BMW X7 - Il était temps

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

Un nouveau modèle s’est récemment joint à la gamme déjà très complète de VUS chez BMW. Ce septième utilitaire, nommé X7 de surcroît, se positionne au sommet de la hiérarchie en matière de gabarit, de prix et de prestige.

On peut se questionner sur la pertinence d’offrir autant de choix, et le nouveau X5 n’est-il pas assez gros de toute façon? En tenant compte que le Mercedes-Benz GLS (né Classe GL) roule sa bosse sans concurrence allemande depuis 2006, il était temps que BMW assure la riposte, sans compter qu’il faut mettre des bâtons dans les roues du Range Rover, du Cadillac Escalade et du Lincoln Navigator.

BMW avance que le X7 est l’équivalent de la berline de Série 7, au même titre que le X5 est la version utilitaire de la Série 5. Et c’est vrai, en quelque sorte.

Plus long et plus spacieux

Ce n’est pas le fruit du hasard si le BMW X7 affiche des dimensions quasi identiques à celles du Mercedes-Benz GLS. Pour y arriver, tôt dans le développement de la plate-forme du X5, on a concocté une architecture séparée, dotée d’un empattement plus long de 130 millimètres. En étirant le porte-à-faux arrière, le X7 est plus long de 229 mm par rapport au X5. Par conséquent, on obtient plus d’espace pour loger confortablement six ou sept passagers.

Le X5 n’est-il pas également disponible avec une troisième banquette? Tout à fait, mais les occupants assis à cet endroit seront plus à l’aise dans le X7. Et dans ce dernier, on peut remplacer la banquette de deuxième rangée par deux sièges individuels, chose qui n’est pas offerte dans le X5.

Pour accéder à l’aire de chargement, on doit composer avec un hayon à deux sections, dont la partie supérieure s’abaisse pour créer une surface sur laquelle on peut s’asseoir ou déposer une charge maximale de 250 kilogrammes. On peut aussi laisser cette partie du hayon fermée lorsque l’on charge nos sacs d’épicerie. De plus, des boutons se retrouvent sur la paroi intérieure du coffre pour abaisser la suspension et, du même coup, le seuil de chargement, mais aussi pour rabattre les deux rangées de sièges arrière. Une touche pratique, même si certains concurrents en font autant.

Côté luxe et choix de matériaux, il y a peu de distinctions par rapport au X5, déjà très cossu. Outre une présentation bicolore des sièges disponible dans le X7, les deux peuvent être garnis de cuir Merino BMW Individual, des sièges ventilés avec fonction de massage à l’avant et chauffants dans la deuxième rangée. La chaîne audio ambiophonique Bowers & Wilkins est une merveille auriculaire, cependant elle est dispendieuse, au même titre que le système de divertissement aux places arrière, faisant appel à deux écrans tactiles.

Comportement routier dynamique

BMW n’a évidemment pas négligé le plaisir de conduite dans le cas du X7. Malgré sa masse de quelque 2 500 kilogrammes, le VUS est vif, agile et dynamique. Le six cylindres turbo de 335 chevaux fait amplement l’affaire, mais tant qu’à dépenser plus de 100 000 $ sur un camion, pourquoi ne pas choisir le V8 biturbo de 456 chevaux? Ce dernier est très riche en couple à bas régime et sa sonorité est beaucoup plus enivrante. Ou si l’argent n’est pas un problème, on peut se laisser tenter par le X7 M50i et son tonitruant V8 de 523 chevaux.

La suspension pneumatique à deux axes figure de série, fournissant un excellent confort de roulement sur l’autoroute, et elle peut varier la garde au sol selon les conditions routières afin d’augmenter l’aérodynamisme ou de faciliter les entrées et sorties de l’habitacle. La tenue de route peut être aiguisée avec l’ajout d’une direction aux quatre roues, et si l’on désire se rendre au chalet dans le fond des bois, l’ensemble Hors route est tout indiqué – même si le Range Rover serait à nos yeux plus habile à ce chapitre.

En somme, grâce à ses nombreux réglages et options, le X7 peut se montrer douillet ou sportif, calme ou caractériel, et transportera confortablement toute la famille. Toutefois, le X5 est tout aussi doué pour moins cher, si une troisième banquette n’est pas un incontournable. Et outre une dynamique de conduite légèrement plus sportive, le nouveau VUS ne déclasse pas ses concurrents.

En revanche, pour démontrer notre statut dans la société, le numéro 7 sur le hayon pourrait faire toute la différence pour un client fidèle de BMW. C’est le plus gros véhicule commercialisé à ce jour par la firme allemande, et il cadre parfaitement bien dans sa philosophie de procurer un agrément de conduite indéniable. Et puisqu’il existe le Mercedes-AMG GLS 63, ne soyez pas surpris de voir apparaître un éventuel X7 M avec quelque 600 chevaux sous le capot.

Feu vert

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