Taiga Orca : la motomarine 100% électrique bien de chez nous

Publié le 4 septembre 2020 dans Électrique par Germain Goyer

Alors que l’été tire à sa fin, Le Guide de l’auto s’est déplacé au Bassin de Chambly pour mettre à l’essai la toute première motomarine électrique. Qui plus est, elle est conçue, développée et assemblée au Québec.

Si le projet a débuté en 2015 suite à une compétition remportée par Paul Achard et ses camarades avec une motoneige, il a rapidement évolué. Le cofondateur de l’entreprise Taiga Motors voyait grand et s’imaginait « qu’elle allait devenir une pionnière du sport motorisé électrique ». Et c’est ainsi qu’est rapidement venue l’idée de compléter l’offre de la motoneige avec une motomarine.

Si certains manufacturiers ont du mal à livrer leurs commandes de véhicules électriques en raison des difficultés d’approvisionnement de batteries, Taiga Motors a contourné cette problématique. En effet, M. Achard nous a confié « qu’autant la batterie que le moteur sont fabriqués à l’interne ». D’ailleurs, le développement est réalisé à Montréal et les installations d’assemblage sont situées en région.

Quelques chiffres

La gamme Orca se décline en trois modèles : Sport (15 000 $ US), Performance (17 500 $ US) et Carbon (24 000 $ US). À une vitesse moyenne de 45 km/h, l’autonomie est de 50 kilomètres pour le Sport alors qu’elle s’élève à 60 kilomètres dans le cas du Performance. Ce dernier développe une puissance de 180 chevaux. Elle se chiffre à 120 chevaux pour le modèle de base. La capacité de la batterie de celui-ci est 20 kWh, soit 5 kWh de moins que pour le modèle Carbon.

Grosso modo, les caractéristiques des Performance et du Carbon sont les mêmes à l’exception du fait que le Carbon peut accueillir de série trois occupants et qu’il est muni de l’ensemble pour tirer, par exemple, un skieur nautique. Pour une recharge complète à l’aide d’une borne de niveau II, il faut compter 2,5 heures.

Comparativement aux motomarines conventionnelles alimentées par l’essence, la Taiga Orca a la particularité de nécessiter « moins d’entretien parce que les pièces mobiles sont moins nombreuses » nous précisait le cofondateur. Notons qu’une garantie de cinq ans couvre le groupe motopropulseur.

À l’instar de Tesla, Taiga Motors équipera ses véhicules d’un système de télémétrie pour recenser des données. Cette technologie permettra également d’effectuer des mises à jour à distance.

Une première impression

Pour un non initié à la motomarine comme c’était mon cas, c’était une belle surprise de constater la liberté avec laquelle on circule. Contrairement à la motocyclette, au véhicule tout-terrain ou même à la motoneige, aucun casque n’est requis. L’effet de vitesse est pleinement ressenti.

Soulignons que le modèle mis à l’essai était en réalité un prototype. Ce faisant, il faut lui pardonner les quelques bogues qui sont survenus. À un moment, le moteur s’est d’abord éteint et par la suite, le cadran affichant la vitesse a simplement cessé de fonctionner. Il faudra peaufiner le tout.

Autrement, la conduite de la Taiga Orca est fort agréable. La machine est bien moins bruyante qu’une motomarine conventionnelle. En fait, tout ce qu’on entend, c’est la turbine en plus de la friction sur l’eau. C’est tout.

Pas tout de suite

Avec sa motoneige de même que sa nouvelle motomarine, Taiga Motors en est encore à l’étape des précommandes. Il est prévu que les premières unités soient livrées à des partenaires ou à des flottes de montagnes de ski, par exemple, au début de l’hiver qui est à nos portes. Quant à la livraison des premières motomarines, il faudra attendre jusqu’à l’été prochain.

Une entreprise qui voit grand

Pour le moment, l’entreprise emploie une vingtaine de personnes. Elle compte atteindre le cap des 100 employés dans un avenir rapproché.

Évidemment, Taiga Motors ne compte pas s’en tenir à seulement deux types de véhicules récréatifs. On a laissé entrevoir la possibilité de développer éventuellement un véhicule terrestre qui pourrait prendre la forme d’un tout-terrain par exemple. Certes, on ne vise pas seulement le Québec, mais bien l’ensemble de l’Amérique du Nord. M. Achard nous mentionnait observer également « un marché potentiel en Scandinavie ».

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