Acura RLX - Cachée dans son petit coin

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par William Clavey

Quelle ironie! Les berlines sont de moins en moins prisées par les consommateurs nord-américains, et pourtant, elles n’ont jamais été aussi intéressantes! Prenez l’Acura RLX, par exemple. Bien qu’elle soit munie d’une technologie hybride inspirée de la supervoiture NSX, et qu’elle se vende à un prix beaucoup plus abordable que ses rivales européennes, seulement 18 RLX ont trouvé preneur au Québec en 2018.

Au moins, c’est quatre de plus que l’année précédente…

Au Guide de l’auto, nous adorons la RLX, même si les consommateurs semblent l’avoir oubliée. En 2018, Acura l’a mise à jour afin de lui octroyer un peu plus de punch. Les changements furent surtout esthétiques, intégrant le nouveau visage Precision Concept du constructeur, un arrière redessiné, de nouvelles jantes et davantage de caractéristiques de série.

C’est nettement mieux, mais la RLX demeure, surtout de profil, une voiture qui ressemble tristement à une bagnole générique…

Un peu de NSX dans le sang

Rien ne change pour 2020. On a toujours recours à une mécanique hybride éprouvée et étonnamment sophistiquée, même si elle existe au sein de la gamme Acura depuis 2013. Sous son capot angulaire se cache un V6 de 3,5 litres auquel on a greffé un minimoteur électrique. Deux autres moteurs électrifiés ont été ajoutés au train arrière, permettant à la RLX de non seulement offrir un rouage intégral avec vectorisation du couple, mais de développer un total global de 377 chevaux et un couple 341 lb-pi.

Une boîte automatique à sept rapports avec double embrayage s’occupe de transférer cette puissance vers la route. Acura proclame un 0 à 100 km/h en un peu moins de six secondes, tout en enregistrant une moyenne de consommation d’essence sous la barre des 9 L/100 km.

Fait intéressant : la RLX a servi de banc d’essai pour les ingénieurs d’Acura lors de la conception de la NSX. Si l’on observe attentivement la mécanique de ses deux bagnoles, à part la paire de turbo que l’on a ajoutée à la supervoiture, on constate qu’elles sont grossièrement semblables.

Derrière le volant, cette berline surprend par son comportement routier raffiné, doux et silencieux, sans oublier une visibilité impeccable grâce à de minces piliers A. Son habitacle est confortable, fort bien assemblé et les accélérations sont féroces, tout en demeurant maîtrisées et veloutées.

C’est surtout dans les courbes que la motorisation se fait ressentir derrière le volant. En altérant leur vitesse de rotation, ou la direction de la rotation, les moteurs électriques aident à faire pivoter l’auto, minimisant quelque peu l’effet de sous-virage, tout en rechargeant la batterie de 1,1 kWh.

Cependant, ne vous attendez pas aux performances d’une berline sport, car bien qu’elle soit plutôt rapide et agile compte tenu de son gabarit, la RLX demeure mollasse, même en mode Sport. On aurait apprécié une suspension adaptative comme dans la Honda Civic Si ou la Honda Accord. De plus, avec 57% du poids de la voiture reposant sur le train avant, le sous-virage est imminent, même si la RLX a recours à une transmission intégrale Super Handling innovatrice.

Quelques compromis

Parlant de batterie, celle-ci a été coincée entre la banquette arrière et le coffre de la bagnole. Bien que relativement compacte, elle empiète sur la polyvalence de la RLX, empêchant la banquette arrière d’être rabaissée, tout en limitant le volume du coffre à 339 litres.

Cette banquette arrière est néanmoins accommodante pour les grandes personnes, fournissant un espace dégagé, tant pour les jambes que pour les épaules. Même chose à l’avant où les énormes sièges en cuir nous enveloppent grâce à un soutien lombaire douillet et reposant.

Il est possible d’équiper l’habitacle de votre RLX avec pas moins de quatre coloris différents, constitués d’agencements attrayants selon la couleur extérieure choisie, mais certains seront déçus d’apercevoir du plaquage en similibois dans une berline de près de 70 000 $. Une chaîne audio Krell d’une sonorité absolument exquise figure de série dans la RLX. Hélas, elle est encastrée dans un désuet système multimédia à deux écrans et aux commandes peu intuitives, en plus de ne pas être compatible Android Auto et Apple CarPlay...

Si vous faites partie du nombre restreint de consommateurs intéressés par une RLX, sachez que vous ferez une bonne affaire. C’est une berline agréable à conduire, juste assez performante et peu énergivore, vendue à un prix plus abordable que ses rivales. On ignore l’avenir de cette berline, toutefois, la RLX est une voiture fiable qui vous procurera du confort pendant plusieurs années sans trop de pépins mécaniques.

Feu vert

Feu rouge

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