Le Nikola Badger est mort dans l’œuf avec le retrait de GM
Le projet du Nikola Badger est mort avant même de s’être concrétisé. On apprend aujourd’hui que General Motors n’est plus intéressé à fabriquer cette camionnette électrique devant rivaliser avec les Tesla Cybertruck et GMC Hummer EV de ce monde.
Les deux parties ont chacune émis un communiqué de presse annonçant un nouveau protocole d’entente qui prévoit seulement que GM fournira son système de pile à combustible Hydrotec pour les semi-remorques de classe 7 et classe 8 de Nikola. Du même coup, le protocole d’entente signé le 8 septembre n’est plus valide et GM ne se portera pas acquéreur d’une part de 11% de Nikola.
- À lire aussi: Le fabricant de camions électriques Nikola, nouveau Tesla ou grande imposture?
- À lire aussi: Le Nikola Badger sera fabriqué par GM
La jeune compagnie basée à Phoenix, en Arizona, a toujours dit que sa camionnette Badger dépendait d’un accord avec un constructeur automobile partenaire. Bien sûr, il n’est pas impossible qu’un autre constructeur que GM manifeste de l’intérêt, mais les chances sont à peu près nulles.
Nikola confirme d’ailleurs que tous les consommateurs qui avaient fait un dépôt de 100 $ américains jusqu’à maintenant (le nombre est estimé à environ 20 000) recevront bientôt un remboursement.
Le concept du Badger, annoncé en février, devait être dévoilé officiellement cette semaine lors d’un événement appelé Nikola Word 2020, mais celui-ci a été repoussé en raison de la COVID-19. La production devait quant à elle débuter vers la fin de 2022.
Deux groupes motopropulseurs bien distincts avaient été retenus : un à batterie exclusivement (160 kWh) et un autre qui combine batterie et pile à combustible (120 kW). Le premier aurait offert une autonomie de 480 kilomètres et le second, de 965 kilomètres.
Il s’agit d’un autre coup dur pour l’entreprise fondée par Trevor Milton. Rappelons que ce dernier a décidé plus tôt cet automne d’abandonner son poste en raison d’allégations d’inconduite sexuelle qui pèsent contre lui. Avant cela, l’institut de recherche financière Hindenburg a accusé Nikola de fraude, déclenchant une enquête du Département de la Justice aux États-Unis.