio, une route en lacets à flanc de montagne longue de 25 kilomètres dans les Alpes italiennes, est l’une des routes les plus grisantes à parcourir avec, en prime, des paysages à couper le souffle. L’Alfa Romeo Stelvio a été conçu pour les performances et la dynamique et procure un agrément de conduite hors du commun dans le créneau des VUS, surtout dans le cas de la version Quadrifoglio animée par un V6 turbocompressé de 505 chevaux dérivé d’un moteur V8 Ferrari.

À la base, le Stelvio reprend la plate-forme, les trains roulants, les motorisations et la planche de bord de la berline sport Giulia, expliquant en partie pourquoi le VUS fait preuve d’autant de caractère. Dès le premier contact, on découvre un comportement routier typé sport en vertu du fait que le rouage intégral du Stelvio priorise la livrée du couple aux roues arrière en n’engageant le train avant que lorsque les conditions l’exigent.

Résultat, le Stelvio se comporte, presque, comme une berline sport. Évidemment, il faut tenir compte de son poids et de son centre de gravité, qui sont tous deux plus élevés que ceux de la Giulia, mais le tempérament sportif s’exprime avec une vivacité peu commune dans le créneau des VUS. Par ailleurs, le Stelvio est doté d’une direction à la fois rapide et précise qui permet de l’inscrire facilement sur la trajectoire idéale en virage, ajoutant à l’agrément de conduite.

L’autre aspect à considérer est la réactivité de la boîte automatique en mode Sport, alors que les rapports sont passés presque aussi rapidement qu’avec une boîte à double embrayage. Pour une conduite plus relaxe, il suffit de passer en mode Normal, par le biais du sélecteur de mode de conduite, pour constater que le passage des rapports se fait avec une belle fluidité.

Le moteur quatre cylindres de 2,0 litres suralimenté par un turbocompresseur à deux volutes développe 280 chevaux et un couple maximal de 306 livres-pied, des valeurs plus élevées que celles des moteurs de même cylindrée animant les Audi Q5, BMW X3 et X4, Jaguar F-PACE et Mercedes-Benz GLC, voire même le Porsche Macan. Cela explique en partie pourquoi le Stelvio se montre aussi véloce sur le 0-100 km/h avec un chrono de 5,8 secondes.

Une belle gueule

À notre époque où les VUS adoptent souvent un look plus générique, le Stelvio fait figure d’exception et se démarque dans le paysage automobile avec sa partie avant très affirmée, caractérisée par cette calandre unique affichant le scudetto triangulaire, typique d’Alfa Romeo. Le look très typé du Stelvio gêne cependant la visibilité vers l’arrière, ce qui rend la caméra de recul absolument essentielle.

La position de conduite est idéale pour la conduite sportive, puisque la colonne de direction présente une amplitude de réglages et que le pédalier est exactement dans l’axe du volant. On note cependant que la qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle ainsi que la finition intérieure n’est pas à la hauteur de la concurrence allemande haut de gamme. Pareillement pour la technologie embarquée. L’écran central est très petit, les menus sont peu intuitifs et Apple CarPlay et Android Auto brillent par leur absence. De plus, le Stelvio est dépourvu de plusieurs systèmes d’aide à la conduite que l’on retrouve sur les rivaux directs.

L’esprit de la course

La variante Quadrifoglio est ornée de l’écusson triangulaire à fond blanc présentant un trèfle à quatre feuilles peint en vert en guise d’hommage aux célèbres voitures de course qui ont jalonné l’histoire d’Alfa Romeo. Une chose est certaine, le Stelvio Quadrifoglio est tout à fait fidèle à l’esprit de la compétition animant la marque, laquelle a fait son retour en formule 1 en 2019 par le biais de la défunte écurie Sauber.

Avec un V6 biturbo de 2,9 litres, dérivé d’un moteur Ferrari, développant 505 chevaux, un rouage intégral priorisant le train arrière et un différentiel autobloquant, le Stelvio Quadrifoglio ne manque pas d’arguments pour séduire. On ajoute une parfaite répartition des masses et une trame sonore envoûtante à pleine charge et nous voilà sublimés par ce VUS qui se prend pour une auto sport avec un aplomb remarquable.

En conclusion, le Stelvio comblera l’amateur de conduite sportive qui veut se distinguer dans le paysage automobile. Il devra cependant composer avec un certain retard sur le plan technique ainsi qu’une fiabilité aléatoire.

Feu vert

Feu rouge

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