Audi fête les 40 ans du rouage quattro

Publié le 26 octobre 2020 dans Technologie/Véhicules autonomes par Gabriel Gélinas

Le mot quattro est devenu presque synonyme de Audi depuis que le constructeur allemand a lancé la célèbre Ur-quattro à rouage intégral au Salon de l’auto de Genève en mars 1980.

L’année 2020 souligne donc le quarantième anniversaire de ce rouage qui a fait la renommée de la marque, et qui a été adapté pour servir non seulement des modèles de série, mais aussi des voitures de course qui ont remporté plusieurs championnats d’envergure en rallyes, ainsi qu’en épreuves disputées sur circuits routiers partout à travers le monde.

Aujourd’hui, le rouage intégral quattro prend plusieurs formes selon le type de véhicule sur lequel il est monté, et selon la motorisation, thermique ou électrique, retenue par le constructeur. Depuis ses débuts en 1980, Audi a produit près de 11 millions de véhicules dotés du rouage quattro.

Photo: Audi AG

Domination en rallyes et en circuit routier

Parmi les voitures de course équipées du rouage intégral quattro qui ont marqué l’histoire d’Audi, on retrouve celles qui ont dominé le Championnat du monde des rallyes au début des années 80 aux mains des pilotes Hannu Mikkola et Stig Blomqvist, avec quatre titres mondiaux.

En 1987, Walter Röhrl a décroché la victoire à Pikes Peak au Colorado au volant de la bombe S1 à empattement court. Dès 1988, Audi s’est concentrée sur les épreuves en circuit routier, et a remporté les honneurs de la série Trans-Am aux États-Unis dès sa première année de participation à ce championnat en 1988. Au cours des années 1990 et 1991, Audi a inscrit sa V8 quattro au Championnat DTM pour voitures de tourisme en Allemagne pour rafler deux titres consécutifs. En 1996, la A4 quattro Supertouring a été inscrite à sept championnats qu’elle a tous gagnés . Deux ans plus tard, les fédérations de sport automobile européennes ont banni les voitures de course à rouage intégral presque complètement lors d’épreuves en circuit routier.

Photo: Audi AG

Trois victoires aux 24 Heures du Mans

En 2012, le rouage quattro faisait un retour en courses d’endurance sous une nouvelle forme avec la R18 e-tron quattro à motorisation hybride composée d’un V6 turbodiesel entraînant les roues arrière alors que les roues avant étaient reliées à deux moteurs électriques déployant l’énergie capturée lors des freinages par un volant-moteur et un accumulateur. La R18 e-tron quattro a remporté trois fois la victoire aux 24 Heures du Mans et deux Championnats du monde en courses d’endurance.

Quattro ultra

Au fil des années, le rouage quattro a fait l’objet d’une constante évolution sur le plan technique. Aujourd’hui, le rouage quattro ultra permet de compter sur une motricité à prise constante qui peut être découplée lorsque la traction intégrale n’est pas absolument nécessaire. D’abord introduit sur la A4 Allroad dès 2016, le rouage quattro ultra fut décliné sur d’autres modèles par la suite.

La grande force du rouage intégral quattro ultra, c’est qu’il ne se contente pas de simplement déconnecter le train arrière lorsque la traction intégrale n’est pas requise. Il en fait plus en immobilisant l’arbre d’entraînement et les couples coniques reliés au train arrière. Comme ces composantes deviennent immobiles, il n’y a plus d’effet de frottement et de perte d’efficacité énergétique qui l’accompagnent. La voiture roule alors comme si elle était une simple traction.

Lorsque le système détecte que le recours à la traction intégrale est nécessaire, il suffit de deux dixièmes de seconde pour que l’embrayage se referme et fasse tourner l’arbre d’entraînement central et que l’arbre de roue arrière s’enclenche pour envoyer du couple sur le train arrière. Le système compte sur toute une série de capteurs qui mesure l’adhérence en temps réel et qui tient compte d’une série de paramètres comme l’enfoncement de l’accélérateur, le braquage du volant et l’accélération latérale, entre autres.

Ce qui est remarquable c’est que le système peut ainsi « anticiper » le besoin d’enclencher la traction intégrale avant même que cela ne devienne nécessaire en faisant preuve d’une grande réactivité.

Photo: Audi AG

Le rouage quattro électrique

La transition vers la mobilité électrique chez Audi signifie que le rouage quattro prend maintenant une forme électronique plutôt que mécanique sur le VUS e-tron quattro et sa variante Sportback, la répartition du couple entre les essieux étant assurée par un ordinateur de contrôle qui réagit en 30 millièmes de seconde, soit encore plus rapidement que le rouage intégral d’une Audi à moteur thermique.

De plus, la variante S de ces deux VUS électriques possède deux moteurs électriques à l’arrière, soit un pour chaque roue, ce qui permet de faire intervenir la répartition vectorielle du couple au moyen de l’électronique pour accélérer la roue arrière extérieure en virage, bonifiant ainsi la dynamique.

Le rouage intégral quattro célèbre donc son quarantième anniversaire cette année, et ne cessera pas d’évoluer sur le plan technique au cours des années à venir, du moins si l’on se fie à son évolution jusqu’à ce jour.

En vidéo: sur la route avec le Audi RS Q8 2020

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