BMW Z4 - Retour à la source

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par William Clavey

La BMW Z4 nous a quittés pour mieux revenir. Absente du parc automobile entre 2017 et 2019, sa réincarnation propose une auto sport allégée, simplifiée, et beaucoup mieux alignée avec ses racines : la toute première BMW Z3, introduite en 1996, un bolide qui a connu un succès de vente assez remarquable.

Mais aujourd’hui, l’industrie a beaucoup changé. Les consommateurs se tournent davantage vers les VUS et les véhicules pratiques. Il est donc de plus en plus difficile pour un constructeur automobile de justifier le développement d’une voiture sport vendue en petite quantité. Pour sa nouvelle Z4, BMW n’avait pas le choix que d’effectuer quelques compromis.

Dans l’ombre de l’autre

La BMW Z4 partage presque toutes ses composantes mécaniques avec la Toyota Supra. Un tel partenariat permet aux deux constructeurs de diviser les coûts de développement, et de maximiser les profits en vendant deux voitures différentes, à deux publics cibles distincts.

La Z4 M40i est alimentée par le même six cylindres turbo de 3,0 litres que la Supra, mais il développe ici 382 chevaux, soit 47 de plus que dans sa cousine japonaise. La Z4 s’offre également avec un moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres – en déclinaison sDrive30i – chose qui n’est pas proposée du côté de la Toyota en Amérique du Nord. Toutes les Z4 disposent d’un rouage à propulsion et d’une boîte automatique à huit rapports.

Hélas, la boîte manuelle n’est plus disponible, une déception non seulement pour les puristes, mais aussi pour notre équipe de journalistes.

Sur le plan du design, on remarque une bagnole singularisée par une forme angulaire, laquelle apparaît tranquillement sur les récents produits du constructeur. Chose certaine, son allure ne présente aucune ressemblance avec la Supra, car les deux bolides ont été dessinés par deux équipes différentes, à des endroits entièrement opposés.

C’est en fait là où les deux voitures se divisent. Après avoir élaborés la plate-forme, les voies et les groupes motopropulseurs, les ingénieurs de BMW et Toyota sont partis chacun de leur côté pour développer à la fois le design, la calibration de la suspension, la direction, les moteurs, la boîte de vitesses ainsi que l’ergonomie de l’habitacle.

Le petit moteur suffit

Cette nouvelle mouture ne s’offre qu’avec un toit souple dans l’optique de la simplifier et de l’alléger. Rappelons-le, la précédente Z4 avec toit rigide avait la réputation d’être devenue trop molasse, lourde et américanisée.

Le toit souple aide certainement à réduire le poids, mais pas de beaucoup, car la Z4 ne pèse que cinq kilos de moins (1 491 kg contrairement à 1 496 kg) que sa devancière. Le toit demeure toutefois électrique, car après tout, c’est une BMW.

Le fait qu’elle soit considérablement plus large (1 864 mm au lieu de 1 790 mm) lui permet néanmoins d’adopter une tenue de route nettement plus dynamique que ses ancêtres. Sa suspension adaptative mène inévitablement à un comportement routier stable et bien ancré au sol à haute vitesse, sans que la bagnole perde de son agilité. On se sent en confiance derrière le volant d’une Z4, ayant l’impression de conduire une voiture de gabarit plus imposant.

Bien qu’il soit tentant de se tourner vers le puissant moteur six cylindres, nous avons été agréablement surpris par la livrée de couple, la volonté de révolutionner, et la douceur d’opération du quatre cylindres, sans oublier sa frugale consommation d’essence.

Avec un 0-100 km/h déclaré par le constructeur en un peu moins de 5,5 secondes, la sDrive30i est non seulement assez rapide, mais le petit moteur permet de réduire le poids reposant sur le train avant, procurant ainsi une sensation de légèreté dans les virages.

Bref, une BMW Z4 alimentée par le moteur quatre cylindres constitue un achat sensé, raisonnable et aucunement pénible. Cela étant dit, nous ne sommes pas fervents de la sonorité de ce moteur, surtout qu’on lui a ajouté un amplificateur de décibels, ainsi que des effets artificiels, comme les faux backfires dans le tuyau d’échappement.

Sans surprise, le six cylindres est doux, beaucoup plus mélodieux, et permet à la Z4 d’afficher des temps d’accélérations nettement supérieurs.

Nous apprécions toutefois son habitacle étonnamment spacieux et confortable compte tenu de sa configuration biplace. Et bien que le système multimédia iDrive soit parfois complexe en raison de ses multiples fonctions et menus, il est convivial, manipulable via l’écran tactile ou par une molette centrale. Il n’est malheureusement toujours pas compatible avec Android Auto...

En somme, bien que la BMW Z4 ait nécessité l’implication des Japonais pour sa conception, elle demeure un véritable biplace allemand digne des meilleures autos bavaroises. Si elle était équipée d’une boîte manuelle, elle se rapprocherait du roadster parfait.

Feu vert

Feu rouge

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